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"Hercule contre Hermès": Le feuilleton judiciaire opposant Mohamed Ulad Mohand à l'héritier de la maison de luxe continue





JUSTICE - Nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire opposant Mohamed Ulad Mohand à Patrick Guerrand-Hermès. Le Marocain, co-producteur et réalisateur du film "Hercule contre Hermès" vient de prendre connaissance d'un jugement en phase d'être délibéré ce lundi 15 juin au Maroc, alors même qu'il dit ne pas avoir été convoqué par le tribunal d'Asilah.




Violation de la vie privée, du droit à l'image et de diffamation



Il y a trois ans, "Hercule contre Hermès" de Mohamed Ulad-Mohand était diffusé sur 2M puis sur Arte.


Un documentaire tourné de 2008 à 2011 sur une guerre de voisinage, opposant deux familles: les El Mektiri, appelée aussi Jebbour, une famille de paysans attachés à leur terre située au sud de Tanger, et celle de Patrick Guerrand-Hermès, voisin et héritier de la famille détentrice de la maison de luxe.



L'origine de ce conflit qui dure depuis plus d'une décennie? Les premiers refusent de céder leur terrain aux seconds, qui souhaiteraient y monter un projet immobilier.



Depuis la diffusion du docu sur la chaîne nationale marocaine, l'ex-président de la Fédération internationale de polo M. Hermès a porté plainte à plusieurs reprises contre le documentaire et son réalisateur, pour la violation de la vie privée, du droit à l'image et de diffamation .




D'après l'avocat de M.Ulad Mohand, Maître Reda Oulamine, la plainte pour diffamation d'Hermès contre son client a donné lieu à cinq audiences par le tribunal d'Asilah. "Le fait qu’une telle affaire judiciaire traîne depuis 2013 est anormal", explique-t-il au HuffPost Maroc.




Me Oulamine pointe aussi du doigt "des vices de procédure".


Il dénonce principalement le défaut de convocation de son client, mais aussi le défaut de comparution du plaignant lors des audiences.



Dans une lettre adressée au président du Tribunal de Première Instance d'Asilah, Mohamed Ulad-Mohand - dont la dernière convocation, le 5 janvier, tombait un jour férié - dénonce ces irrégularités. "Nous réclamons le droit à la confrontation", indique l'avocat.



M. Ulad-Mohand et Me Oulamine n'auraient pas été convoqués lors de l'audience du 25 mai, à l'issue de laquelle le dossier est entré en délibéré pour ce lundi 15 juin.

Me Oulamine ne comprend pas "comment un jugement peut entrer en délibéré sans que les accusés ne plaident leur cause. Ils n'étaient même pas au courant de l'existence de l'audience", s'indigne l'avocat auprès du HuffPost Maroc, "Mon client l'a appris tout à fait par hasard".




"Cela dit, la réclamation de M. Ulad du retrait du délibéré aurait été acceptée par le juge (...). Si cela est avéré, le juge convoquera à nouveau toutes les parties a une audience ultérieure", indique-t-il.
Un jugement en stand-by




M. Ulad-Mohand se sent "piégé dans cet imbroglio judiciaire". Comme il l'écrit dans son courrier, le juge d'Asilah aurait déclaré lors d'une audience que la situation judiciaire ne pourra évoluer tant que le producteur français du documentaire pour Arte, Nicolas Namur, également poursuivi par Hermès, ne reçoit pas de convocation par voie diplomatique.




Un immobilisme des instances judiciaires marocaines qui perdure, donc, malgré la récente reprise de la coopération judiciaire entre les deux pays. À la date du 26 mai dernier, soit le lendemain de la dernière audience tenue "en catimini", Nicolas Namur explique, dans un mail consulté par la rédaction, qu'il n'aurait toujours pas reçu de convocation du tribunal d'Asilah.



Du côté d'"Hercule contre Hermès", des plaintes tombées à l'eau



Le réalisateur du film, lauréat du prix du meilleur documentaire 2014 des pays francophones, a par ailleurs porté plainte à deux reprises pour agression physique et verbale par deux employés d'Hermès: une à la date du 29 juillet 2011 et une autre, formulée le 15 octobre 2012.



Ces plaintes, dont le HuffPost Maroc détient copies, seraient restées lettre morte.



Quant aux avocats d'"Hermès", ils n'ont pas répondu aux sollicitations du HuffPost Maroc malgré nos nombreuses relances. Les représentants du plaignant M.Hermès martèlent, d'une part, que la terre en litige appartient à leur client d'un point de vue juridique depuis 2002 et fustigent, d'autre part, le documentaire de M.Ulad-Mohand qu'ils qualifient de "fiction partisane".



Last but not least, Les avocats de Patrick Guerrand-Hermès ont entamé une action en justice contre Ulad-Mohand, qui devra se présenter devant le tribunal de grande instance de Paris mardi 16 juin, pour répondre d'une accusation de complicité de diffamation.



http://www.huffpostmaghreb.com/2015...e-opposant-mohamed-ulad-mohand_n_7579378.html






Documentaire. « Hercule contre Hermès » pour un bout de plage au Maroc




http://www.demainonline.com/2015/06...contre-hermes-pour-un-bout-de-plage-au-maroc/
 
Une affaire de corruption comme une autre au Maroc
pas consommatrice d'Hérmes, je vais encourager mes connaissances au boycott de la marque.
il faut féliciter le courage et la ténacité de ces paysans
 
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