Gibraltar, ceuta et melilla : quel avenir après le brexit ?

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Aussitôt les résultats officiels du referendum au Royaume-Uni proclamés, le chef de la diplomatie espagnole s’est-il empressé de poser la question de Gibraltar. José Margallo rêve déjà de la récupération du Rocher. « Le drapeau espagnol sur le Rocher est plus près que jamais. Nous devons essayer de profiter de cette disgrâce pour en tirer le meilleur possible » a-t-il déclaré ce matin aux médias de son pays.

Le ministre des Affaires étrangères a actualisé, mais à sa manière, un accord conclu en 2002 entre les anciens chefs de gouvernements José Maria Aznar et Tony Blair, proposant la co-souveraineté sur le territoire. Néanmoins la base militaire, qui représente à elle seule 40% du Rocher devait rester sous contrôle de Londres. Une solution rejetée massivement par les habitants de Gibraltar à 98,48% le 7 novembre 2002 lors d’une consultation populaire.
Bien entendu le diplomate a « omis » de mentionner cette partie de l’entente entre Madrid et Londres qui ne servait en aucun cas les intérêts stratégiques de son pays. En revanche, il s’est dit favorable à « une souveraineté espano-britannique pendant une période limitée, qui débouche sur la restitution de Gibraltar » à Madrid.
L'Espagne en embuscade
Les habitants du Rocher -majoritairement pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE (95%)- commencent à s’inquiéter des conséquences de la victoire du « non » au referendum du 23 juin sur leur avenir politique mais surtout économique. Margallo leur a lancé cette mise en garde : « Il faudra désormais trouver quel type de relation Gibraltar veut avoir (avec nous) si elle veut avoir accès au marché intérieur de l'Union européenne ».
En effet, la sortie du Royaume-Uni de l’UE prive automatiquement le Rocher d’un marché de plus de 500 millions de consommateurs. Il était considéré, au grand dam de l’Espagne, comme une frontière de l’UE. Un privilège que Madrid n’a pu arracher pour Ceuta et Melilla.

Une opportunité pour le Maroc ?

Cette sortie de Margallo peut par ricochet remettre en jeu le statut des deux enclaves espagnoles en territoire marocain. Les deux dossiers sont en effet liés et à chaque fois que les vélléités espagnoles sur Gibraltar ont ressurgi, le Maroc a rappelé les cas de Ceuta et Melilla.

A moins que l'excellence des relations avec le voisin ibère ne reporte le bras de fer à une date ultérieure. L'appui espagnol sur le dossier du Sahara et les conditions économiques du Maroc éloignent pour l'instant l'idée même d'un référendum.
D'où le silence des autorités de Rabat sur la visite effectuée, le 8 juin à Ceuta, par Mariano Rajoy dans le cadre du soutien des candidats de son parti aux élections législatives du 26 juin.


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