Menu
Accueil
Forums
Liste des forums
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Liste des forums
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Catégorie Principale
Actualités internationales
Guerre des plumes entre le Maroc et lAlgérie
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="Atavis, post: 6587955, member: 228486"] Dans cette lutte au couteau, le journaliste tente souvent de ternir l’image du camp adverse. Côté algérien, la presse opère un parallèle entre les peuples sahraoui et palestinien, et utilise une même terminologie pour les deux conflits, parlant de « territoires occupés » et d’« Intifada » ; La Tribune dénonce les « forces d’occupation marocaines ». El Moudjahid se fait la voix du Front Polisario en couvrant les voyages de M. Mohamed Abdelaziz, « président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) », et en reprenant les informations de l’agence de presse sahraouie SPS. Quant à Mohammed Touati, il égratigne ses confrères marocains : « Nous reprenons les articles pour rectifier le tir. Nous nous sentons agressés par tous ceux qui refusent l’indépendance des populations colonisées. » Les journalistes marocains, eux, exploitent les mouvements sociaux chez leurs voisins, notamment ceux du « pays kabyle (5) », que Maroc Hebdo International décrit aussi comme une « Intifada ». Rappelant la naissance d’un mouvement autonomiste kabyle, l’hebdomadaire ironise sur le soutien aux Sahraouis et fait mine de s’interroger : « Et si le Maroc, sans autre forme de cynisme à l’algérienne, revendiquait devant les instances internationales le droit du peuple kabyle à disposer de lui-même, quitte à se constituer en Etat souverain… (6) ? » « Cette extrapolation me fait rire ! Que je sache, en Algérie, il n’y a pas de peuple en danger », réplique Mohammed Touati. « Nous n’avons pas inventé de revendications pour le peuple algérien, se défend le rédacteur en chef de Maroc Hebdo International. Nous ne sommes pas pour le démembrement de l’Algérie. » Des deux côtés, les journalistes s’alignent le plus souvent sur les positions des autorités politiques. Les accusations réciproques fusent. Ainsi, le quotidien arabophone algérien Al Khabardésigne les hôpitaux marocains comme destinataires d’un trafic d’organes d’enfants qui se fournit en Algérie. Maroc Hebdo International riposte en dénonçant les « nombreuses dérives de la presse algérienne (7) ». Les journalistes sont-ils manipulés par le pouvoir ? « Je ne subis aucune pression et personne ne me force à écrire mes articles, se défend Mohammed Touati. Pour moi, c’est la presse marocaine qui n’est pas libre… ». Nourdine Jouhari soutient que le Palais n’exerce aucune pression sur sa profession. « Il n’y a pas non plus d’autocensure, mais de la responsabilité. Quand nous écrivons sur le Sahara marocain, nous avons en tête le conflit avec l’Algérie et avons conscience de la nécessité de défendre l’intégrité de notre territoire. » Karim Boukhari, lui, rappelle que TelQuel est allé enquêter sur les camps de Tindouf en Algérie et que « les conclusions de [ses]reporters allaient à l’encontre de la propagande marocaine ».Un reportage mal perçu par des internautes marocains, qui ont accusé l’hebdomadaire de « manque de professionnalisme ». Cette guerre des plumes contribue à l’enracinement du conflit dans les consciences. Toute nuance devient suspecte. Quand le souverain marocain fait part de sa volonté d’ouvrir ses frontières, El Watan y voit un signe de « l’aggravation de la situation socioéconomique au Maroc (8) » et Le Soir d’Algérie une volonté d’envoyer en Algérie les Marocains pauvres. Pour Jamal Berraoui, de La Gazette du Maroc, « le véritable conflit est entre le Maroc et l’Algérie. Le Sahara marocain sert de prétexte à deux nationalismes qui s’affrontent ! » Karim Boukhari ajoute : « Le conflit du Sahara est essentiellement une guerre de diplomatie officielle et parallèle, une guerre de “lobbies”, de propagande, etc. Je crois que toutes les parties l’acceptent et s’en accommodent. C’est même devenu un cache-misère et un bon moyen de désinformation. » « La presse des deux pays devrait agir pour une solution humaine du problème, estime Jamal Berraoui, qui voit « la société sahraouie en pleine transformation alors que les journalistes ne suivent pas ». Et d’ajouter : « Les deux presses se sont dévalorisées parce qu’elles ne font pas leur travail d’information. Elles relaient seulement la position officielle », avant de conclure : « S’il n’y a pas de dialogue entre Alger et Rabat, ce problème durera encore trente ans. » Ali Chibani, Monde Diplômatique [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Catégorie Principale
Actualités internationales
Guerre des plumes entre le Maroc et lAlgérie
Haut