L'intervention militaire de la Grande-Bretagne en Libye en 2011, aux côtés de la France, a été lancée à partir d'une interprétation erronée des renseignements disponibles et elle a accéléré l'effondrement politique et économique de ce pays, affirment mercredi des députés britanniques dans un rapport accablant pour David Cameron.
La Grande-Bretagne, alors dirigée par le Premier ministre David Cameron, et la France, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ont mené en 2011 une campagne de bombardements aériens en Libye qui a favorisé le renversement de Mouammar Khadafi, confronté à une rébellion armée.
La Libye a depuis sombré dans le chaos, sans autorité centrale capable de s'imposer à l'ensemble du pays. Les anciens rebelles continuent de s'affronter, l'organisation Etat islamique s'est implantée et des réseaux de passeurs se servent des côtes libyennes pour envoyer des dizaines de milliers de migrants vers une traversée périlleuse de la Méditerranée à destination de l'Europe.
"Les actions du Royaume-Uni en Libye se sont inscrites dans le cadre d'une intervention mal conçue, dont les résultats se font encore ressentir aujourd'hui", a dit le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique, Crispin Blunt, pourtant membre du Parti conservateur de David Cameron.
"La politique britannique en Libye avant et depuis l'intervention de mars 2011 a été basée sur des suppositions erronées et une compréhension incomplète du pays et de la situation."
Dans son rapport, la commission parlementaire affirme que David Cameron, qui a démissionné en juin dernier, a joué un rôle "décisif" dans la décision d'intervenir militairement en Libye et qu'il doit en porter la "responsabilité ultime".
Son gouvernement n'est pas parvenu à voir dans les rapports des services de renseignement que la menace contre les civils était exagérée et que la rébellion comprenait une importante composante islamiste, accusent les députés britanniques.
Il manquait aussi un plan pour l'après-intervention, jugent-ils.
"Notre manque de compréhension de la capacité institutionnelle du pays a fait obstacle aux progrès de la Libye pour instaurer la sécurité sur le terrain et absorber les ressources financières et autres en provenance de la communauté internationale", a dit Crispin Blunt.
Dans une interview publiée en avril par le magazine The Atlantic, le président américain Barack Obama avait déjà en partie imputé le chaos libyen à un manque de "suivi" de la part de la Grande-Bretagne et de la France après leur intervention de 2011. (William James; Bertrand Boucey pour le service français).
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La Grande-Bretagne, alors dirigée par le Premier ministre David Cameron, et la France, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ont mené en 2011 une campagne de bombardements aériens en Libye qui a favorisé le renversement de Mouammar Khadafi, confronté à une rébellion armée.
La Libye a depuis sombré dans le chaos, sans autorité centrale capable de s'imposer à l'ensemble du pays. Les anciens rebelles continuent de s'affronter, l'organisation Etat islamique s'est implantée et des réseaux de passeurs se servent des côtes libyennes pour envoyer des dizaines de milliers de migrants vers une traversée périlleuse de la Méditerranée à destination de l'Europe.
"Les actions du Royaume-Uni en Libye se sont inscrites dans le cadre d'une intervention mal conçue, dont les résultats se font encore ressentir aujourd'hui", a dit le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique, Crispin Blunt, pourtant membre du Parti conservateur de David Cameron.
"La politique britannique en Libye avant et depuis l'intervention de mars 2011 a été basée sur des suppositions erronées et une compréhension incomplète du pays et de la situation."
Dans son rapport, la commission parlementaire affirme que David Cameron, qui a démissionné en juin dernier, a joué un rôle "décisif" dans la décision d'intervenir militairement en Libye et qu'il doit en porter la "responsabilité ultime".
Son gouvernement n'est pas parvenu à voir dans les rapports des services de renseignement que la menace contre les civils était exagérée et que la rébellion comprenait une importante composante islamiste, accusent les députés britanniques.
Il manquait aussi un plan pour l'après-intervention, jugent-ils.
"Notre manque de compréhension de la capacité institutionnelle du pays a fait obstacle aux progrès de la Libye pour instaurer la sécurité sur le terrain et absorber les ressources financières et autres en provenance de la communauté internationale", a dit Crispin Blunt.
Dans une interview publiée en avril par le magazine The Atlantic, le président américain Barack Obama avait déjà en partie imputé le chaos libyen à un manque de "suivi" de la part de la Grande-Bretagne et de la France après leur intervention de 2011. (William James; Bertrand Boucey pour le service français).
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