Gilles kepel : "les islamo-gauchistes, ces charlatans !"

Curios

VIB
Bladinaute averti
Dans l'entretien qu'il nous a accordé à l'occasion de la sortie de son livre "la Fracture", Gilles Kepel accuse une partie des intellectuels de gauche, idéologues utiles des islamistes, de minimiser le phénomène djihadiste. Une cécité criminelle, dénonce le spécialiste de l'islam.Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à l'Ecole normale supérieure et professeur à Sciences-Po, Gilles Kepel publie cette semaine chez Gallimard "la Fracture", un livre conçu autour des chroniques radiophoniques qu'il a tenues chaque semaine sur France-Culture. Entretien.

Dans votre livre, vous dénoncez violemment "les autruches de la pensée dénégationniste", qui situent la cause du mal absolu dans l'islamophobie, notion que les islamistes et leurs compagnons de route ont fini par imposer pour interdire, dites-vous, tout débat sur la deuxième religion de France. A l'heure où le débat politique sur l'islam n'en finit pas de se crisper, y avait-il urgence à dénoncer le fonctionnement de ceux que vous qualifiez d'"islamo-gauchistes" ?
Oui, car ces intellectuels tétanisés par la culpabilité postcoloniale battent la campagne médiatique. Ils font de l'islamophobie le ressort exclusif des grandes manifestations antiterroristes du 11 janvier… Proclamer "Je suis Charlie", c'est pour eux faire acte d'islamophobie ! Cette cécité les conduit à minimiser le péril djihadiste de peur de désespérer Molenbeek comme les compagnons de route du Parti communiste s'interdisaient de dénoncer les exactions du stalinisme de peur de "désespérer Billancourt".
Par-delà l'organisation terroriste Daech, qui a fracturé la cohésion rêvée de la patrie, je crois que deux forces de désintégration sont à l’œuvre dans la société française. D'une part, les mouvements communautaristes, qui font prévaloir l'appartenance religieuse et ses marqueurs dans l'espace public. De l'autre, une conception identitaire et étroite de la France, dont le fond est ethno-racial et xénophobe.
Mon livre est destiné à nourrir le grand débat de société qui doit absolument précéder les élections présidentielle et législatives de 2017. En tant qu'universitaire travaillant sur ces enjeux depuis trois décennies, je me livre à une analyse sans dramatisation mais sans complaisance du défi mortel que pose le djihadisme à notre pays et que cherchent à occulter une partie de nos intellectuels de gauche. http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...pel-les-islamo-gauchistes-ces-charlatans.html
 

Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
Kepel .. l idiot bavard ..

L’essentiel de son propos se ramène à la notion d’« ethnogénération »,..(..) ..., le djihadisme — sujet du livre — étant censé incarner la « troisième génération » de l’islam de France. Dans une critique d’ouvrage, on s’attache rarement à sa forme. Concernant le dernier livre de Kepel, l’on ne peut cependant pas y échapper. Car autant son titre principal, Terreur dans l’Hexagone que la couverture de l’éditeur (polices en lettres bleues, blanches et rouges sur fond noir) relèvent davantage de l’affiche de film d’horreur ou du tract d’une organisation politique pour une campagne électorale, voire du roman d’espionnage, que du registre académique.

Le problème principal du livre tient au fait que l’auteur joue en permanence sur l’ambivalence, ne précisant pas s’il s’agit d’un phénomène collectif et massif ou d’un fait minoritaire, voire marginal. Plus grave, il fait de cette ambivalence la trame principale de son ouvrage, laissant planer l’idée que le djihadisme serait devenu la nouvelle utopie mobilisatrice des « banlieues de l’islam ». En ce sens, la thèse procède d’un double essentialisme : les banlieues populaires ramenées au statut de « quartiers musulmans » où prévaudrait chez les habitants un « habitus » islamique, et ces mêmes « quartiers musulmans » réduits à la représentation anxiogène de « foyers du djihadisme »

..



http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/gilles-kepel-hante-par-l-islamisation-de-la-france,1149
 

Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
" Ce qui frappe, c’est d’abord la manière dont on se focalise sur des comportements, et des mentalités, jugées mauvaises,
en lieu et place de toute compréhension des logiques sociales qui sont à l’œuvre.
On peut légitimement s’étonner, par exemple, de l’importance accordée à des questions comme les habitudes alimentaires (« ethnique » ou pas, halal ou pas) ou vestimentaires (« laïques » ou pas), qui paraissent dérisoires face à la persistance du chômage et de la précarité : rappelons simplement que, en 2010, le taux de chômage dans les dites Zones urbaines sensibles, a progressé de 2,3 points par rapport à 2009 pour atteindre 20,9 %. De fait, le souci du « repli » exclut de sa focale les phénomènes qui, pourtant, frappent de plein fouet les territoires considérés comme « hors de la République », comme la crise économique et le creusement des inégalités sociales.
En d’autres termes, s’il import de pointer le renforcement de la ségrégation socio-économique et sans doute raciale, la désigner sous le label du « communautarisme » occulte les phénomènes qui en sont responsables " (Sylvie Tissot ,Qui a peur du communautarisme ? Genèse et usages sociaux d’une rhétorique de la menace. )
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Kepel .. l idiot bavard ..

L’essentiel de son propos se ramène à la notion d’« ethnogénération »,..(..) ..., le djihadisme — sujet du livre — étant censé incarner la « troisième génération » de l’islam de France. Dans une critique d’ouvrage, on s’attache rarement à sa forme. Concernant le dernier livre de Kepel, l’on ne peut cependant pas y échapper. Car autant son titre principal, Terreur dans l’Hexagone que la couverture de l’éditeur (polices en lettres bleues, blanches et rouges sur fond noir) relèvent davantage de l’affiche de film d’horreur ou du tract d’une organisation politique pour une campagne électorale, voire du roman d’espionnage, que du registre académique.

Le problème principal du livre tient au fait que l’auteur joue en permanence sur l’ambivalence, ne précisant pas s’il s’agit d’un phénomène collectif et massif ou d’un fait minoritaire, voire marginal. Plus grave, il fait de cette ambivalence la trame principale de son ouvrage, laissant planer l’idée que le djihadisme serait devenu la nouvelle utopie mobilisatrice des « banlieues de l’islam ». En ce sens, la thèse procède d’un double essentialisme : les banlieues populaires ramenées au statut de « quartiers musulmans » où prévaudrait chez les habitants un « habitus » islamique, et ces mêmes « quartiers musulmans » réduits à la représentation anxiogène de « foyers du djihadisme »

..



http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/gilles-kepel-hante-par-l-islamisation-de-la-france,1149

Le mec sans jamais parler des autres religons avec lesquelles c'est pareil t'explique calmement que par exemple les magasins halal c'est une marque de début de radicalisation et le voile c'est grave parce que c'est "identitaire" (brrrrr) et il mythonne que "l'islam maghrébin" ce n'est pas ça (oui oui comme chacun sait le madhab maliki dit de ne pas manger halal et de ne pas porter de voile c'est bien connu :D) et qu'on s'est tous radicalisés depuis en quelque sorte, c'est lui qui a popularisé cette thèse bidon pur quiconque connaît un minimum l'islam.
De toute façon il n'est plus trop lu à l'international, par exemple il a induit le quai d'orsay en erreur avec ses prévisions bidon sur l'islamisme qui était censé disparaître dès les années 90 :D
Dans son dernier livre il a aussi osé reprendre les mensonges sur l'invention du mot islamophobie, c'est indigne d'un professeur.
Et le fait qu'il ose dire que les émeites de 2005 étaient un mouvement religieux, je n'ai pas de mots, le mec a complètement basculé, encore pire qu'avant.
De toute façon le simple fait d'utiliser le terme "islamo-gauchiste" lui enlève tout sérieux.

Qu'il aille voir ailleurs si on y est lui et sa "passion arabe" bidon.
 

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Dans l'entretien qu'il nous a accordé à l'occasion de la sortie de son livre "la Fracture", Gilles Kepel accuse une partie des intellectuels de gauche, idéologues utiles des islamistes, de minimiser le phénomène djihadiste. Une cécité criminelle, dénonce le spécialiste de l'islam.Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à l'Ecole normale supérieure et professeur à Sciences-Po, Gilles Kepel publie cette semaine chez Gallimard "la Fracture", un livre conçu autour des chroniques radiophoniques qu'il a tenues chaque semaine sur France-Culture. Entretien.

Dans votre livre, vous dénoncez violemment "les autruches de la pensée dénégationniste", qui situent la cause du mal absolu dans l'islamophobie, notion que les islamistes et leurs compagnons de route ont fini par imposer pour interdire, dites-vous, tout débat sur la deuxième religion de France. A l'heure où le débat politique sur l'islam n'en finit pas de se crisper, y avait-il urgence à dénoncer le fonctionnement de ceux que vous qualifiez d'"islamo-gauchistes" ?
Oui, car ces intellectuels tétanisés par la culpabilité postcoloniale battent la campagne médiatique. Ils font de l'islamophobie le ressort exclusif des grandes manifestations antiterroristes du 11 janvier… Proclamer "Je suis Charlie", c'est pour eux faire acte d'islamophobie ! Cette cécité les conduit à minimiser le péril djihadiste de peur de désespérer Molenbeek comme les compagnons de route du Parti communiste s'interdisaient de dénoncer les exactions du stalinisme de peur de "désespérer Billancourt".
Par-delà l'organisation terroriste Daech, qui a fracturé la cohésion rêvée de la patrie, je crois que deux forces de désintégration sont à l’œuvre dans la société française. D'une part, les mouvements communautaristes, qui font prévaloir l'appartenance religieuse et ses marqueurs dans l'espace public. De l'autre, une conception identitaire et étroite de la France, dont le fond est ethno-racial et xénophobe.
Mon livre est destiné à nourrir le grand débat de société qui doit absolument précéder les élections présidentielle et législatives de 2017. En tant qu'universitaire travaillant sur ces enjeux depuis trois décennies, je me livre à une analyse sans dramatisation mais sans complaisance du défi mortel que pose le djihadisme à notre pays et que cherchent à occulter une partie de nos intellectuels de gauche. http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...pel-les-islamo-gauchistes-ces-charlatans.html
Salam Curios,
J'ai pas encore lu ce livre. Mais en gnrl je le trouve assez bon (@Fitra )
 
On peut légitimement s’étonner, par exemple, de l’importance accordée à des questions comme les habitudes alimentaires (« ethnique » ou pas, halal ou pas) ou vestimentaires (« laïques » ou pas), qui paraissent dérisoires face à la persistance du chômage et de la précarité :

C'est aussi ce que je reproche à certains croyants qui d'un seul coup basculent dans l'islam comportemental (et parfois que comportemental d'ailleurs). Cela devient d'un côté comme de l'autre des marqueurs stupides d'une religiosité qu'on affiche ou qu'on dénonce. Mais il y a quoi dans les âmes ?
 
il mythonne que "l'islam maghrébin" ce n'est pas ça (oui oui comme chacun sait le madhab maliki dit de ne pas manger halal et de ne pas porter de voile c'est bien connu :D) et qu'on s'est tous radicalisés depuis en quelque sorte,

Pas fan de Kepel, car il y a beaucoup d'inexactitudes et de raccourcis dans ses propos.

Néanmoins, il a raison sur ce point, l'islam maghrébin, historiquement, ce n'est pas arborer des barbes de 1metre , porter des jilbeb ou des niqab.
Le wahhabisme et le salafisme jihadiste font des ravages en Europe comme au Maghreb (je l'ai constaté en Tunisie encore plus qu'en France: la différence est frappante en seulement 10 ans de temps) en particulier chez les plus jeunes.

Sinon, Kepel, pour l'extrême-droite, passe pour un bobo gauchiste...
(Bon je te préviens @Fitra ça fout un peu la nausée de lire ça :malade: )

https://www.dreuz.info/2016/09/18/g...-continent-dans-une-effroyable-guerre-civile/
 
Pas fan de Kepel, car il y a beaucoup d'inexactitudes et de raccourcis dans ses propos.

Néanmoins, il a raison sur ce point, l'islam maghrébin, historiquement, ce n'est pas arborer des barbes de 1metre , porter des jilbeb ou des niqab.
Le wahhabisme et le salafisme jihadiste font des ravages en Europe comme au Maghreb (je l'ai constaté en Tunisie encore plus qu'en France: la différence est frappante en seulement 10 ans de temps) en particulier chez les plus jeunes.

Sinon, Kepel, pour l'extrême-droite, passe pour un bobo gauchiste...
(Bon je te préviens @Fitra ça fout un peu la nausée de lire ça :malade: )

https://www.dreuz.info/2016/09/18/g...-continent-dans-une-effroyable-guerre-civile/
bonjour,

tu as déjà étudié le moukhtasar de Khalil pour donner cet avis ?
 
Le mec sans jamais parler des autres religons avec lesquelles c'est pareil t'explique calmement que par exemple les magasins halal c'est une marque de début de radicalisation et le voile c'est grave parce que c'est "identitaire" (brrrrr) et il mythonne que "l'islam maghrébin" ce n'est pas ça (oui oui comme chacun sait le madhab maliki dit de ne pas manger halal et de ne pas porter de voile c'est bien connu :D) et qu'on s'est tous radicalisés depuis en quelque sorte, c'est lui qui a popularisé cette thèse bidon pur quiconque connaît un minimum l'islam.
De toute façon il n'est plus trop lu à l'international, par exemple il a induit le quai d'orsay en erreur avec ses prévisions bidon sur l'islamisme qui était censé disparaître dès les années 90 :D
Dans son dernier livre il a aussi osé reprendre les mensonges sur l'invention du mot islamophobie, c'est indigne d'un professeur.
Et le fait qu'il ose dire que les émeites de 2005 étaient un mouvement religieux, je n'ai pas de mots, le mec a complètement basculé, encore pire qu'avant.
De toute façon le simple fait d'utiliser le terme "islamo-gauchiste" lui enlève tout sérieux.

Qu'il aille voir ailleurs si on y est lui et sa "passion arabe" bidon.

il fait beaucoup de raccourcis sur les sujets de l'Islam mais on ne peut pas lui en vouloir, il l'a étudié sous le prisme de l'orientalisme.
 
A

AncienMembre

Non connecté
Pour ceux qui l'ont lu, que dit-il de Daesh ? j'entends par là, s'est-il penché sur la "création" de Daesh ??
 
daesh n est qu un nom comme boko haram alquaida al nosra chebab etc l ideologie etait presente bien avant que israel ou usa essaie a tort de les utiliser c est là ou tu veux en venir non:D

Tu en trouveras toujours ici pour te dire que Daesh, Al Qaïda, Talibans, Boko Haram, Ansaru, Shabbabs, Aqmi, etc... sont des inventions de (barrer la mention inutile) : USA - France - Israël
Et qu'il n'y a bien entendu aucun rapport entre salafisme/wahhabisme et ces groupuscules terroristes.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Non, c'est qui?

Mais je connais bien la Tunisie.
Mes grands-parents y ont vécu plus de 40 ans.

Il y avait des voiles traditionnels et des hijabs, mais pas les accoutrements saoudiens que l'on voit fleurir depuis quelques années.

Pourtant, se voiler le visage, porter une tarbouche, un turban, une djellaba large, une gandoura, ça fait pleinement partie de l'Islam maghrébin. Tunisie compris.
C'est juste que les maghrébins portaient tout ça "mieux" mais c'est une question d'éducation et de réappropriation culturelle.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Pour ceux qui l'ont lu, que dit-il de Daesh ? j'entends par là, s'est-il penché sur la "création" de Daesh ??

Bien sûr : pour lui en gros, tout est dû aux écrits d'Abou Moussab As Souri, qui revient en boucle dans toutes ses interventions sur le sujet, avec une voix ténébreuse et des yeux plissés.

Bon je caricature mais en gros chez lui tout est idéologique. Y'a pas trop d'explications politiques, historiques, etc.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
@Aigleloyal
Comme le dit l'article posté par @Takamine , le livre "Les banlieues de l'Islam " est une référence même si on peut ne pas être d'accord sur toutes les interprétations ainsi que le livre sur les mouvements islamistes en Egypte c'est vrai, Quatre-vingt treize est pas mal non plus (à lire en tout cas).

Quand je pense qu'à l'époque il disait que c'était les néo-conservateurs qui faisaient des émeutes de 2005 un mouvement "religieux" mais que c'était pas le cas, maintenant il reprend cette bêtise comme si de rien n'était . C'est honteux.

De toute façon lui son truc c'est comme c'est quand même un prof qui se veut sérieux il met plein de faits, mais après sa façon de les interpréter n'est plus du tout "scientifique". Les émeutes par exemple : il dit que du gaz lacrymogène avait été lancée sur une mosquée (c'est vrai) et à partir de là il t'explique que les émeutes de 2005 sont religieuses (alors qu'il y'a quelques années tout en relatant le même épisode, il ne disait pas ça), puis c'est aussi lui qui a inventé cette imposture sur "l'islam des darons" opposé à "l'islam des jeunes" .Et voir l'article pour d'autres exemples.

Bref, à jeter, il s'est servi de son savoir pour faire du lobbyisme anti-musulman, de plus en plus. Sa façon d'interpréter subjectivement et de façon orientée anti-musulmane les faits à ce sujet il y'a un autre exemple anodin mais drôle, c'est qu'il accusait ramadan de double discours (sans le prouver comme d'hab mais il est pas le seul) et dans son bouquin il s'est même laissé aller à prendre pour signe la façon qu'a Ramadan de ... porter sa chemise !!!

Puis en 2002 il s'est piteusement trompé en présidant la fin de l'islamisme, olivier roy, oui, avait parlé d'échec, pas de "fin", mais gilles kepel, lui parlait de "fin", suffit, terminé lol;
 
Pourtant, se voiler le visage, porter une tarbouche, un turban, une djellaba large, une gandoura, ça fait pleinement partie de l'Islam maghrébin. Tunisie compris.
C'est juste que les maghrébins portaient tout ça "mieux" mais c'est une question d'éducation et de réappropriation culturelle.

Bien sûr: djellabas, tarbouches, voiles traditionnels...

Le voile traditionnel en Tunisie s'appelle le sefsari je crois. C'est un voile ample que portaient les femmes tunisiennes. D'autres formes de voiles plus ou moins couvrantes.
Par contre, il n'y avait aucun niqab.
Ce n'est en aucun cas un voile traditionnel maghrébin, mais un marqueur du salafisme...
Le salafisme n'existait pas à l'époque en Tunisie, on ne peut pas en dire autant aujourd'hui...
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Bien sûr: djellabas, tarbouches, voiles traditionnels...

Le voile traditionnel en Tunisie s'appelle le sefsari je crois. C'est un voile ample que portaient les femmes tunisiennes. D'autres formes de voiles plus ou moins couvrantes.
Par contre, il n'y avait aucun niqab.
Ce n'est en aucun cas un voile traditionnel maghrébin, mais un marqueur du salafisme...
Le salafisme n'existait pas à l'époque en Tunisie, on ne peut pas en dire autant aujourd'hui...

Entre un voile couvrant le visage blanc et un voile couvrant le visage noir (niqab), la différence n'est pas énorme.(Attention la niqab n'est pas la burqa, qui elle n'existe qu'en afghanistan).
Après oui, le niqab c'est saoudien. C'est l'influence des saoud qui a re-popularisé un traditionnalisme qui existait déjà à la base, avant la colonisation.
Mais ce n'est pas forcément un marqueur de salafisme puisque le principe existait déjà, c'est juste qu'avec la perte temporaire des traditions maghrébines, ce qui est à la mode aujourd'hui pour celles qui veulent se couvrir le visage (principe qui existait déjà dans tout le monde musulman), c'est le voile noir. Il y'a des femmes malikites, hanafites etc. (pour ça suffit de voir en Egypte et au Pakistan) qui portent le niqab. Au Maghreb et surtout en France oui c'est surtout des salafistes mais je pense bientôt il y'aura comme dans d'uatres pays musulmans des femmes non salafistes se couvrant aussi le visage comme leurs grands-mères.
Bien sûr si on explique ça comme ça,que le fait de se couvrir le visagefait partie de la culture maghrébine, ça casse un peu la distinction binaire que fait Kepel entre les gentils darons qui étaient quasi laïcs (looool) et les vilains jeunes salafisés.

Par exemple à Alger y'avait eu une manifestation protestant contre le niqab, en disant que ça devait disparaître ... Pour être remplacé par le hayek !
Et en Algérie il y'a aussi les algériennes mozabites qui elles battent tous les records du monde de voilement (à part la burqa qui est à part bien sûr ) : un seul oeil. :p

Par contre le jillbab non ce n'est pas un marqueur de salafisme même en France ou au Maghreb. Encore une fois si tu dis ça tu casses complètement les interprétations boîteuses de Kepel sur le "gentil" "islam des darons". C'est juste une réappropriation un peu maladroite pour le moment des robes amples maghrébines porté avec le voile et qui ressemblaient beaucoup aux jellabas sauf qu'elles étaient coupées différement, un peu comme des abaya mais en plus ample et en blanc, et fallait impérativement être pas trop grosse et élégante pour le porter de la façon classe qui plaisait tant chez nos grands-mères. Eh ! Y'avait aussi un fashion code au Maghreb du 19ième siècle :p

Pour redevenir plus sérieuse, ma question est : si le hayek revenait, dira-t-on aussi que c'est du salafisme ? Je suis sûre que oui.
 
Dernière édition:
Entre un voile couvrant le visage blanc et un voile couvrant le visage noir (niqab), la différence n'est pas énorme.(Attention la niqab n'est pas la burqa, qui elle n'existe qu'en afghanistan).
Après oui, le niqab c'est saoudien. C'est l'influence des saoud qui a re-popularisé un traditionnalisme qui existait déjà à la base, avant la colonisation.
Mais ce n'est pas forcément un marqueur de salafisme puisque le principe existait déjà, c'est juste qu'avec la perte temporaire des traditions maghrébines, ce qui est à la mode aujourd'hui pour celles qui veulent se couvrir le visage (principe qui existait déjà dans tout le monde musulman), c'est le voile noir. Il y'a des femmes malikites, hanafites etc. (pour ça suffit de voir en Egypte et au Pakistan) qui portent le niqab. Au Maghreb et surtout en France oui c'est surtout des salafistes mais je pense bientôt il y'aura comme dans d'uatres pays musulmans des femmes non salafistes se couvrant aussi le visage comme leurs grands-mères.
Bien sûr si on explique ça comme ça,que le fait de se couvrir le visagefait partie de la culture maghrébine, ça casse un peu la distinction binaire que fait Kepel entre les gentils darons qui étaient quasi laïcs (looool) et les vilains jeunes salafisés.

Par contre le jillbab non ce n'est pas un marqueur de salafisme même en France ou au Maghreb. Encore une fois si tu dis ça tu casses complètement les interprétations boîteuses de Kepel sur le "gentil" "islam des darons". C'est juste une réappropriation un peu maladroite pour le moment des robes amples maghrébines porté avec le voile et qui ressemblaient beaucoup aux jellabas sauf qu'elles étaient coupées différement, un peu comme des abaya mais en plus ample et en blanc, et fallait impérativement être pas trop grosse et élégante pour le porter de la façon classe qui plaisait tant chez nos grands-mères. Eh ! Y'avait aussi un fashion code au Maghreb du 19ième siècle :p

Pour redevenir plus sérieuse, ma question est : si le hayek revenait, dira-t-on aussi que c'est du salafisme ? Je suis sûre que oui.

Non, des voiles traditionnels tunisiens, je n'ai jamais rien vu d'aussi couvrant que le niqab... Mais je me base sur peu de choses pour l'affirmer (séjours en Tunisie, témoignages familiaux, photos d'époque...)

Les wahhabites cherchent à exporter leur vision de l'Islam, ainsi que leurs tenues, accoutrements, dans tout le monde arabo-musulman et chez tous les musulmans.

Pour ta dernière question: tu as sans doute raison.
si le haïk revenait à la mode, pour l'immense majorité des Français (qui ont une culture islamique nulle, mais c'est un peu normal...), ils ne verraient sans doute pas la différence sur le fond.
Et pourtant...
 
Bon je caricature mais en gros chez lui tout est idéologique. Y'a pas trop d'explications politiques, historiques, etc.
Pour moi, toutes les explications "monocausales" sont foireuses, comme celles voulant que le djihadisme soit seulement un phénomène social ou sociétal (comment expliquer alors que l'on retrouve de ces assassins partout dans le monde ?), économique (tous n'ont pas grandi dans d'affreuses cités) ou culturelo/identitaire (ce qui n'explique pas le cas des convertis), etc...

Je ne pense pas qu'un gars puisse devenir massacreur d'innocents/kamikaze simplement parce qu'il est au chômage, parce qu'il a grandit sans père ou parce qu'il s'est fait jeter à l'entrée d'une boîte de nuit. Pour moi, Daesh, Boko Haram et autres sont d'abord des groupes opportunistes qui veulent prendre du pouvoir en usant de violences et en terrorisant les populations (un peu façon caïd de halls d'immeubles). Le tout avec une organisation de type mafieux (la grande famille tout ça tout ça) et des activités de type mafieux également (intimidation, razzia, trafics en tout genre...).

A ce modèle de "desperados" a été opportunément rajouté un charabia mystico-martyro-religieux qui permet :
1) de justifier des actes ignobles en prétextant qu'ils viennent d'une volonté supérieure ("c'est pas moi, c'est Dieu qui l'a dit !"
2) d'annihiler toute opposition dans les idées au motif que leur idéologie, étant "divine" ne peut être remise en question et doit s'imposer à tous
3) d'attirer les gogos

Bref, un moteur idéologique bien pratique, appliqué avec les méthodes des bonnes vieilles sectes. Ce qui n'empêche pas non plus que certains daeshiens sont tellement convaincus par le bloubiboulga idéologique de Daesh qu'ils sont prêts à tuer des innocents n'importe où et de mourir pour cela :confused:
Alors soit, ils relèvent tous de l'HP (ce qui fait quand même pas mal de psychopathes et sociopathes dans la nature), soit certains ont été fanatisés et le discours religieux qu'utilise Daesh participe à cette fanatisation. Daesh fait du "story telling en s'inspirant du folklore arabo-musulman jusqu'à la pire caricature. Et ça marche sur certains :(
 
A

AncienMembre

Non connecté
daesh n est qu un nom comme boko haram alquaida al nosra chebab etc l ideologie etait presente bien avant que israel ou usa essaie a tort de les utiliser c est là ou tu veux en venir non:D

non je voulais simplement avoir la réponse de gilles kepel sur la question, que tu ignores - voire s'il proposait autre chose que ta version (fleur folle ayant poussé un beau jour dans le désert dans le désert sans sponsors et financement) et celle des "complotistes".
 
A

AncienMembre

Non connecté
Bien sûr : pour lui en gros, tout est dû aux écrits d'Abou Moussab As Souri, qui revient en boucle dans toutes ses interventions sur le sujet, avec une voix ténébreuse et des yeux plissés.

Bon je caricature mais en gros chez lui tout est idéologique. Y'a pas trop d'explications politiques, historiques, etc.

Merci Fitra pour cette réponse !!
Je suis déçue qu'un spécialiste se contente d'une acception idéologique de Daesh.
 
Dans l'entretien qu'il nous a accordé à l'occasion de la sortie de son livre "la Fracture", Gilles Kepel accuse une partie des intellectuels de gauche, idéologues utiles des islamistes, de minimiser le phénomène djihadiste. Une cécité criminelle, dénonce le spécialiste de l'islam.Directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à l'Ecole normale supérieure et professeur à Sciences-Po, Gilles Kepel publie cette semaine chez Gallimard "la Fracture", un livre conçu autour des chroniques radiophoniques qu'il a tenues chaque semaine sur France-Culture. Entretien.

Dans votre livre, vous dénoncez violemment "les autruches de la pensée dénégationniste", qui situent la cause du mal absolu dans l'islamophobie, notion que les islamistes et leurs compagnons de route ont fini par imposer pour interdire, dites-vous, tout débat sur la deuxième religion de France. A l'heure où le débat politique sur l'islam n'en finit pas de se crisper, y avait-il urgence à dénoncer le fonctionnement de ceux que vous qualifiez d'"islamo-gauchistes" ?
Oui, car ces intellectuels tétanisés par la culpabilité postcoloniale battent la campagne médiatique. Ils font de l'islamophobie le ressort exclusif des grandes manifestations antiterroristes du 11 janvier… Proclamer "Je suis Charlie", c'est pour eux faire acte d'islamophobie ! Cette cécité les conduit à minimiser le péril djihadiste de peur de désespérer Molenbeek comme les compagnons de route du Parti communiste s'interdisaient de dénoncer les exactions du stalinisme de peur de "désespérer Billancourt".
Par-delà l'organisation terroriste Daech, qui a fracturé la cohésion rêvée de la patrie, je crois que deux forces de désintégration sont à l’œuvre dans la société française. D'une part, les mouvements communautaristes, qui font prévaloir l'appartenance religieuse et ses marqueurs dans l'espace public. De l'autre, une conception identitaire et étroite de la France, dont le fond est ethno-racial et xénophobe.
Mon livre est destiné à nourrir le grand débat de société qui doit absolument précéder les élections présidentielle et législatives de 2017. En tant qu'universitaire travaillant sur ces enjeux depuis trois décennies, je me livre à une analyse sans dramatisation mais sans complaisance du défi mortel que pose le djihadisme à notre pays et que cherchent à occulter une partie de nos intellectuels de gauche. http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...pel-les-islamo-gauchistes-ces-charlatans.html
Ah il nous fait du Soral maintenant celui là :D
 
Entre un voile couvrant le visage blanc et un voile couvrant le visage noir (niqab), la différence n'est pas énorme.(Attention la niqab n'est pas la burqa, qui elle n'existe qu'en afghanistan).



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Si tu ne vois pas une grande différence alors la, je ne peut plus rien faire pour toi .......
 

Pièces jointes

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Ah il nous fait du Soral maintenant celui là :D
soral n est pas du tout dans cette ligne la lui cest plutot c est la faute des sionistes et du nouvel ordre mondial
un ancien gauchiste passé au fn (un adepte du grand ecart facial) et avec un ego surdimensionné dur a cerné il n est pas anti islam et prone la reconciliation mais pas compris ce que cela voulait dire pour lui reconciliation

mis a part qu il a trouvé un filon pour gagner beaucoup d argent et que certains de ses donateurs de son site egalité et reconciliations sont tres louches
 
soral n est pas du tout dans cette ligne la lui cest plutot c est la faute des sionistes et du nouvel ordre mondial
un ancien gauchiste passé au fn (un adepte du grand ecart facial) et avec un ego surdimensionné dur a cerné il n est pas anti islam et prone la reconciliation mais pas compris ce que cela voulait dire pour lui reconciliation

mis a part qu il a trouvé un filon pour gagner beaucoup d argent et que certains de ses donateurs de son site egalité et reconciliations sont tres louches
"Islamo gauchiste", c'est très "soralien" comme terme.
 
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