Hicham, le cousin du roi, s'exprime sur les relations maroc-espagne (sebta/melilla/îlot leila)

sevet

VIB
A l’occasion de la promotion de la traduction espagnole de son livre Journal d’un prince banni, Moulay Hicham a donné un entretien à Madrid dans lequel il dénonce notamment la gestion de la relation avec l’Espagne par Mohammed VI.

Dans un entretien réalisé jeudi 29 janvier et publié le 1er février sur le site du quotidien d’El Pais, Moulay Hicham revient notamment sur les relations entre le Maroc et l’Espagne. Ainsi, il a évoqué l’occupation de l’îlot Leila (« îlot du Persil » pour les Espagnols) par le Maroc en 2002, assurant que Mohammed VI n’avait alors pas consulté le gouvernement, et que cette occupation avait abouti à une crise ridicule, selon lui :

"Les guerres ont souvent commencé pour des raisons pareilles à un match de foot. J’espère qu’on ne va pas reproduire des situations aussi ridicules que l’occupation d’un îlot, ou, encore plus risible, le débarquement de toute une armada."

A en croire Moulay Hicham, cette attitude de Mohammed VI irait de pair avec un effacement sur les questions plus stratégiques des enclaves de Sebta et Melilla. « Le Maroc entretient tellement le silence actuellement sur cette question qu’il donne l’impression de ne plus revendiquer ces enclaves, pour ne pas irriter le gouvernement espagnol », déplore Moulay Hicham, qui recommande plutôt de faire preuve de « nationalisme pragmatique », de sorte qu’une formule de règlement du contentieux émerge progressivement du dialogue, même si cela doit « prendre 100 ou 150 ans ».

Lire aussi : Espagne: démenti du parti Podemos sur la restitution de Sebta et Melilia

Enfin, considérant que la relation Maroc-Espagne est loin d’être aussi forte que celle qui unit Rabat et Paris, qu’il qualifie « d’amants », Moulay Hicham regrette l’erreur historique commise par les Espagnols qui, à l’indépendance du Maroc, quittèrent subitement le royaume, d’où de moindres liens culturels et économiques qu’avec la France. « Les Espagnols ont tout remporté à l’indépendance, y compris les voies ferrées ! »



Interview accordé au journal el pais
 
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AncienMembre

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A l’occasion de la promotion de la traduction espagnole de son livre Journal d’un prince banni, Moulay Hicham a donné un entretien à Madrid dans lequel il dénonce notamment la gestion de la relation avec l’Espagne par Mohammed VI.

Dans un entretien réalisé jeudi 29 janvier et publié le 1er février sur le site du quotidien d’El Pais, Moulay Hicham revient notamment sur les relations entre le Maroc et l’Espagne. Ainsi, il a évoqué l’occupation de l’îlot Leila (« îlot du Persil » pour les Espagnols) par le Maroc en 2002, assurant que Mohammed VI n’avait alors pas consulté le gouvernement, et que cette occupation avait abouti à une crise ridicule, selon lui :

"Les guerres ont souvent commencé pour des raisons pareilles à un match de foot. J’espère qu’on ne va pas reproduire des situations aussi ridicules que l’occupation d’un îlot, ou, encore plus risible, le débarquement de toute une armada."

A en croire Moulay Hicham, cette attitude de Mohammed VI irait de pair avec un effacement sur les questions plus stratégiques des enclaves de Sebta et Melilla. « Le Maroc entretient tellement le silence actuellement sur cette question qu’il donne l’impression de ne plus revendiquer ces enclaves, pour ne pas irriter le gouvernement espagnol », déplore Moulay Hicham, qui recommande plutôt de faire preuve de « nationalisme pragmatique », de sorte qu’une formule de règlement du contentieux émerge progressivement du dialogue, même si cela doit « prendre 100 ou 150 ans ».

Lire aussi : Espagne: démenti du parti Podemos sur la restitution de Sebta et Melilia

Enfin, considérant que la relation Maroc-Espagne est loin d’être aussi forte que celle qui unit Rabat et Paris, qu’il qualifie « d’amants », Moulay Hicham regrette l’erreur historique commise par les Espagnols qui, à l’indépendance du Maroc, quittèrent subitement le royaume, d’où de moindres liens culturels et économiques qu’avec la France. « Les Espagnols ont tout remporté à l’indépendance, y compris les voies ferrées ! »



Interview accordé au journal el pais

Oui, il n'a sans doute pas tort.
 
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