Gao sous la menace du choléra...

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Une vingtaine de cas de choléra ont été recensés à Wabaria, un village situé à 10 kilomètres de Gao, au Nord-Mali. Notre Observateur s’est rendu dans un abattoir de cette périphérie dont les déchets sont jetés directement dans le fleuve Niger, où la population vient puiser son eau…

Un centre de traitement du choléra a immédiatement été mis en place à Wabaria par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) afin d’éviter une propagation de l’épidémie au-delà de ce faubourg, notamment à Gao. Parmi les 25 cas de choléra signalés depuis deux jours, deux personnes sont décédées mardi.

Le choléra est causé par une bactérie que propagent, notamment, les eaux contaminées et le manque d’hygiène. Les lieux d’abattage d’animaux et de débitage de viande sont, d’ailleurs, des endroits désinfectés en priorité lorsque les facteurs favorisant la transmission du choléra sont réunis. Ici, notre Observateur nous explique que les eaux usées et autres déchets de l'abattoir sont déversés dans le fleuve.

"Les gens craignent que le choléra ne se répande"

Amar Maiga est enseignant à Gao. Il s’est rendu à Wabaria, ce mercredi, un village où passe le fleuve Niger.

Il n’y a pas d’eau courante à Wabaria. Pour se laver ou pour faire la cuisine, les gens vont chercher l’eau du fleuve. Mais il y a un abattoir situé à cinq kilomètres du village qui vient jeter ses déchets directement dans le Niger.

Depuis que c’est le désordre dans la région, le personnel des abattoirs ne respecte plus les règles d’hygiène et tout le monde fait comme il veut.


C’est comme ça que le choléra s’est propagé. Un ami médecin à l’hôpital de Gao m’a dit qu’un centre de soin a été installé à Wabaria pour éviter que les gens viennent à Gao. Car ici, les habitants craignent que la maladie ne se répande. L’hôpital a été entièrement désinfecté. Des messages de sensibilisation sont diffusés depuis hier mardi à la radio. Ils appellent à se rendre dans les centres de santé les plus proches si on est malade.

Amar Maiga


http://observers.france24.com/fr/co...euve-niger-abattoir-contamination-wabria-cicr

http://www.afrik.com/breve42780.html

http://www.rfi.fr/afrique/20120704-mali-cas-cholera-signales-peripherie-gao-cicr
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L’UNICEF met en garde contre l’émergence d’une épidémie de choléra au Sahel

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a exprimé mardi son inquiétude devant la détérioration de la situation dans la région du Sahel, où les cas de choléra se sont multipliés récemment sous l’effet de la saison des pluies.

Près de 60 victimes ont déjà été recensés et de nombreux enfants malnutris sont en danger de mort .La semaine dernière, l’épidémie de choléra a tué deux enfants dans le nord du Mali et contaminé 34 personnes selon le ministère de la Santé de ce pays.

Rien que cette année, la maladie a fait presque 700 victimes dans les sous-régions de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest et plus de 29.000 cas ont été recensés jusqu’à présent.

Selon les estimations de l’UNICEF, rien qu’au Niger, 400.000 enfants, exposés au risque de contracter le choléra en buvant de l’eau contaminée, auront besoin d’être traités pour malnutrition aiguë.

Le choléra est une maladie récurrente au Sahel. L’année dernière, plus de 67.000 cas ont été recensés, principalement autour du bassin du lac Tchad. Cette année, l’épidémie semble s’être propagée plus à l’ouest, autour du Mali et du Niger, où son impact a été démultiplié par la vague de déplacements provoqués par le conflit dans le nord du Mali.

« La malnutrition, les déplacements et maintenant les précipitations dans certaines zones du Sahel sont autant de facteurs favorisant la propagation du choléra, qui frappe principalement les enfants en bas âge », a expliqué le directeur régional par intérim de l’UNICEF en Afrique centrale et de l’Ouest, Manuel Fontaine, dans un communiqué de presse.

« À moins de redoubler d’efforts, le choléra continuera de décimer les populations les plus vulnérables au Sahel et d’avoir des conséquences dévastatrices sur d’autres zones peuplées », a-t- il ajouté.

Pour contrer les épidémies de choléra, l’UNICEF coopère avec les gouvernements, les autres agences onusiennes sur le terrain et les partenaires locaux pour garantir un accès à l’eau potable, améliorer les systèmes d’assainissement et sensibiliser les populations locales aux meilleurs moyens d’endiguer la maladie.

Maliweb
 
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