Bonjour,
je l'ai raconté plusieurs fois, à plusieurs personnes, mais je vais prendre le temps de la partager avec vous...C'est une histoire d'un immigrant, c'est l'histoire de ma vie.
Chapitre 1:
Voila. La porte s'est refermée à jamais sur tes yeux et ton pauvre sourire.
Quatre ans de mariage partis en fumée.
Nous n'avions vécu que 2 ans et quelques mois ensembles, le reste du temps ayant été grugé par les procédures d'immigration, mais cela m'avait paru une éternité.
En descendant les marches de l'immeuble le seul sentiment que j'éprouvais était un sentiment de liberté totale !
Enfin libre !
Libre de vivre comme je l'entendais. Libre de vivre selon mes valeurs et mes croyances ! Libre surtout de voir qui je voulais et quand je le voulais sans avoir à rendre des comptes.
J'avais rencontré Hélène sur un tchatte de discussion. Nous avons discuté ensemble pendant près de un an. Je la trouvais vraiment formidable !
Québécoise elle avait divorcé d'un québécois qui lui avait mené la vie dure. Du moins, c'est ce qu'elle me raconta lors de ces longues soirées passées a bavarder. Elle vivait avec 2 jeunes enfants que le père ne voyait qu'une fin de semaine sur deux.
La première fois que je vis sa photo je tombai sous le charme. Brunette, les yeux verts, le sourire étincelant, elle avait tout pour me plaire.
Ah ! oui j'ai oublié de me présenter. Ali. Marocain. 35 ans et... célibataire.
Je vivais au Maroc, à Tanger dans la maison de mes parents. J’ai cinq frères et sœurs. Mes trois sœurs étaient mariées et elles vivaient avec leurs maris dans différentes villes du Maroc, ce qui avait causé bien du chagrin à ma mère. Fort heureusement, mon frère Salim s’était marié et sa femme, Fatima, s’occupait de ma mère et l’aidait aux différentes tâches ménagères. Mais ma mère et elle ne s’entendait pas très bien et il y avait souvent des disputes à la maison.
Mon père était souvent absent. En fait, il ne rentrait la plupart du temps que pour donner son salaire à ma mère et dormir. Il ne supportait pas les disputes et préférait être à la Mosquée lorsqu’il ne travaillait pas.
Moi j’étais le plus jeune et le préféré de ma mère qui ne me refusait rien.
Mon frère Rachid, était policier. Il n’était pas encore marié et menait la grande vie. Ma mère avait bien tenté de le marier à plusieurs jeunes filles mais sans succès.
Un jour de janvier 2000 j’annonçai à ma mère que j’avais fais la connaissance d’une Canadienne très gentille et que je voulais l’inviter à nous rendre visite au Maroc durant l’été.
Ma mère, Fatima ma belle-sœur, Salim et Rachid me demandèrent alors qu’elles étaient au juste mes intentions concernant cette femme. Je leur avouai alors que j’en avais marre du Maroc et que je voulais aller voir ailleurs.
Je n’avais que des petits boulots de misère et aucun avenir au Maroc alors qu’au Canada j’allais pouvoir gagner plein d’argent et pouvoir faire des études à l’Université ou encore ouvrir ma propre entreprise.
Fatima, Salim et Rachid se mirent aussitôt à faire des projets. Ils pourraient venir me voir au Canada et peut-être qu’ils pourraient eux aussi s’y établir un jour !
Ma mère demanda à mon père de me raisonner mais rien n’y fit. Elle pleura. Cria. Resta enfermée dans sa chambre pendant des semaines mais je ne changeai pas d’avis.
Maintenant il me fallait voir ce que Hélène allait penser de tout ça.
Nous discutions alors depuis près de un an et je savais qu’elle était follement amoureuse de moi. Elle m’avait même envoyé des photos « spéciales » que je gardais bien caché sur une disquette.
J’avais ramassé des sous. Du moins suffisamment pour payer son billet d’avion. Et c’est le cœur plein d’espoir que j’allai sur l’Internet ce soir là en croisant les doigts.
je l'ai raconté plusieurs fois, à plusieurs personnes, mais je vais prendre le temps de la partager avec vous...C'est une histoire d'un immigrant, c'est l'histoire de ma vie.
Chapitre 1:
Voila. La porte s'est refermée à jamais sur tes yeux et ton pauvre sourire.
Quatre ans de mariage partis en fumée.
Nous n'avions vécu que 2 ans et quelques mois ensembles, le reste du temps ayant été grugé par les procédures d'immigration, mais cela m'avait paru une éternité.
En descendant les marches de l'immeuble le seul sentiment que j'éprouvais était un sentiment de liberté totale !
Enfin libre !
Libre de vivre comme je l'entendais. Libre de vivre selon mes valeurs et mes croyances ! Libre surtout de voir qui je voulais et quand je le voulais sans avoir à rendre des comptes.
J'avais rencontré Hélène sur un tchatte de discussion. Nous avons discuté ensemble pendant près de un an. Je la trouvais vraiment formidable !
Québécoise elle avait divorcé d'un québécois qui lui avait mené la vie dure. Du moins, c'est ce qu'elle me raconta lors de ces longues soirées passées a bavarder. Elle vivait avec 2 jeunes enfants que le père ne voyait qu'une fin de semaine sur deux.
La première fois que je vis sa photo je tombai sous le charme. Brunette, les yeux verts, le sourire étincelant, elle avait tout pour me plaire.
Ah ! oui j'ai oublié de me présenter. Ali. Marocain. 35 ans et... célibataire.
Je vivais au Maroc, à Tanger dans la maison de mes parents. J’ai cinq frères et sœurs. Mes trois sœurs étaient mariées et elles vivaient avec leurs maris dans différentes villes du Maroc, ce qui avait causé bien du chagrin à ma mère. Fort heureusement, mon frère Salim s’était marié et sa femme, Fatima, s’occupait de ma mère et l’aidait aux différentes tâches ménagères. Mais ma mère et elle ne s’entendait pas très bien et il y avait souvent des disputes à la maison.
Mon père était souvent absent. En fait, il ne rentrait la plupart du temps que pour donner son salaire à ma mère et dormir. Il ne supportait pas les disputes et préférait être à la Mosquée lorsqu’il ne travaillait pas.
Moi j’étais le plus jeune et le préféré de ma mère qui ne me refusait rien.
Mon frère Rachid, était policier. Il n’était pas encore marié et menait la grande vie. Ma mère avait bien tenté de le marier à plusieurs jeunes filles mais sans succès.
Un jour de janvier 2000 j’annonçai à ma mère que j’avais fais la connaissance d’une Canadienne très gentille et que je voulais l’inviter à nous rendre visite au Maroc durant l’été.
Ma mère, Fatima ma belle-sœur, Salim et Rachid me demandèrent alors qu’elles étaient au juste mes intentions concernant cette femme. Je leur avouai alors que j’en avais marre du Maroc et que je voulais aller voir ailleurs.
Je n’avais que des petits boulots de misère et aucun avenir au Maroc alors qu’au Canada j’allais pouvoir gagner plein d’argent et pouvoir faire des études à l’Université ou encore ouvrir ma propre entreprise.
Fatima, Salim et Rachid se mirent aussitôt à faire des projets. Ils pourraient venir me voir au Canada et peut-être qu’ils pourraient eux aussi s’y établir un jour !
Ma mère demanda à mon père de me raisonner mais rien n’y fit. Elle pleura. Cria. Resta enfermée dans sa chambre pendant des semaines mais je ne changeai pas d’avis.
Maintenant il me fallait voir ce que Hélène allait penser de tout ça.
Nous discutions alors depuis près de un an et je savais qu’elle était follement amoureuse de moi. Elle m’avait même envoyé des photos « spéciales » que je gardais bien caché sur une disquette.
J’avais ramassé des sous. Du moins suffisamment pour payer son billet d’avion. Et c’est le cœur plein d’espoir que j’allai sur l’Internet ce soir là en croisant les doigts.