Gaza : israël et le hamas négocient en secret l’ouverture d’un port

Tony Blair mènerait, pour le compte d’Israël, des discussions avec le Hamas au Qatar.
L’avenir de la bande de Gaza se joue à Doha. Plusieurs séances de négociations indirectes entre Israël et le Hamas se sont déroulées ces dernières semaines dans les salons feutrés de la capitale qatarie. L’enjeu de ce dialogue à distance, facilité par l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, est la stabilisation du territoire palestinien, décimé par trois guerres en sept ans et par dix années de blocus.

D’après un diplomate occidental, qui a ses entrées au sein du mouvement islamiste palestinien, M. Blair, récent démissionnaire du poste de représentant du « quartette » (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies) à Jérusalem, a rencontré « à au moins deux reprises » Khaled Mechaal, le numéro un du Hamas, à Doha, où ce dernier réside. Ces discussions, initialement secrètes mais dont la tenue commence à « fuiter » dans la presse, visent à aboutir à un accord de désenclavement et de reconstruction de la bande de Gaza, en échange d’une trêve de longue durée avec l’Etat hébreu. « Dans cette affaire, Blair a quasiment un mandat d’Israël », souligne la source diplomatique.

Vendredi 21 août, dans un entretien à Al-Arabi Al-Jadid, un quotidien arabophone basé à Londres, M. Mechaal a reconnu pour la première fois l’existence de « contacts » avec Israël, précisant même qu’ils avaient l’air « positifs ». Une déclaration qui coupait l’herbe sous le pied de Benyamin Nétanyahou. Quatre jours plus tôt, le premier ministre israélien avait démenti toute réunion avec la formation islamiste, son ennemi juré, « ni directement, ni via d’autres pays, ni avec des intermédiaires ». Dans le magazine palestinien pro-Hamas Al-Rissala, un conseiller du premier ministre turc Ahmet Davutoglu affirme qu’un accord « est à espérer prochainement », et permettrait de « lever le blocus de Gaza et de mettre en place un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas ».

Chantier repoussé

Selon la même source diplomatique, le texte en cours de discussion envisage que « les passages de et vers Gaza soient réaménagés et les obstacles nettement allégés. Un port serait construit à Gaza, payé par le Qatar et la Turquie, et le contrôle [des cargaisons] par Israël se ferait à Chypre. Une option à Ashkelon [un port israélien au nord de Gaza] a semble-t-il été rejetée par Hamas ».

Programmé par les accords de paix israélo-palestiniens pour commencer en 1999, le chantier du port de fret de Gaza a perpétuellement été repoussé, du fait du refus d’Israël, dans le contexte de la seconde Intifada, de laisser rentrer dans le territoire palestinien le matériel adéquat. Selon le quotidien israélien Haaretz, Khaled Mechaal et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui se sont entretenus le 12 août, ont évoqué la possibilité d’ouvrir un corridor maritime entre Gaza et la partie nord de Chypre, sous occupation turque.

Plusieurs acteurs de poids de la scène proche-orientale ont un intérêt à voir les négociations de Doha se conclure avec succès. Pour l’Arabie saoudite, qui a entamé un rapprochement avec le Hamas et redoute que l’accord sur le nucléaire iranien n’aiguise les appétits régionaux de son voisin chiite, un tel accord contribuerait à tenir Téhéran à distance de la bande de Gaza. Ankara est impatient d’apurer le contentieux du Mavi-Marmara, ce navire turc rempli d’aide humanitaire que l’armée israélienne avait violemment arraisonné, au large de Gaza, en 2010, faisant dix morts parmi ses passagers.

« Division »

Autre avantage non négligeable pour les capitales occidentales et Israël : une relance économique de la bande côtière, où le chômage dépasse 40 % et où la mortalité infantile est en hausse cette année pour la première fois depuis cinquante ans, permettrait d’atténuer le pouvoir d’attraction des groupes salafistes, qui pour certains se revendiquent du groupe Etat islamique.

Parmi les opposants à un tel accord, le plus déterminé est l’Autorité palestinienne. Le régime de Ramallah verrait s’éloigner ses maigres espoirs de reprendre un jour pied à Gaza, d’où le Hamas l’a chassé par les armes en 2007. Le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, qui avait échoué à obtenir une levée significative des restrictions israéliennes du temps où il dirigeait ce territoire, encaisserait un violent camouflet. « L’accord Hamas-Blair ouvre la voie à la division », ce qui « sert l’objectif du gouvernement d’occupation [Israël] », a déclaré Ahmed Assaf, un porte-parole du Fatah. L’Union européenne, partenaire traditionnel de l’Autorité palestinienne, partage ces inquiétudes. « Cela renforcerait le Hamas et affaiblirait Abbas, ce que nous ne souhaitons pas », confie un diplomate européen, en poste à Jérusalem.

L’une des inconnues des tractations en cours est l’attitude de l’Egypte. L’Arabie saoudite pousse Le Caire à normaliser ses relations avec le Hamas, qualifié officiellement de « mouvement terroriste ». Mais le président Abdel Fattah Al-Sissi peut craindre qu’un tel geste ne redonne de l’air à son ennemi numéro un, les Frères musulmans, avec lesquels le Hamas a des liens consanguins. Le degré d’implication de Riyad dans les négociations devrait décider en grande partie du résultat final.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Je pense que le Hamas a raison, qu'importe les gages donnés à israe

l, il faut développer sa population et l'aider à s'épanouir, c'est ça qui amènera la paix.
israel est obligé de le faire parce qu'ils n'en peuvent plus des combats, ils tuent des milliers d'enfants et font les fiers mais la réalité est que ça les épuise économiquement et psychologiquement, ils tremblent de peur, selon leurs bas calculs, les palestiniens auraient déjà dû capituler et gaza après toutes ces destructions et privations devrait être un champ de bataille et de chaos comme à haïti ou après l'ouragan katrina, or ce n'est pas le cas.

En somme, israel sait qu'ils n'arriveront pas à éliminer les palestiniens et il sait que leur projet sioniste n'est pas tenable sans la destruction des palestiniens. Alors ils négocient la fin de la lutte armée et pensent aussi pouvoir "acheter" la paix car ils croient que les arabes n'ont pas idéaux et ne sont mûs que par le fric.
Ils sont aussi terrifiés par les groupes extrémistes, ils n'ont pas arrêté de répéter que l'islam était extrémiste par essence mais sont bien obligés d'admettre que qu'il y'a des partis musulmans ou des populations musulmanes à fond dans l'Islam et qui ne sont en rien extrêmistes, et que les vrais extrêmistes ne naissent pas ex nihilo mais du fait de la violence et du manque de perspectives, et qu'après 60 ans d'occupation, ils commencent dangereusement à poindre le bout de leur nez et qu'israel n'aurait pas dû faire de campagnes internationales pour diaboliser l'islam et justifier leur refus de toute négociation avec les palestiniens et les arabesen général sous prétexte que ce sont de sales musulmans.


Quant à Sisi, ce pantin criminel sans projet, c'est très drôle de voir qu'on lui demande maintenant d'arrêter de combattre le hamas, le pauvre va comprendre qu'il n'est qu'un chien aux yeux de ses maîtres.
 

Pareil

Just like me :D
VIB
Je pense que le Hamas a raison, qu'importe les gages donnés à israe

l, il faut développer sa population et l'aider à s'épanouir, c'est ça qui amènera la paix.
israel est obligé de le faire parce qu'ils n'en peuvent plus des combats, ils tuent des milliers d'enfants et font les fiers mais la réalité est que ça les épuise économiquement et psychologiquement, ils tremblent de peur, selon leurs bas calculs, les palestiniens auraient déjà dû capituler et gaza après toutes ces destructions et privations devrait être un champ de bataille et de chaos comme à haïti ou après l'ouragan katrina, or ce n'est pas le cas.

En somme, israel sait qu'ils n'arriveront pas à éliminer les palestiniens et il sait que leur projet sioniste n'est pas tenable sans la destruction des palestiniens. Alors ils négocient la fin de la lutte armée et pensent aussi pouvoir "acheter" la paix car ils croient que les arabes n'ont pas idéaux et ne sont mûs que par le fric.
Ils sont aussi terrifiés par les groupes extrémistes, ils n'ont pas arrêté de répéter que l'islam était extrémiste par essence mais sont bien obligés d'admettre que qu'il y'a des partis musulmans ou des populations musulmanes à fond dans l'Islam et qui ne sont en rien extrêmistes, et que les vrais extrêmistes ne naissent pas ex nihilo mais du fait de la violence et du manque de perspectives, et qu'après 60 ans d'occupation, ils commencent dangereusement à poindre le bout de leur nez et qu'israel n'aurait pas dû faire de campagnes internationales pour diaboliser l'islam et justifier leur refus de toute négociation avec les palestiniens et les arabesen général sous prétexte que ce sont de sales musulmans.


Quant à Sisi, ce pantin criminel sans projet, c'est très drôle de voir qu'on lui demande maintenant d'arrêter de combattre le hamas, le pauvre va comprendre qu'il n'est qu'un chien aux yeux de ses maîtres.

Je suis d'accord sur le fait que ce soit une opportunité pour dévellopper Gazah.

Par contre, je ne suis pas d'accord pour les raisons qui pousseraient Israel à de telles négociations.

Je ne vois pas où est la défaite psychologique : au contraire, les partis extrémistes montent, c'est donc que ça ne les dérangent pas.

Et Israël n'a pas eu pour but de faire capituler les palestiniens ou même le hamas. Une capitulation signifierait que les frontières seraient définitivement négofixées, et cela empêcherait l'extension et constructions de colonies comme le fait israël à chaque fois qu'il trouve un prétexte pour raser des terrains palestiniens.

La question économique, franchement, aucun de nous n'en sait quoi que ce soit.

En revanche, ce qui pose problème à Israël, c'est que depuis que même le hamas s'est assagit, israël n'a plus de prétexte pour lancer des incursions militaires, et chaque tentative se solderait par une baisse du soutien internationale qui lui est encore accordé (mais déjà en baisse).

Possible qu'Israël ait compris que continuer ainsi sans utiliser de prétextes serait plus catastrophiques pour eux qu'autre chose. Mais j'en doute un peu vu les extrémistes qui sont arrivés au gouvernement récemment.

Il faudrait voir ce qui se discute vraiment, qui devrait financer ou quoi que ce soit afin d'en tirer des conclusions plus réalistes.
 

Pareil

Just like me :D
VIB
Je l'ai tjs dit sur bladi!!!!!
Sans les Americains,medias et propagande des juifs proisrarliens
Israel n'a jamais gagné une guerre

Juste la guerre des 6 jours qui lui a permis d'agrandir ses frontières avec l'accord de 67, non ?


Et pour rappel : la stratégie d'israël n'est pas de "gagner" contre les palestiniens, mais de jouer sur les prétextes et provocations afin de grignoter, petit à petit, d'autres terrains palestiniens.
 

ainsebaa

Sauf erreur, je ne me trompe jamais.
Tony Blair mènerait, pour le compte d’Israël, des discussions avec le Hamas au Qatar.
L’avenir de la bande de Gaza se joue à Doha. Plusieurs séances de négociations indirectes entre Israël et le Hamas se sont déroulées ces dernières semaines dans les salons feutrés de la capitale qatarie. L’enjeu de ce dialogue à distance, facilité par l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, est la stabilisation du territoire palestinien, décimé par trois guerres en sept ans et par dix années de blocus.

D’après un diplomate occidental, qui a ses entrées au sein du mouvement islamiste palestinien, M. Blair, récent démissionnaire du poste de représentant du « quartette » (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies) à Jérusalem, a rencontré « à au moins deux reprises » Khaled Mechaal, le numéro un du Hamas, à Doha, où ce dernier réside. Ces discussions, initialement secrètes mais dont la tenue commence à « fuiter » dans la presse, visent à aboutir à un accord de désenclavement et de reconstruction de la bande de Gaza, en échange d’une trêve de longue durée avec l’Etat hébreu. « Dans cette affaire, Blair a quasiment un mandat d’Israël », souligne la source diplomatique.

Vendredi 21 août, dans un entretien à Al-Arabi Al-Jadid, un quotidien arabophone basé à Londres, M. Mechaal a reconnu pour la première fois l’existence de « contacts » avec Israël, précisant même qu’ils avaient l’air « positifs ». Une déclaration qui coupait l’herbe sous le pied de Benyamin Nétanyahou. Quatre jours plus tôt, le premier ministre israélien avait démenti toute réunion avec la formation islamiste, son ennemi juré, « ni directement, ni via d’autres pays, ni avec des intermédiaires ». Dans le magazine palestinien pro-Hamas Al-Rissala, un conseiller du premier ministre turc Ahmet Davutoglu affirme qu’un accord « est à espérer prochainement », et permettrait de « lever le blocus de Gaza et de mettre en place un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas ».

Chantier repoussé

Selon la même source diplomatique, le texte en cours de discussion envisage que « les passages de et vers Gaza soient réaménagés et les obstacles nettement allégés. Un port serait construit à Gaza, payé par le Qatar et la Turquie, et le contrôle [des cargaisons] par Israël se ferait à Chypre. Une option à Ashkelon [un port israélien au nord de Gaza] a semble-t-il été rejetée par Hamas ».

Programmé par les accords de paix israélo-palestiniens pour commencer en 1999, le chantier du port de fret de Gaza a perpétuellement été repoussé, du fait du refus d’Israël, dans le contexte de la seconde Intifada, de laisser rentrer dans le territoire palestinien le matériel adéquat. Selon le quotidien israélien Haaretz, Khaled Mechaal et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui se sont entretenus le 12 août, ont évoqué la possibilité d’ouvrir un corridor maritime entre Gaza et la partie nord de Chypre, sous occupation turque.

Plusieurs acteurs de poids de la scène proche-orientale ont un intérêt à voir les négociations de Doha se conclure avec succès. Pour l’Arabie saoudite, qui a entamé un rapprochement avec le Hamas et redoute que l’accord sur le nucléaire iranien n’aiguise les appétits régionaux de son voisin chiite, un tel accord contribuerait à tenir Téhéran à distance de la bande de Gaza. Ankara est impatient d’apurer le contentieux du Mavi-Marmara, ce navire turc rempli d’aide humanitaire que l’armée israélienne avait violemment arraisonné, au large de Gaza, en 2010, faisant dix morts parmi ses passagers.

« Division »

Autre avantage non négligeable pour les capitales occidentales et Israël : une relance économique de la bande côtière, où le chômage dépasse 40 % et où la mortalité infantile est en hausse cette année pour la première fois depuis cinquante ans, permettrait d’atténuer le pouvoir d’attraction des groupes salafistes, qui pour certains se revendiquent du groupe Etat islamique.

Parmi les opposants à un tel accord, le plus déterminé est l’Autorité palestinienne. Le régime de Ramallah verrait s’éloigner ses maigres espoirs de reprendre un jour pied à Gaza, d’où le Hamas l’a chassé par les armes en 2007. Le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, qui avait échoué à obtenir une levée significative des restrictions israéliennes du temps où il dirigeait ce territoire, encaisserait un violent camouflet. « L’accord Hamas-Blair ouvre la voie à la division », ce qui « sert l’objectif du gouvernement d’occupation [Israël] », a déclaré Ahmed Assaf, un porte-parole du Fatah. L’Union européenne, partenaire traditionnel de l’Autorité palestinienne, partage ces inquiétudes. « Cela renforcerait le Hamas et affaiblirait Abbas, ce que nous ne souhaitons pas », confie un diplomate européen, en poste à Jérusalem.

L’une des inconnues des tractations en cours est l’attitude de l’Egypte. L’Arabie saoudite pousse Le Caire à normaliser ses relations avec le Hamas, qualifié officiellement de « mouvement terroriste ». Mais le président Abdel Fattah Al-Sissi peut craindre qu’un tel geste ne redonne de l’air à son ennemi numéro un, les Frères musulmans, avec lesquels le Hamas a des liens consanguins. Le degré d’implication de Riyad dans les négociations devrait décider en grande partie du résultat final.

Grand risque que cela fasse flop comme toujours.
J'attend de voir.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
[…]

Selon la même source diplomatique, le texte en cours de discussion envisage que « les passages de et vers Gaza soient réaménagés et les obstacles nettement allégés. Un port serait construit à Gaza, payé par le Qatar et la Turquie, et le contrôle [des cargaisons] par Israël se ferait à Chypre. Une option à Ashkelon [un port israélien au nord de Gaza] a semble-t-il été rejetée par Hamas ».

[…]
J’avais entendu parler d’un autre projet, dont il était prédit qu’il serait mis en œuvre dans des conditions similaires : un accord entre Israël et La Palestine, pour un acheminement d’eau, avec des fonds extérieurs.
 

droitreponse

Initium ut esset homo creatus est
L'esprit revanchard avant même l'accord ne peut que mener a encore plus de souffrance.
Le traité de Versailles a été le papa de 39-45 .
Si un accord était signé il serait sage de ne signifier à aucune des parties qu'elle signifie sa défaite .
 
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