Groupe d'amitié mauritano-sahraoui (parlement mauritanien)

Un groupe parlementaire d’amitié mauritano sahraoui a été créé le 11 juin dernier sur la base d’une décision numérotée de l’Assemblée Nationale. Celui-ci est placé sous la présidence de maître Habib Ould Diah, député de la circonscription de Monguel.

Objectif du nouvel outil parlementaire « œuvrer au renforcement des liens d’amitié entre les peuples mauritanien et sahraoui », et travailler à la dynamisation de celles ci.

Le groupe parlementaire soutient aussi « la juste cause et le respect du droit de la population du Sahara Occidental à définir son avenir politique en toute liberté ».

Ainsi, il entend mener une action en faveur du « respect des droits de l’homme » dans le traitement de la question du Sahara occidental.
Mais au-delà de la littérature sur « une solidarité » quelque peu tardive avec le peuple sahraoui et d’une nouvelle vision relativement à la question des droits humains de notre auguste institution, fuse une grosse interrogation.

Celle-ci sur la démarche d’une institution totalement inféodée à l’exécutif. Une décision qui n’aurait pu être prise sans l’aval, voire l’onction du pouvoir, à moins qu’il n’en soit purement et simplement l’instigateur.

En effet, comment croire aux convictions en matière de droits humains d’une Assemblée nationale qui couve sans mauvaise conscience sur la loi d’amnistie de mai 1993, laquelle garantit l’impunité aux présumés auteurs de crimes à caractère racial (notamment l’exécution extra judiciaire de plusieurs centaines de militaires négro africains).

Des infractions qui tombent sous le coup de la législation pénale internationale. Autant dire que les motivations profondes de la création de ce groupe résident ailleurs.

Relations en zone trouble

A Nouakchott et Rabat, la rhétorique diplomatique convenue ne varie jamais par rapport à la thèse des relations « au beau fixe » entre les deux pays.

Cependant, un petit coup de rétroviseur sur les faits récents dans l’évolution des rapports entre la Mauritanie et le Maroc peut fournir quelques explications édifiantes par rapport à un nouvel épisode qui risque de contribuer grandement à charger de nuages le ciel des relations bilatérales.

Au cours de sa désormais tournée traditionnelle africaine, le Roi VI a encore « enjambé » la Mauritanie malgré une présence de 20 jours entre Dakar, Abidjan, Libreville et Bissau.

Par ailleurs, le célèbre opposant mauritanien, Mustapha Limam Chaavi, homme de réseaux et véritable bête noire du régime de Nouakchott, dont la famille est établie au Royaume depuis plusieurs années, est traité par les autorités marocaines avec tous les égards.

Ainsi, on a remarqué la présence de plusieurs personnalités issues de la crème de la société chérifienne à l’occasion du mariage de sa fille, présenté à Nouakchott comme un événement retentissant par de nombreux organes de presse.

Parmi ces hauts responsables, on peut citer le ministre des affaires étrangères, Salah Eddine Mezouar, le patron des renseignements généraux, Mohamed Yassine Mansouri…

La même cérémonie a également enregistré la présence de nombreux opposants mauritaniens déclarés ou simplement proches de la mouvance : Salah Ould Hanan, Abderahmane Ould Mini, Abdel Khoudous Ould Abeidna, Cheikh Mohamed Hacen Ould Dedow,Ahmedou Ould Wadia…..

Il faut ajouter à cette belle brochette, plusieurs figures de l’Afrique noire, à l’image de Soro Kingbafori Guillaume, président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Babacar Touré, président de l’autorité de régulation des médias au Sénégal…

http://www.rmibiladi.com/fr/index.p...uritano-sahraoui-&catid=1:actualites&Itemid=2
 
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