vers la fin de l'incompatibilité ?
La manipulation du système immunitaire du receveur pour faciliter la prise du greffon améliore la survie à long terme.
Et si l'incompatibilité entre un donneur et un receveur d'organe n'était plus un problème ?
Si un malade n'arrivant pas à trouver le bon rein, le bon poumon ou le bon cœur pouvait recevoir celui de n'importe quel donneur indépendamment de son système immunitaire et sans risque de rejet ?
(...) La notion de compatibilité
Pour bien comprendre les enjeux, revenons sur cette notion de compatibilité. Chaque individu porte une signature moléculaire sur toutes les cellules de son organisme, un peu comme ses empreintes digitales. Cette signature, qui s'appelle le système HLA, est ce qui permet à notre système immunitaire de reconnaître nos propres cellules des cellules étrangères à éliminer.
Pour qu'une greffe prenne, le système HLA doit être le plus proche possible entre un donneur et un receveur. En effet, chaque personne possède également des anticorps contre des codes HLA qui ne sont pas les siens et qui s'attaquent aux cellules étrangères. Or de 15 à 20 % des malades environ en possèdent tellement qu'ils rejettent automatiquement tous les greffons dans les heures ou les jours qui suivent la greffe.
Un protocole de désensibilisation
Pour ces patients en particulier, des médecins ont commencé à développer depuis une vingtaine d'années un protocole de désensibilisation leur permettant d'accepter n'importe quel greffon. Il s'agit d'éliminer tous les anticorps de leur organisme avant la greffe, dont les anti-HLA, en les filtrant du plasma, puis à leur administrer un traitement empêchant leur réapparition. Le patient est en outre privé d'une grande partie de son immunité propre et reçoit en contrepartie de «bons» anticorps pour le protéger des infections.
Une fois le nouvel organe greffé, le patient suit un traitement immunosuppresseur qui empêche le stock d'anticorps de se reconstituer. Et si besoin, une nouvelle filtration du plasma peut être effectuée par la suite.
Mais la technique est longue et nécessite une préparation de plusieurs jours, de sorte que l'organe doit être disponible au moment voulu. Pour le rein, les médecins passent donc par un donneur vivant. Pour les autres organes (poumons, cœur, foie), le patient peut être placé en tête de liste d'attente pour récupérer un greffon en priorité.
.../...
La manipulation du système immunitaire du receveur pour faciliter la prise du greffon améliore la survie à long terme.
Et si l'incompatibilité entre un donneur et un receveur d'organe n'était plus un problème ?
Si un malade n'arrivant pas à trouver le bon rein, le bon poumon ou le bon cœur pouvait recevoir celui de n'importe quel donneur indépendamment de son système immunitaire et sans risque de rejet ?
(...) La notion de compatibilité
Pour bien comprendre les enjeux, revenons sur cette notion de compatibilité. Chaque individu porte une signature moléculaire sur toutes les cellules de son organisme, un peu comme ses empreintes digitales. Cette signature, qui s'appelle le système HLA, est ce qui permet à notre système immunitaire de reconnaître nos propres cellules des cellules étrangères à éliminer.
Pour qu'une greffe prenne, le système HLA doit être le plus proche possible entre un donneur et un receveur. En effet, chaque personne possède également des anticorps contre des codes HLA qui ne sont pas les siens et qui s'attaquent aux cellules étrangères. Or de 15 à 20 % des malades environ en possèdent tellement qu'ils rejettent automatiquement tous les greffons dans les heures ou les jours qui suivent la greffe.
Un protocole de désensibilisation
Pour ces patients en particulier, des médecins ont commencé à développer depuis une vingtaine d'années un protocole de désensibilisation leur permettant d'accepter n'importe quel greffon. Il s'agit d'éliminer tous les anticorps de leur organisme avant la greffe, dont les anti-HLA, en les filtrant du plasma, puis à leur administrer un traitement empêchant leur réapparition. Le patient est en outre privé d'une grande partie de son immunité propre et reçoit en contrepartie de «bons» anticorps pour le protéger des infections.
Une fois le nouvel organe greffé, le patient suit un traitement immunosuppresseur qui empêche le stock d'anticorps de se reconstituer. Et si besoin, une nouvelle filtration du plasma peut être effectuée par la suite.
Mais la technique est longue et nécessite une préparation de plusieurs jours, de sorte que l'organe doit être disponible au moment voulu. Pour le rein, les médecins passent donc par un donneur vivant. Pour les autres organes (poumons, cœur, foie), le patient peut être placé en tête de liste d'attente pour récupérer un greffon en priorité.
.../...