Gare au tsunami de déchets électroniques

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
VIDÉO. Le progrès high-tech, c'est bien beau, à condition de recycler notre production. Ce qui n'est pas encore le cas, comme on peut le voir dans #TECH24


L'avertissement vient d'Achim Steiner, le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) :
"Un tsunami de déchets électroniques est en train de se propager à travers le monde."

En effet, chaque année, environ 50 millions de tonnes de déchets d'équipements électriques et électroniques sont jetées, comme on peut le voir dans #TECH24, l'émission high-tech de France 24 dont Le Point.fr est partenaire. Selon l'ONU, environ 75 % de ces déchets disparaissent des circuits officiels de retraitement.
Aux États-Unis, selon Environmental Protection Agency (EPA), trois quarts des ordinateurs terminent dans des placards ou aux ordures.
Or, ils sont très dangereux : s'ils ne comptent que pour 2 % des déchets, ils constituent 70 % de leur toxicité.

Voici donc le paradoxe des déchets électroniques : ils ont beau être toxiques, ils ont de la valeur.

Ainsi, selon l'ONU, un million de téléphones mobiles abritent 24 kilos d'or, 250 kilos d'argent ou encore 9 000 kilos de cuivre.
À tel point que, l'an dernier, la valeur de tous les déchets rejetés dans le monde a atteint 48 milliards de dollars...
Problème, ces petits joyaux sont noyés au milieu de matières extrêmement dangereuses, comme le cadmium ou encore le béryllium.
Un mélange particulièrement nocif alors que, dans des zones difficiles, on brûle des circuits imprimés à la main pour récupérer ce qui a de la valeur, sans s'inquiéter des dangers pour ses doigts.

http://www.lepoint.fr/images/2015/05/23/dechets-electroniques-inde-3197918-jpg_2862621_652x284.JPG

C'est ainsi le cas à Accra et Agbogloshie au Ghana... Souvent, il s'agit de zones portuaires qui accueillent les déchets des pays "riches" par cargos entiers. Bref, un véritable déséquilibre international du recyclage, particulièrement dangereux.

Pour améliorer la situation, il faudrait harmoniser les régulations dans le monde entier afin que les trafiquants de déchets électroniques, qui préfèrent envoyer les déchets à l'autre bout de la planète plutôt que de les recycler sur place, soient découragés.
Il s'agit aussi de regarder l'apport du recyclage à domicile : ainsi, d'après l'ONG américaine Electronics TakeBack Coalition, le recyclage de 10 000 tonnes de déchets électroniques permettrait la création de trois cents boulots.

Enfin, la dernière option est de travailler sur des matériaux plus "durables", bref, d'agir contre l'obsolescence programmée.
Un vaste chantier à l'ère de la multiplication des objets connectés.

le point

mam
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Enfin, la dernière option est de travailler sur des matériaux plus "durables", bref, d'agir contre l'obsolescence programmée.
Un vaste chantier à l'ère de la multiplication des objets connectés.
Un bon moyen de lutter contre l’obsolescence dans ce domaine, c’est de revoir la conception des logiciels, qui sont de plus en plus goinfres en ressource, faute de méthode de conception dignes de ce nom. On en est toujours à l’ère du bricolage et du rustinage (on empile couche sur couche ou lieu de re-concevoir), parce que quand on veut que ce soit réalisé pour rien (gratuit), on est obligé de ne pas être regardants sur les compétences et les méthodes.

Ça ne risque malheureusement pas de changer, car je crains que le citoyen moyen préférera encore longtemps dépenser 400€/800€ pour changer de tablette ou de PC pour un modèle plus performant pour suivre la hausse de la consommation de ressource des logiciels, plutôt de dépenser 5€ ou 20€ pour un logiciel bien conçu et économe en ressources. C’est idiot, mais c’est le citoyen moyen qui a un blocage dans la tête… Et malheureusement, à cet aberration s’ajoute effectivement encore en plus, le cout environnemental.

— Édit —

J’oubliais aussi le passage plus ou moins forcé au 64 bits, qui risque probablement de provoquer un afflux supplémentaire de déchets, celui des machines 32 bits, dont beaucoup sont pourtant encore en bon état de marche. La encore, le problème est l’absence d’une offre logicielle appropriée.
 
Dernière édition:
Un bon moyen de lutter contre l’obsolescence dans ce domaine, c’est de revoir la conception des logiciels, qui sont de plus en plus goinfres en ressource, faute de méthode de conception dignes de ce nom. On en est toujours à l’ère du bricolage et du rustinage (on empile couche sur couche ou lieu de re-concevoir), parce que quand on veut que ce soit réalisé pour rien (gratuit), on est obligé de ne pas être regardants sur les compétences et les méthodes.

Ça ne risque malheureusement pas de changer, car je crains que le citoyen moyen préférera encore longtemps dépenser 400€/800€ pour changer de tablette ou de PC pour un modèle plus performant pour suivre la hausse de la consommation de ressource des logiciels, plutôt de dépenser 5€ ou 20€ pour un logiciel bien conçu et économe en ressources. C’est idiot, mais c’est le citoyen moyen qui a un blocage dans la tête… Et malheureusement, à cet aberration s’ajoute effectivement encore en plus, le cout environnemental.

— Édit —

J’oubliais aussi le passage plus ou moins forcé au 64 bits, qui risque probablement de provoquer un afflux supplémentaire de déchets, celui des machines 32 bits, dont beaucoup sont pourtant encore en bon état de marche. La encore, le problème est l’absence d’une offre logicielle appropriée.
Il n'y a pas que l'aspect logiciel dans cette affaire ils n'ont pas les id... et la partie physique qui doit corresponde.
 
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