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Guerre chimique de daech en syrie : «tout le monde toussait et avait du mal à respirer»
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[QUOTE="didadoune, post: 13977409, member: 374519"] [B]Le 4 septembre, une petite fille décède après un lâcher de gaz moutarde, imputé au groupe Etat islamique, sur la petite ville de Marea. Trente autres personnes ont été blessées. Les médecins demandent une enquête internationale.[/B] Sidra Lattouf est morte le 4 septembre dans un hôpital pour enfants de Gaziantep, en Turquie. C’est là qu’elle aura passé deux semaines avant de mourir de ses blessures. La petite Syrienne n’a pas survécu à une attaque chimique sur sa ville de Marea, dans le nord de la Syrie. Elle avait quatre jours quand elle a été intoxiquée. L’attaque s’est produite le 21 août en début de soirée. Depuis près d’un mois, Marea subissait les assauts de l’Etat islamique (EI). Surarmés, coutumiers des attentats-suicides à la voiture et au camion piégés, les jihadistes avaient déjà pris plusieurs villages des alentours. Ils avaient aussi réussi à pénétrer dans la ville elle-même, avant d’en être chassés. Ce 21 août, les bombardements se font plus intenses que d’habitude. D’après un activiste local, plus de 50 obus explosent en quelques heures un peu partout dans la ville. L'un des obus tombés sur la ville de Marea le 21 août. Photo Droits réservés. «Leur peau rougissait» Sidra Lattouf est alors dans la maison familiale, une bâtisse de plain-pied typique de la région, avec son père, Ahmed, sa mère et sa grande sœur, Shahad, âgée de 3 ans. «Un obus a explosé sur le toit de la maison. D’un coup, le salon s’est rempli de poussière et de fumée. La famille s’est réfugiée dans la cuisine. Tout le monde toussait et avait du mal à respirer», raconte Mahmoud Lattouf, le frère d’Ahmed qui a recueilli son témoignage. La famille quitte la maison et se réfugie chez des proches qui habitent à côté. Ils se lavent les mains et le visage mais, peu à peu, ils se sentent de plus en plus mal. Ils prennent une douche. «Leur peau rougissait. Ils avaient des sensations de brûlures», explique Ahmed. Ils rejoignent l’hôpital de campagne de Marea géré par Médecins sans frontières. Selon un communiqué de l’ONG, les membres de la famille Lattouf présentent «des symptômes tels que rougeurs aux yeux, érythème cutané, conjonctivite et difficultés respiratoires, suivis environ trois heures plus tard par l’apparition de cloques et une aggravation des symptômes respiratoires». Les symptômes concordent avec une attaque chimique, le plus vraisemblablement au gaz moutarde, un agent interdit selon le protocole de Genève. L’hôpital de campagne décide d’évacuer la famille en Turquie. Ils seront ensuite transférés dans différents hôpitaux de Gaziantep. Quelques jours après leur prise en charge, la fille aînée commence à se rétablir. Placé dans une chambre stérile, Ahmed, le père, a toujours du mal à respirer, sa peau noircit, mais son état s’améliore. Son cousin est bientôt autorisé à lui rendre visite. L’état de la mère est plus préoccupant. Le cas de Sidra est jugé désespéré : deux jours après son admission à l’hôpital Al-Hayat, les médecins font savoir à son père que la fillette ne parvient quasiment pas à respirer. Le 4 septembre, elle décède. C’est Mahmoud qui l’annonce au père de Sidra. «Il m’a demandé comment elle allait. Je suis resté silencieux. Il a insisté : "Elle est mourante, c’est ça ? Tu peux me le dire." J’ai fini par lui avouer que c’était fini. Il a pleuré et a insisté pour que je ne prévienne pas sa femme.» Un rebelle dans les rues de Marea, désertée après l'attaque. Les obus proviendraient de stocks de l’armée syrienne de Palmyre Qui a tué Sidra ? Son oncle Mahmoud ne le sait pas. «Nous sommes une famille pauvre, sans connexions. Mon frère est ouvrier, il travaille dans des champs ou sur des chantiers, et moi je suis réfugié en Turquie. Comment pourrait-on savoir ?» Les rebelles de Marea n’ont, eux, aucun doute. «C’est l’EI. Ils ont tiré les obus depuis le village d’Isnibil, à une dizaine de kilomètres de Marea. C’est une zone qu’ils contrôlent», affirme Moudar Nadjar, commandant militaire du Front du Levant, principal groupe insurgé qui combat dans la région. Selon lui, les obus proviendraient de stocks de l’armée syrienne de Palmyre, une ville prise en mai par l’EI. Un général syrien spécialiste des armes chimiques qui a fait défection de l’armée du régime a confirmé au groupe rebelle qu’il s’agissait bien de gaz moutarde. «Oui, cela ne fait quasiment pas de doute. Mais il faudrait savoir si le gaz moutarde n’a pas été mélangé à un autre agent», explique un médecin syrien qui travaille avec des ambassades occidentales pour collecter et faire analyser des échantillons après des attaques chimiques en Syrie. «La seule manière d’en être sûr et pour qu’une enquête détermine l’origine de l’attaque, est que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques récupère elle-même des échantillons. Sinon, l’ONU refusera de s’impliquer», poursuit le médecin. A sa connaissance, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OPCW) n’a pas entamé les procédures, souvent longues et bureaucratiques, auprès de la Turquie. «La dernière fois, lors d’une attaque au chlore perpétrée par le régime en mai sur la ville de Sarmine, il leur a fallu trois mois avant de s’emparer des échantillons que des médecins syriens avaient préparés depuis des semaines», explique le médecin. L’EI est suspecté d’avoir commis deux autres attaques chimiques en Syrie, contre les forces kurdes, à Tal Brak et Hassakah. Le groupe jihadiste serait aussi responsable d’une autre, ratée, au barrage de Mossoul, en Irak. L’attaque chimique contre Marea a fait au total 31 blessés. Seule Sidra Lattouf en est décédée. Luc Mathieu Envoyé spécial à Gaziantep (Turquie) [url]http://www.liberation.fr/monde/2015/09/10/guerre-chimique-de-daech-en-syrie-tout-le-monde-toussait-et-avait-du-mal-a-respirer_1379654[/url] [/QUOTE]
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