La liberté de conscience en islam

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Question

Jusqu’où va la liberté de conscience en Islam ? Comment répondre à ceux qui soulèvent la question de la sanction de l’apostasie ?

Réponse de la Commission de Fatwâ d’Al-Azhar

L’Islam préserve, garantit et sacralise la liberté de conscience. Il est interdit de spolier cette liberté, et ce, conformément aux textes coraniques explicites à ce sujet : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. » [1] La mission du Messager — paix et bénédiction sur lui — consiste uniquement à transmettre et à expliquer la réalité du Message. C’est ce que proclame explicitement le Coran à cet égard, dans des versets tels que :

- « Et dis à ceux à qui le Livre a été donné, ainsi qu’aux illettrés : ‹Avez-vous embrassé l’Islam ?› S’ils embrassent l’Islam, ils seront bien guidés. Mais, s’ils tournent le dos... Ton devoir n’est que la transmission du message. Dieu, sur Ses Serviteurs, est Clairvoyant. » [2]

- « Obéissez à Dieu, obéissez au Messager, et prenez garde ! Si ensuite vous vous détournez... alors sachez qu’il n’incombe à Notre Messager que de transmettre le message clairement. » [3]

- « S’ils se détournent,... Nous ne t’avons pas envoyé pour assurer leur sauvegarde : tu n’es chargé que de transmettre le message. » [4]

- « Eh bien, rappelle ! Tu n’es qu’un rappeleur, et tu n’es pas un dominateur sur eux. Sauf celui qui tourne le dos et ne croit pas, alors Dieu le châtiera du plus grand châtiment. » [5]

Enfin, cette déclaration péremptoire du Coran qui entérine la divergence des voies suivies et l’abandon de la conscience à une liberté totale et sans entrave : « Dis : ‹Ô vous les dénégateurs ! Je n’adore pas ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. A vous votre religion, et à moi ma religion›. » [6] C’en est ainsi, par une déclaration explicite : Vous, vous êtes libres dans votre choix et moi, je suis libre dans le mien. Y a-t-il plus grande liberté ?

Article complet dans le lien http://www.islamophile.org/spip/La-liberte-de-conscience-en-Islam.html
 

HassanGedeze

Hassan Gedezel ...
C'est difficile comme sujet,
les outils de réflexions sont souvent des clichés, intellectualisés par des images simplistes qui donnent l'impression de maîtriser son être par l'évocation de certains mots
le musulman est celui qui obéit à un dogme, à des principes, et met ses croyances dans un cadre précis. Le croyant est celui qui, part son ressenti et son état intérieur, se conforme à l'exigence d'une conscience éveillée.

Mais que savons nous de cette conscience, ?
qu'en est-il de la vigilance de penser ?
et quel est l'espace de contemplation ?

Nous pouvons définir l'Ihsan de quelle manière ?
Connaissons-nous l'Âme ? le 'Aqal ? le Qalb ? savons nous déterminer les Was-was ?
Quel est le travail du Nur, sur notre être ?
L'adoration nous procure t-elle du self estime ? ou nous amène t-elle vers des questionnements prolifiques ?

La Ummah est-elle prête à donner des réponses pratiques et utiles ? ou a t-elle besoin de mettre en oeuvre son savoir afin d'ouvrir les portes ?
Si nous nous cachons derrière l’énoncé du dogme , sans évoquer un réalisme, les sens du Dogme, tel qu’énumérer nos devoirs sous l'autorité, nous forçons l'humanité à la contrainte... hors comment répondre dans le besoin de notre âme à une vérité intérieure...

Le poème soufi dit : "Le cœur a ses raisons, que la raison doit connaitre"

Tant que nous ne cernerons pas le sujet de manière définitive et efficace, en invitant vers une conscience d'un Dieu manifestant sa science par la Justice de nos cœurs, les dogmes ne seront perçus que comme des prisons, l'inscrivant dans rôle inadéquat.
Le musulman doit être le pionnier d'une réflexion sur l'envergure de l'existence, ayant une vision de 360°, comme la capacité de plonger dans les abîmes les plus profonds, ou s'envoler vers les cieux les plus gigantesques. La conscience qui vit, est d'abord une conscience qui sait dépasser ses propres limites, non pas par l'élans égoïste et narcissique, mais par correspondance à la Lumière, l'initiant à l'Ordre. Ainsi, par nature, étudiant éternel, il découvre l'espace illimité qu'offre La miséricorde, l'espace illimité d'une éternité, mise en gout dés ce monde.

Avons nous conscience d'un Tout ? Avons nous conscience de l'Absolu ?

Non ? Alors nous n'avons pas conscience de la Miséricorde. Nous ne savons pas ce que c'est que la conscience. Tout reste à faire, mais mieux vaut au minimum en être conscient, dés ce jour ... celui qui se sait malade ira chez le médecin.

oui ? ... on reconnait, un arbre à ses fruits !

La liberté a bel et bien un double tranchant, et, une "conscience libre" fonctionne t-elle de la même manière que le processus de conscience "des penseurs libres" ? penser ce que l'on veut, est ce cela la conscience libre ?*

Ou, la conscience se construit comme une longue et lente subtilité, qui s'enrichit par un'effort et une'attention au quotidien, afin de parfaire nos actes ? peut-être plus sincères, pourquoi pas, mais surement plus vivants.
 
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