France et droits de l'enfant.

Le rapport qui épingle la France


La France oublieuse du droit des enfants ? En juin, le gouvernement, auditionné par le Comité des Droits de l'Enfant à Genève, s'est fait remonter les bretelles. L'association ATD Quart Monde a décidé d'interpeller l'Elysée. Dans son rapport, que «le Nouvel Observateur» a pu consulter, ATD jette un éclairage nouveau sur la politique de protection de l'enfance. «On utilise le placement comme mesure d'urgence contre la précarité : au lieu de trouver un logement décent à une famille, on la sépare. Après, c'est l'engrenage. Pour les parents d'enfants placés, c'est dur de maintenir le lien. Et avec la nouvelle réforme de l'adoption, qui prévoit que les enfants pourront être adoptés après un an, sans signe de vie de leurs parents, ce sera pire...», dit l'avocat Christophe Werquin, militant chez ATD. La France s'est aussi fait taper sur les doigts pour son retard pris dans l'application du nouveau droit opposable au logement et pour l'insuffisance des crédits budgétaires alloués. Il y a urgence ! Selon ATD, 1 million de personnes vivent en hébergement (hôtels du 115, foyers...), dont 20 à 30% d'enfants. ATD souhaite que la Halde considère la pauvreté comme facteur de discrimination. Son rapport survient dans un contexte mouvementé : il y a un mois, le gouvernement a décidé de supprimer le poste de défenseur des enfants. Dominique Versini, sa titulaire, s'insurge : «On est à contre courant de l'Europe. Je reviens d'ailleurs de Russie, où l'on veut créer un poste de défenseur sur le modèle français. Ironique, non ?» Jean-Pierre Rosenzweig, président du tribunal des enfants de Bobigny, est pessimiste : «J'ai l'impression que le droit des enfants n'est plus au coeur des priorités du gouvernement. Comme le montrent les dernières réformes pénitentiaires, les enfants sont plutôt vus comme des délinquants en puissance...».

Doan Bui
Le Nouvel Observateur
 
Le rapport qui épingle la France


La France oublieuse du droit des enfants ? En juin, le gouvernement, auditionné par le Comité des Droits de l'Enfant à Genève, s'est fait remonter les bretelles. L'association ATD Quart Monde a décidé d'interpeller l'Elysée. Dans son rapport, que «le Nouvel Observateur» a pu consulter, ATD jette un éclairage nouveau sur la politique de protection de l'enfance. «On utilise le placement comme mesure d'urgence contre la précarité : au lieu de trouver un logement décent à une famille, on la sépare. Après, c'est l'engrenage. Pour les parents d'enfants placés, c'est dur de maintenir le lien. Et avec la nouvelle réforme de l'adoption, qui prévoit que les enfants pourront être adoptés après un an, sans signe de vie de leurs parents, ce sera pire...», dit l'avocat Christophe Werquin, militant chez ATD. La France s'est aussi fait taper sur les doigts pour son retard pris dans l'application du nouveau droit opposable au logement et pour l'insuffisance des crédits budgétaires alloués. Il y a urgence ! Selon ATD, 1 million de personnes vivent en hébergement (hôtels du 115, foyers...), dont 20 à 30% d'enfants. ATD souhaite que la Halde considère la pauvreté comme facteur de discrimination. Son rapport survient dans un contexte mouvementé : il y a un mois, le gouvernement a décidé de supprimer le poste de défenseur des enfants. Dominique Versini, sa titulaire, s'insurge : «On est à contre courant de l'Europe. Je reviens d'ailleurs de Russie, où l'on veut créer un poste de défenseur sur le modèle français. Ironique, non ?» Jean-Pierre Rosenzweig, président du tribunal des enfants de Bobigny, est pessimiste : «J'ai l'impression que le droit des enfants n'est plus au coeur des priorités du gouvernement. Comme le montrent les dernières réformes pénitentiaires, les enfants sont plutôt vus comme des délinquants en puissance...».

Doan Bui
Le Nouvel Observateur

Wouawww :eek:

Apparemment, la France a trop à faire avec l'Iran, la dette de l'état et les nouvelles réformes économiques....les enfants ce n'est pas "vendeur" :rolleyes:
 
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