N'est-ce donc pas un immense boulevard qui a été ouvert, ce dimanche soir, aux insurgés pour s'emparer aussi vite, et sans coup férir, de Tripoli?
Jamais dans l'Histoire d'une guerre, une capitale d'un pays, vrai centre névralgique, n'est tombée aussi vite, en quelques heures, une fois les principaux accès menant à la ville franchis par des cohortes de «révolutionnaires» débarqués des frégates et autres embarcations affrétées par les forces combinées de l'Otan.
Avec le soutien de sa puissance aérienne. Impensable pour les stratèges militaires. Pour beaucoup d'observateurs, la bataille de Tripoli, à défaut de ne pas s'étirer sur de longs mois comme le fut Stalingrad, aurait pu au moins s'étaler sur quelques jours même si ce ne serait qu'un baroud d'honneur. Il n'y a point de secret à ce «haut» fait de guerre. Abd El Jalil, le président du CNT, l'a dévoilé en direct sur Al Jazeera.
«Depuis deux mois, j'étais en contact avec le chef d'état-major de toutes les garnisons militaires de la capitale. Il m'a assuré de sa totale collaboration le jour J, à l'heure H. Je l'en remercie infiniment.» Les dessous de cette trahison ont été, après coup, éventés publiquement. Tripoli est tombée.
La coalition militaire occidentale pavoise. Et Sarkozy jubile car ce jour-même, le Journal du dimanche (le JDD) annonçait que sa cote de popularité dévissait à 33%. «Sa guerre», celle que son conseiller en communication, un vrai gourou, Patrick Buisson, lui a suggéré de faire à quelques mois de l'élection présidentielle de 2012, va lui permettre de surclasser désormais tous ses adversaires. Pour lui, il a débarrassé le monde d'un potentat, sauvé tout un peuple d'une vraie boucherie qui aurait coûté la vie à des dizaines de milliers de Libyens. Ainsi, cet apôtre nouveau des droits de l'homme aurait fait gagner à la France sa première guerre depuis la Seconde Guerre mondiale et la raclée de Diên Biên Phu. Dans la conduite des affaires du monde, la France selon Sarkozy, suivant les conseils de Patrick Buisson, recouvrait avec cette grande victoire tout son lustre d'antan. L'influence déclinante de la France dans le monde sera ainsi stoppée. En l'espace de trois mois, coup sur coup, Sarkozy aura donc chassé du pouvoir l'Ivoirien Laurent Gbagbo et Mouamar El Gueddafi grâce à son interventionnisme militaire.
Patrick Buisson est un ancien du Front national. Il est le patron de la chaîne de télévision Histoire. Il sait par expérience que gagner une guerre fait de vous un héros. Comme l'Histoire se répète! Et comme le destin peut se montrer parfois un grand metteur en scène! Interrogé une fois sur ce qui faisait sa différence avec le général De Gaulle, François Mitterrand, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1965, avait répondu: «Il a toute son aura, tout simplement grâce à la guerre qu'il a faite, contrairement à moi.»
Le général Eisenhower est devenu président des Etats-Unis après s'être illustré durant la Seconde Guerre mondiale. Pour l'Amérique, Ike, son surnom, est un héros national.
Jamais dans l'Histoire d'une guerre, une capitale d'un pays, vrai centre névralgique, n'est tombée aussi vite, en quelques heures, une fois les principaux accès menant à la ville franchis par des cohortes de «révolutionnaires» débarqués des frégates et autres embarcations affrétées par les forces combinées de l'Otan.
Avec le soutien de sa puissance aérienne. Impensable pour les stratèges militaires. Pour beaucoup d'observateurs, la bataille de Tripoli, à défaut de ne pas s'étirer sur de longs mois comme le fut Stalingrad, aurait pu au moins s'étaler sur quelques jours même si ce ne serait qu'un baroud d'honneur. Il n'y a point de secret à ce «haut» fait de guerre. Abd El Jalil, le président du CNT, l'a dévoilé en direct sur Al Jazeera.
«Depuis deux mois, j'étais en contact avec le chef d'état-major de toutes les garnisons militaires de la capitale. Il m'a assuré de sa totale collaboration le jour J, à l'heure H. Je l'en remercie infiniment.» Les dessous de cette trahison ont été, après coup, éventés publiquement. Tripoli est tombée.
La coalition militaire occidentale pavoise. Et Sarkozy jubile car ce jour-même, le Journal du dimanche (le JDD) annonçait que sa cote de popularité dévissait à 33%. «Sa guerre», celle que son conseiller en communication, un vrai gourou, Patrick Buisson, lui a suggéré de faire à quelques mois de l'élection présidentielle de 2012, va lui permettre de surclasser désormais tous ses adversaires. Pour lui, il a débarrassé le monde d'un potentat, sauvé tout un peuple d'une vraie boucherie qui aurait coûté la vie à des dizaines de milliers de Libyens. Ainsi, cet apôtre nouveau des droits de l'homme aurait fait gagner à la France sa première guerre depuis la Seconde Guerre mondiale et la raclée de Diên Biên Phu. Dans la conduite des affaires du monde, la France selon Sarkozy, suivant les conseils de Patrick Buisson, recouvrait avec cette grande victoire tout son lustre d'antan. L'influence déclinante de la France dans le monde sera ainsi stoppée. En l'espace de trois mois, coup sur coup, Sarkozy aura donc chassé du pouvoir l'Ivoirien Laurent Gbagbo et Mouamar El Gueddafi grâce à son interventionnisme militaire.
Patrick Buisson est un ancien du Front national. Il est le patron de la chaîne de télévision Histoire. Il sait par expérience que gagner une guerre fait de vous un héros. Comme l'Histoire se répète! Et comme le destin peut se montrer parfois un grand metteur en scène! Interrogé une fois sur ce qui faisait sa différence avec le général De Gaulle, François Mitterrand, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 1965, avait répondu: «Il a toute son aura, tout simplement grâce à la guerre qu'il a faite, contrairement à moi.»
Le général Eisenhower est devenu président des Etats-Unis après s'être illustré durant la Seconde Guerre mondiale. Pour l'Amérique, Ike, son surnom, est un héros national.