Georges ibrahim abdallah : la france détient un des plus vieux prisonniers politiques d’europe

Il est des records dont on se passerait bien, surtout en France, pays se revendiquant héritier de la révolution et aspirant à diffuser sa « lumineuse » conception des droits de l’homme. Ce record, quel est –il ? : détenir le plus ancien prisonnier politique du pays et l’un des plus vieux d’Europe, à savoir Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste arabe, anti-impérialiste et anticapitaliste. Alors que la justice française par deux fois a prononcé sa libération, le gouvernement, au mépris des principes constitutionnels assurant l’indépendance de la justice, garde Georges enfermé au nom de viles tractations politiciennes. Qui donne les ordres ? Les Etats-Unis d’Amérique et Israël. Dans cette affaire ils sont seuls aux commandes, faisant de la prison de Lannemezan, non loin de Toulouse, une annexe des prisons états-uniennes. Cela fait 30 ans que ça dure… 30 ans d’enfermement, 30 ans de résistance.

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http://www.michelcollon.info/Georges-Ibrahim-Abdallah-la-France.html

:eek:Edifiant!
 
Libérable depuis 1999, l'ancien combattant armé a vu jusqu'ici ses cinq demandes de libération refusées. Partie civile lors de son procès, les Etats-Unis se sont systématiquement opposés à ses requêtes par la voie de leur avocat, Georges Kiejman. Un Etat partie civile : la chose est rare et pèse d'un poids certain dans ce dossier, concède-t-il. Pour Jean-Louis Chalanset, qui assure la défense de M. Abdallah depuis la mort de Jacques Vergès, il est clair que la position de Washington s'est exprimée par d'autres voies que celles de la justice : "Il y a eu des discussions d'Etat à Etat, des pressions politiques. Le sort de mon client n'est pas entre les mains de la justice, mais entre celles du ministère de l'intérieur", explique-t-il.

C'est là l'une des curiosités de ce dossier. Aucune remise en liberté de Georges Ibrahim Abdallah ne peut se faire sans l'aval de la place Beauvau. Le 21 novembre 2012, le militant pro-palestinien a fini par obtenir un avis favorable du tribunal d'application des peines de Paris, "sous réserve qu'il fasse l'objet d'un arrêté d'expulsion du ministère de l'intérieur" à destination du Liban, pays qu'il souhaite rejoindre et qui accepte de l'accueillir. L'arrêté n'a jamais été signé. Si bien qu'en avril 2013, sa remise en liberté a été annulée par la Cour de cassation. "Mes requêtes ne servent à rien, tout se décide au plus haut niveau de l'Etat", déplore Me Chalanset. Sollicité, le ministère de l'intérieur n'a pas répondu à nos demandes.

http://www.lemonde.fr/societe/artic...isonnier-politique-d-europe_3502926_3224.html
 
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