L'image de l'Occident comme principal facteur de guerre dans le monde est largement inscrite dans les opinions publiques arabo-musulmanes, mais également parmi certains courants de pensée comme les communistes ou la droite nationaliste de nos sociétés occidentales. Une vision qui contredit la réalité du terrain, puisque l'essentiel des morts causés par les conflits de ces dernières décennies au Moyen-Orient, mais aussi en Afrique, est imputable aux acteurs locaux. Atlantico : Dans la nuit du 18 au 19 juillet, les bombardements de la coalition anti-EI auraient fait, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 56 morts civils, dont 11 enfants. Cette "bavure" a suscité de vives réactions sur la Toile contre les Occidentaux, notamment à travers le #PrayForSyria. Quelle part de responsabilité incombe véritablement aux Occidentaux dans le nombre de morts civils causés par le conflit syrien depuis ses débuts ?Guillaume Lagane : Aujourd'hui, nous sommes quasiment à 300 000 morts, principalement civils pour le conflit syrien. Sur ce chiffre, selon l’OSDH, environ 500 morts sont imputables à des "bavures" occidentales dans le cadre de la campagne aérienne contre l'Etat islmaique (EI) commencée en 2014.
L'immense majorité des morts de ce conflit, depuis son début en 2011, est donc attribuable aux acteurs locaux, et en particulier au régime syrien.faut remettre les critiques de l'opposition syrienne, à l'origine du hashtag que vous mentionnez, dans leur contexte. Tactiquement, si elle soutient la campagne contre l’EI, elle aurait préféré voir les Etats-Unis intervenir en 2013 contre Bachar al-Assad, quand il a utilisé des armes chimiques. Elle critique aussi l’inefficacité de la campagne aérienne, qui s’appuie plus sur les Kurdes que sur les sunnites arabes. Enfin, il existe une sensibilité particulière liée au fait que bon nombre de civils en Syrie sont morts dans les bombardements opérés par le régime, qui conserve, avec l’appui de la Russie, la maîtrise totale de l'espace aérien.
l ne faut pourtant pas croire que les bombardements aériens fassent nécessairement plus de morts civils, de bavures, que les attaques au sol. La suite
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/...laume-lagane-2771435.html#4stuSIXxTV4rGoRt.99
L'immense majorité des morts de ce conflit, depuis son début en 2011, est donc attribuable aux acteurs locaux, et en particulier au régime syrien.faut remettre les critiques de l'opposition syrienne, à l'origine du hashtag que vous mentionnez, dans leur contexte. Tactiquement, si elle soutient la campagne contre l’EI, elle aurait préféré voir les Etats-Unis intervenir en 2013 contre Bachar al-Assad, quand il a utilisé des armes chimiques. Elle critique aussi l’inefficacité de la campagne aérienne, qui s’appuie plus sur les Kurdes que sur les sunnites arabes. Enfin, il existe une sensibilité particulière liée au fait que bon nombre de civils en Syrie sont morts dans les bombardements opérés par le régime, qui conserve, avec l’appui de la Russie, la maîtrise totale de l'espace aérien.
l ne faut pourtant pas croire que les bombardements aériens fassent nécessairement plus de morts civils, de bavures, que les attaques au sol. La suite
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/...laume-lagane-2771435.html#4stuSIXxTV4rGoRt.99