Depuis le démantèlement de l'Irak, le leadership occidental a définitivement sombré et la violence terroriste s'est mondialisée. À quand le sursaut ?
En ce morose début d'année, même le tragique du monde manque de charme et d'originalité.
Les attentats sanglants scandent notre quotidien et trahissent cette autre mondialisation, celle de la violence extrême aux quatre coins du monde.
Après la levée partielle des sanctions contre Téhéran, souhaitons que la visite en Europe et à Paris du président iranien ne soit pas, comme en novembre dernier, l'occasion de nouveaux coups de semonce pour contrecarrer le retour de la Perse sur l'échiquier mondial.
Aux origines du chaos
Pendant ce temps, en Irak, en Syrie ou en Afrique noire, les opérations militaires se poursuivent sans grand effet sur le cancer qu'elles prétendent détruire. L'État islamique n'est finalement que la face monstrueuse de l'ahurissante désinvolture occidentale – notamment américaine – qui a suivi l'invasion de l'Irak en 2003 et a enclenché, sur fond d'États démantelés et de populations livrées au chaos et à la paupérisation, la structuration d'une riposte aux mille visages dont certains commanditaires sont en plus « juge et partie ».
Au sein de ce cacophonique orchestre sans chef, chaque acteur, du plus global au plus local, joue sa partition et utilise tous les autres sans vergogne pour tirer son épingle du jeu. Les analystes redondent désormais dans l'explication de « la guerre par proxy » que se livrent l'Iran et l'Arabie saoudite via leurs alliés et clients respectifs. Certes. Mais c'est un emboîtement de type « poupées russes » auquel on assiste. « À proxy, proxy et demi », pourrait-on dire.
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En ce morose début d'année, même le tragique du monde manque de charme et d'originalité.
Les attentats sanglants scandent notre quotidien et trahissent cette autre mondialisation, celle de la violence extrême aux quatre coins du monde.
Après la levée partielle des sanctions contre Téhéran, souhaitons que la visite en Europe et à Paris du président iranien ne soit pas, comme en novembre dernier, l'occasion de nouveaux coups de semonce pour contrecarrer le retour de la Perse sur l'échiquier mondial.
Aux origines du chaos
Pendant ce temps, en Irak, en Syrie ou en Afrique noire, les opérations militaires se poursuivent sans grand effet sur le cancer qu'elles prétendent détruire. L'État islamique n'est finalement que la face monstrueuse de l'ahurissante désinvolture occidentale – notamment américaine – qui a suivi l'invasion de l'Irak en 2003 et a enclenché, sur fond d'États démantelés et de populations livrées au chaos et à la paupérisation, la structuration d'une riposte aux mille visages dont certains commanditaires sont en plus « juge et partie ».
Au sein de ce cacophonique orchestre sans chef, chaque acteur, du plus global au plus local, joue sa partition et utilise tous les autres sans vergogne pour tirer son épingle du jeu. Les analystes redondent désormais dans l'explication de « la guerre par proxy » que se livrent l'Iran et l'Arabie saoudite via leurs alliés et clients respectifs. Certes. Mais c'est un emboîtement de type « poupées russes » auquel on assiste. « À proxy, proxy et demi », pourrait-on dire.
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