A ma grand-mère ...

Mims

Date limite de consommation : 26/01/2033
Contributeur
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
Je dormais, assis sur tes solides genoux
Rassasié de tes succulents makrouts,
Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.
 
Dernière édition:
A

AncienMembre

Non connecté
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
Je dormais, assis sur tes solides genoux
Rassasié de tes succulents makrouts,
Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

C'est touchant et très beau!:cool:
 
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
Je dormais, assis sur tes solides genoux
Rassasié de tes succulents makrouts,
Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

Toutes mes condoléances Mims, courage l'ami.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
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Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.


Magnifique.
 

popeys

VIB
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
Je dormais, assis sur tes solides genoux
Rassasié de tes succulents makrouts,
Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

hamdoulah heureusement il ne reste plus que quelques années et on va bientôt mourrir et rencontrer les gens qu'on aime inchallah, car sinon ce serait un enfer de vivre eternellement ds ce bas (très très bas) monde :timide:
 

Mims

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@Mims,
Tu es trop touchant :timide:

Merci Mesdames :)


hamdoulah heureusement il ne reste plus que quelques années et on va bientôt mourrir et rencontrer les gens qu'on aime inchallah, car sinon ce serait un enfer de vivre eternellement ds ce bas (très très bas) monde :timide:

InchAllah, mon plus grand regret c'était la communication entre nous, je ne maîtrisais pas tamazight et elle ne parlait que cela, depuis j'ai appris.
 
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
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Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
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Salam , c'est touchant et trop beau... Mon grand pére a cette fichu maladie ... Quand je suis allée le voir , tous les jours je lui disais qui j'étais... je lui donnais à manger , à boire...J'essais de m'occuper de lui au quotidien quand je vais au Maroc . Il ne sait même plus qui nous sommes . Cela fait quelques années déjà et son heure n'est pas encore arrivé, C'est pour cela qu'il est important de profiter de nos proches .

merci en tout cas ... :cool:
 

Mims

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Salam , c'est touchant et trop beau... Mon grand pére a cette fichu maladie ... Quand je suis allée le voir , tous les jours je lui disais qui j'étais... je lui donnais à manger , à boire...J'essais de m'occuper de lui au quotidien quand je vais au Maroc . Il ne sait même plus qui nous sommes . Cela fait quelques années déjà et son heure n'est pas encore arrivé, C'est pour cela qu'il est important de profiter de nos proches .

merci en tout cas ... :cool:

Salam,

Merci à toi de m'avoir lu.
Tout ce que tu évoques, je l'ai vécu aussi. Je pense qu'on passe tous au contact de cette maladie par les mêmes épreuves.
 
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Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
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Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.
Ah la là ton histoire me parle beaucoup. On ne se rend compte de l'importance de quelque chose ou quelqu'un que lorsqu'elle, il n'est plus.

C'est un bel hommage. Sincère et touchant ! Paix à leurs ames
 
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Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

as salam alaykum wa ramahtoullahi wa barakatouh

soubhana Allah...

qu'Allah te récompense et te protège de tout mal
 

Mims

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Salam Mims,

Très joli texte, très touchant. Allah y Ra7emha

Je pense à mon grand-père à qui je n'ai jamais pu faire mes adieux... Allah y ra7mou.


Merci Belisama. Allah irahmou. Mes autres grands-parents, j'ai trés peu de souvenirs d'eux, j'étais trés jeune quand ils ont disparu, j'ai juste une belle photo de leur couple comme trace de leurs existences.
 
A

AnvienMembre

Non connecté
Merci Belisama. Allah irahmou. Mes autres grands-parents, j'ai trés peu de souvenirs d'eux, j'étais trés jeune quand ils ont disparu, j'ai juste une belle photo de leur couple comme trace de leurs existences.

C'est dommage :(...
 
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
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Par un jour de vacances d’été si doux.

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Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

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Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

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Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

Tu m'as donné les larmes aux yeux !
C'est vraiment très touchant.

Moi mes grands-parents je ne les connais qu'à travers ce que me raconte mes parents :mignon:
 

rize59

VIB
Allah yrhameha ou ywesse3 3liha...
C'est magnifique, émouvant et si triste...:pleurs:
Je constate qu'on ne dit pas assez "je t'aime" aux gens qu'on aime comme si c'était tabou ou futile et c'est vraiment dommage...
Si je devais décrire ma grand-mère, je pourrai y passer des heures et des heures, y a tant de choses à dire et de souvenirs...
Elle m'a élevé après le divorce de mes parents et je lui dois énormément :pleurs:
Elle est souffrante depuis quelques mois et sa santé décline de jour en jour, j'ai peur de décrocher un jour le téléphone et qu'on me dise qu'elle est partie...
Ne soyez pas avares d'amour surtout envers vos proches...
Bonne journée à tous
 

marouaneka

On a l'âge de son cœur 🧿
VIB
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Je dormais, assis sur tes solides genoux
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Par un jour de vacances d’été si doux.

Je rentrais à la ville le soir même
Te laissant en peine sur ton palier.
Ta maison dans le3robiya que j’'aime
Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

No words. ..:(
 
Un émouvant hommage à ta grand mère et qui m'a rappelé que j'ai encore la chance d'avoir mes deux grands mères dont j'apprends chaque fois que je les voient et dont je comptes profiter un maximum le temps qu'il me reste avec eux.

Merci car grâce à toi beaucoup d'entre nous vont penser un peu plus que d'habitude à leurs grands parents et ça, ça n'a pas de prix ;)
 
Eloigné de la medina, des cafés, des hanouts
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Ne permettait pas de voir les matchs à la télé .

Caprice d'enfant gâté, je préfèrais la ville
Et rejoindre notre confortable demeure.
Pour des considérations aussi futiles
Je blessais ton incroyable grand coeœur.

De tes poules bavardes, qui tôt le matin
Rompaient le silence plaisant de la campagne,
Je mangeais les meilleurs oeœufs au cumin
Assis sur le tapis que tu avais tissé de lianes.

Tant de fois tu m’'as montré ton amour
Et je n'’ai jamais été avec toi très bavard
Jusqu’à ce qu’'Alzheimer te fasse la cour,
J'’ai enfin compris que j'’étais un gros c.onnard.

La maladie t’'a rongé au fur et à mesure.
En quittant la campagne d’'un cinglant Au revoir.
Vivre en ville n’'était pas la même aventure
Que de t’'occuper de tes agneaux, de tes canards.

Eloignée de tes troupeaux, de tes poulaillers,
Nous t'’avions porté , ta tête dans mes tremblantes mains
Nous descendions en larmes les escaliers,
Par un jour de vacances d’'été sans lendemains.

Allah y rhamha dans son coeur elle savait que tu l'aimais
 
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