Gad Elmaleh, comique nature

Laila

Ex-Kalaloly
Administrateur
L'humoriste triomphe avec son spectacle Papa est en haut, un mélange de références autobiographiques et de scènes tirées de ses observations du quotidien. Confidences.

Pourriez-vous vous passer de la scène ?

Parfois j'ai envie de m'en passer, d'arrêter. Dire « ma vie, c'est la scène » serait faux. J'essaie d'être en phase avec ce que je ressens profondément. La scène, c'est à la fois un bonheur et aussi un combat difficile, fatigant. Je crois qu'après le Palais des sports, je vais faire un gros break.

C'est un scoop !

Non, c'est le besoin d'écrire des choses nouvelles, de laisser venir l'inspiration. Quand il n'y a plus de sucre dans le chewing-gum, j'en change. Sur Internet, j'ai un fichier qui s'appelle « Boîte à idées ». J'observe les gens, ça me passionne. C'est naturel.

Qu'est-ce qui a changé dans ce spectacle présenté pour la première fois en 2007 ?

Je pense au public, mais je veux aussi m'amuser, c'est pour cela que j'ai changé l'ordre de certains sketchs. La dernière des choses à laquelle on doit penser avant d'entrer sur scène, c'est à ce qu'on va y faire. Je ne sais jamais comment je vais commencer. C'est comme une rencontre. On joue à deux.

Vous ne parlez jamais de sexe, ni de politique...

Je ne parle que de ce que je connais ! La politique, ça me fait pas rêver. même si je suis préoccupé par ce qui se passe en France et dans le monde. En revanche, j'adore écouter Nicolas Canteloup sur Europe 1, il colle à l'actualité.

Vous souvenez-vous du moment où vous avez décidé de devenir comédien ?

J'en ai toujours eu envie. En 1988, j'ai quitté le Maroc. En 1991, je me suis dit : je veux être artiste. J'ai alors fait le cours Florent.

Avez-vous des maîtres ?

Woody Allen, Charlie Chaplin, Jerry Seinfeld, mon maître absolu dans le stand-up, dans l'écriture. Après, il y a des influences, des collègues. Côté français, Philippe Caubère, au début, sur la façon théâtrale de changer de personnage. Michel Boujenah, qui a ouvert la porte sur les thèmes de l'identité, des décalages culturels dans laquelle nous nous sommes ensuite engouffrés. Plutôt qu'un défaut, il a fait de cet accent pied-noir une marque, un label. J'adore également la langue réinventée de Jamel Debbouze et la gestuelle de Dany Boon.

Vous jouez de la guitare et du piano sur scène. À quand un album ?

J'aimerais bien, mais je ne veux pas être un humoriste qui fait de la chanson. Peut-être l'intégrer dans un show avec un big band, à la Michael Bublé.

Chouchou des écrans

Parallèlement à ses one-man-show, Gad Elmaleh a fait carrière au cinéma depuis Salut cousin ! de Merzak Allouache en 1996, puis La Vérité si je mens 2, en passant par l'inégalable Chouchou, du même Merzak Allouache, en 2003. L'an dernier, il a écrit, réalisé et coproduit Coco, son premier long-métrage. Actuellement, l'acteur joue dans La Rafle, le film de Roselyne Bosch. Il sera bientôt à l'affiche des Aventures de Tintin. Le Secret de la Licorne, de Spielberg. Sortie prévue en 2011.

Critique

Les fans en redemandent, les autres découvrent un artiste fin et doué et également une voix. Moins ancré sur le thème de ses origines, contrairement à ses premiers spectacles ( Une vie normale, Décalages ), l'enfant de Casablanca s'attache à des tranches de vie.


Le Figaro - Nathalie Simon


Gad Elmaleh : Papa est en haut Palais des sports, porte de Versailles (XVe) jusqu'au 24 avril
 

Pièces jointes

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