Galactéros - état des lieux du nouveau désordre mondial

mam80

la rose et le réséda
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Depuis le démantèlement de l'Irak, le leadership occidental a définitivement sombré et la violence terroriste s'est mondialisée. À quand le sursaut ?

En ce morose début d'année, même le tragique du monde manque de charme et d'originalité.

Les attentats sanglants scandent notre quotidien et trahissent cette autre mondialisation, celle de la violence extrême aux quatre coins du monde.
Après la levée partielle des sanctions contre Téhéran, souhaitons que la visite en Europe et à Paris du président iranien ne soit pas, comme en novembre dernier, l'occasion de nouveaux coups de semonce pour contrecarrer le retour de la Perse sur l'échiquier mondial.

Aux origines du chaos

Pendant ce temps, en Irak, en Syrie ou en Afrique noire, les opérations militaires se poursuivent sans grand effet sur le cancer qu'elles prétendent détruire. L'État islamique n'est finalement que la face monstrueuse de l'ahurissante désinvolture occidentale – notamment américaine – qui a suivi l'invasion de l'Irak en 2003 et a enclenché, sur fond d'États démantelés et de populations livrées au chaos et à la paupérisation, la structuration d'une riposte aux mille visages dont certains commanditaires sont en plus « juge et partie ».
Au sein de ce cacophonique orchestre sans chef, chaque acteur, du plus global au plus local, joue sa partition et utilise tous les autres sans vergogne pour tirer son épingle du jeu. Les analystes redondent désormais dans l'explication de « la guerre par proxy » que se livrent l'Iran et l'Arabie saoudite via leurs alliés et clients respectifs. Certes. Mais c'est un emboîtement de type « poupées russes » auquel on assiste. « À proxy, proxy et demi », pourrait-on dire.

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mam80

la rose et le réséda
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Qui manipule qui ? Téhéran et Riyad s'affrontent certes par Hezbollah, Al-Qaïda, État islamique, milices chiites et irakiennes interposées, et ils instrumentalisent aussi Turcs, Russes, Américains, Français (et Anglais) dans la région.
Mais l'inverse aussi est vrai.
La lutte entre Daech et Al-Qaïda et leurs avatars respectifs (en Afrique notamment) pour le leadership du djihad mondial joue du triangle compétitif Washington-Paris-Moscou dont chaque côté soutient « ses bons djihadistes modérés ».

Quant à la Turquie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, à l'Arabie saoudite ou à l'Égypte, chacun d'eux actionne aussi ses affidés dans un affrontement global qui les met aux prises avec un Occident renâclant devant l'évidente multipolarité du monde.

Il n'y a pas que l'économie qui se soit « mondialisée » depuis 20 ans : le terrorisme aussi.

L'Irak, la Syrie, la Libye, l'Afrique noire, la Tunisie, demain l'Algérie ou le Maroc sont les théâtres de ce jeu macabre où chacun croit tirer les ficelles de marionnettes qui lui échappent largement. La paix n'en est pas l'enjeu véritable, ni même l'horizon souhaitable, encore moins accessible. Chaque attentat consolide un double mouvement de contagion géographique endémique (l'Afrique entière est désormais touchée) et d'allégeance spectaculaire à l'un des deux pôles de la radicalité islamiste.

la suite sur
http://www.lepoint.fr/invites-du-po...sordre-mondial-26-01-2016-2012858_2425.php#r_

mam
 
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