Histoire de la pensée islamique

Drianke

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Un peu d'histoire

Les Kharijites


Les kharijites avec les sunnites et les chi‘ites constituaient les trois principales composantes de la communauté musulmane au lendemain de la grande fitna. Le mouvement kharijite vit le jour au cours du premier siècle de l’Hégire (VIIème siècle de l’ère chrétienne),

à l’époque du califat de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib . Cette branche minoritaire a presque disparu et ne forme aujourd’hui qu’un pour cent des musulmans.


Naissance du kharijisme


« Kharijite » vient du verbe arabe « kharaja » qui signifie « sortir de ». Les membres de cette tendance sont des dissidents de l’armée de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib durant la bataille de Siffîne qui opposa celui-ci à Mou‘âwiya [cf. article « La grande Fitnah (2) : les combats fratricides »]. Leur prétexte pour quitter ‘Alî est la signature d’un traité avec Mou‘âwiya stipulant l’acceptation de se soumettre à un arbitrage humain pour la gestion de leur litige. Alors qu’ils avaient choisi Aboû Moûssâ Al-Ach‘arî pour négocier avec ‘Amr Ibnou-l-‘Âç , les kharijites critiquèrent ‘Alî en lui scandant à tout bout de champ le verset coranique : « Le jugement ne revient qu’à Dieu […] », s.6 Al-An‘âm (Les Bestiaux), v.57. ‘Alî éradiqua leur rébellion avec ardeur, mais il dut son assassinat à l’un de leurs survivants.

Ce mouvement a été le plus virulent dans la défense de ses idées, et la pratique de ses adeptes semblait exemplaire : ils aimaient mourir en martyrs.


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(4)Les Kharijites | Al Wassat
 

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Les Chiites (ach-chî’a)

La tendance chi‘ite a vu le jour à l’époque du califat de ‘Outhmâne Ibnou ‘Affâne . Elle s’est renforçée durant celui de ‘Âlî Ibnou Abî Tâlib et est devenue réellement un mouvement après la mort de ce dernier.

Les chi‘ites constituent aujourd’hui environ 10% de la population musulmane actuelle et se concentrent principalement en Iran, en Inde, en Iraq, au Pakistan, en Afghanistan, au Yémen du Nord, dans le Golfe et en Turquie.

Genèse du chi‘isme

La qualification « chi‘ite » provient du terme arabe « chî‘a », mentionné plusieurs fois dans le Coran, qui signifie « parti, groupe ». À l’époque du quatrième calife bien guidé, on parlait du « chî‘a » de Mou‘âwiya et de celui de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib . Ce n’est que par la suite que ce mot prit le sens plus spécifique de « partisans de ‘Alî qui croient en son imâmat ».

Selon les chi’ites, ce courant aurait été légitimé dans un discours du Prophète tenu lors de son retour du pèlerinage d’adieu, en un lieu appelé Ghadir Khoumm. Le Prophète aurait attiré l’attention sur son leg dans ces paroles : « Le Coran et ma sounna, ma descendance ; je vous rappelle vos devoirs envers les membres de ma descendance. »

Ainsi, la parenté de ‘Âlî Ibnou Abî Tâlib avec le Prophète (cousin et gendre) est la base de la pensée chi’ite : elle donne à ‘Alî Ibnou Abî Tâlib la priorité dans la succession du Prophète . Son grand savoir, sa piété, son assassinat et celui de son fils Al-Houssayn ont accru l’estime due à sa personne.

Les plus modérés d’entre les chi‘ites dont Ibnou Abî Hadîd pensent que ‘Âlî est la meilleure créature sur terre et au paradis après le Prophète et que celui qui le déteste périra en enfer. Ces chi‘ites pondérés n’injurient pas les compagnons que ‘Alî n’a pas insultés tels qu’Aboû Bakr, ‘Omar Ibnou-l-Khattâb ou ‘Outhmâne Ibnou ‘Affâne , mais ils condamnent ceux qui l’ont combattu, à savoir Mou‘âwiya Ibnou Abî Soufiâne, ‘Amr Ibnou-l-‘Âç ou les gens du Châm. Pour eux, le seul élément qui distingue ‘Alî du Prophète est le degré de prophétie.

Bien que le chi‘isme ait débuté en Egypte à l’époque de ‘Alî, il s’est vraiment développé en Iraq pour plusieurs raisons :.............

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(5)Les Chiites (ach-chî’a) | Al Wassat
 

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La méprise chi’ite

Le terme « chî‘a » (« chi‘ite ») aurait dû disparaître en même temps que le différend qui opposa ‘Alî Ibnou Abî Tâlib à Mou’âwiya Ibnou Abî Soufiâne . Au lieu de cela, ce mot est devenu l’appellation d’une secte qui se dit musulmane, avec des fondements,

un dogme et une jurisprudence qui lui sont propres. Les composants de la foi chi‘ite sont souvent méconnus pour la majorité sunnite et les sources scripturaires de cette doctrine dissimulées à ses adeptes. Alors quelles sont ces pratiques chi‘ites qui fâchent tant les sunnites ? Un petit inventaire va permettre d’éclaircir le sujet, de mieux cerner la pensée chi‘ite et de se protéger contre ses potentiels prosélytes.


Le statut des imâms


Les chi‘ites placent leurs imâms à un degré presqu’équivalant à celui des prophètes. Ils les pensent infaillibles, exempts de toute faute, que celle-ci soit volontaire ou inconsciente. Ainsi, pour certains doctes, les enseignements des imâms égalent ceux du Coran. Pour illustration, voici quelques titres de chapitres d’un de leurs livres de référence Al-Kâfî :

- les imâms cernent toutes les sciences accordées aux anges et aux prophètes ;

- les imâms connaissent et peuvent choisir leur heure du trépas;

- les imâms englobent le passé et le futur, ce qui n’est pas, ce qui devait être, comment cela se ferait, et rien ne leur échappe ;

- les imâms ont connaissance de tous les livres dans toutes leurs langues ;

- quand les imâms domineront, ils appliqueront la loi de Dâwoûd quelque soit le milieu ;

- personne n’a rassemblé tout le Coran si ce ne sont les imâms ;

- tout ce que les gens possèdent sans provenance des imâms est illégal et tout ce qui provient en dehors des imâms n’est pas fondé ;

- toute la terre est pour l’imâm.


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(6)La méprise chi’ite | Al Wassat
 

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Les doctrines dogmatiques : al-jabriyyah et al-qadariyyah

Après la mort du Prophète , les Compagnons et les successeurs n’insistaient pas sur certains sujets inhérents à l’invisible. Ils se basaient uniquement sur les textes scripturaires, à savoir le Coran et la sunna. Plus tard,

maintes interrogations dogmatiques surgirent et provoquèrent de grandes divergences qui ont conduit à l’apparition de plusieurs écoles telles que : al-jabriyyah, al-qadariyyah, al-mourji’ah, al-mou‘tazilah, al-achâ‘irah, al-mâtourîdiyyah.

Les questions décisives concernaient notamment le statut de celui qui commet un grand péché, la création du Coran et l’entité de Dieu. Quant au débat relatif au libre arbitre et à la prédestination, il se base sur le besoin de résoudre une apparente contradiction dans les textes scripturaires. Si la volonté de Dieu est au-dessus de toute volonté, pourquoi juge-t-Il celui qui ne croit pas en Lui ? Si l’être humain est le seul instigateur de ses actes, pourquoi des textes affirment que rien ne survient dans le monde sans la volonté divine ?

L’existence du mal paraît incompatible avec un Dieu Tout-Puissant, Omniscient et Bienfaisant (« Al-Barr »). Les jabriyyah et les qadariyyah ont avancé, chacun à leur manière, une explication à cette soit-disant contradiction non sans trop de déviance.

La position des déterministes (al-jabriyyah ou al-jahmiyyah)

À l’époque des Omeyyades, certains savants traditionnistes souhaitaient répondre aux kharijites qui jetaient l’anathème sur les pécheurs ou ceux qui ne suivaient pas leur doctrine. Ces théologiens ont alors émis l’idée selon laquelle les égarés n’étaient pas entièrement responsables de leurs actes, car ils ont été forcés d’agir de la sorte. Ils légitimaient leur théorie par des ahâdîth insistant sur le pouvoir absolu et sans limite de Dieu : c’est ainsi que fut soulevée la question du pouvoir de l’homme face à la puissance divine. Plusieurs savants prétendirent que l’homme ne crée pas ses actes et qu’il est soumis à la volonté et au pouvoir de Dieu : il n’a donc ni choix, ni volition, ni pouvoir. Ils pensent donc que c’est Dieu qui crée les actes de l’homme comme Il les crée chez les animaux et les végétaux. Les premiers à aborder ce sujet étaient des successeurs des Compagnons..........................

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Les mou’tazilites

Dans l’ordre chronologique d’apparition des différentes écoles dogmatiques musulmanes, la pensée mou‘tazilite vit le jour après celle des kharijites. Cette doctrine apporta des réponses différentes, notamment concernant le statut du pécheur,et elle devint par la suite une des plus importantes écoles de théologie musulmane. Cela dit,

l’importance exagérée que les mou‘tazilites ont accordée à la raison a fait de leur mouvement une secte déviante. À l’aube de son apparition, celle-ci tire son nom de sa mise à l’écart physique à l’intérieur même de la mosquée.


Origines


La doctrine mou‘tazilite est apparue à l’époque des Omeyyades, mais s’est réellement épanouie à la période abbasside. D’aucuns pensent que les premiers mou‘tazilites étaient des suiveurs de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib . Ceux-ci ont quitté la politique pour se consacrer uniquement à l’adoration, au savoir et plus spécifiquement à l’étude de la foi. L’élément déclencheur d’une telle conduite fut la renonciation au califat de la part de Hassan Ibnou ‘Alî .

Après la mort de ‘Ali , certains compagnons se sont écartés, refusant de s’impliquer dans l’affrontement opposant Mou‘âwyia et Hassan Ibnou ‘Ali . C’est ce qui fait croire à certains savants que les mou‘tazilites tirent leurs origines de ces événements. Quoiqu’il en soit, la majorité des savants pensent que l’initiateur de ce mouvement était Wâçil Ibnou ‘Ata’. Cet ancien disciple d’Al-Hassan Al-Basrî contredit un jour son maître en affirmant que le grand pécheur se situe entre le croyant et l’incrédule : il le qualifie de pervers. C’est précisément cette situation médiane attribuée au pécheur qui confère à la doctrine mou‘tazilite l’expression consacrée « manzila bayna-l-manzilatayn » (une position intermédiaire).

Les livres mou‘tazilites expliquent cependant que leur tendance apparut bien avant l’incident qui écarta Wâçil Ibnou ‘Atâ’ de son maître Al-Hassan Al-Basrî : les adeptes considéraient ce dernier comme l’un des leurs puisqu’il étiquetait le grand pécheur d’hypocrite.

L’imâm Al-Maqrîzî pense que leur nom provient de l’appellation donnée à un groupe juif : « Al-Frouchim » (les écartés). Ces derniers utilisaient la philosophie de leurs ancêtres pour expliquer la Torah. Les mou’tazilites leur ressemblaient en ce sens......................

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Les mourji’a

Parmi les doctrines dogmatiques figure celle des mourji’a. Le mouvement mourji’ite vit le jour en même temps que celui des kharijites et des chi‘ites, mais précéda celui des mou’tazila. Son nom découle du mot « irja’a » qui signifie « différer, attendre ».

Le terme « al-mourji’a » peut donc se traduire en français littéralement par « les procrastinateurs », puisqu’ils privilégient la foi et diffèrent les actes : ils considèrent qu’aucun péché (même grand) ne peut nuire tant que la foi existe dans le cœur et qu’aucune obéissance n’est utile en l’absence de la foi dans le cœur.

L’instigateur de cette doctrine est Dharr Ibnou ‘Abdillâh Al-Hamadanî. Ses contemporains l’ont renié au point de ne pas lui rendre le salâm. Ses idées ont migré ensuite en grande partie à Koûfa en Iraq et furent propagées par des personnes telles que Mouhammad Ibnou Karam As-Sijistânî (m. 255H).


Récapitulatif


La doctrine des mourji’a est apparue à l’époque de la polémique relative à l’issue de celui qui a commis un grand péché. La grande question était de savoir s’il était toujours croyant ou non :

les kharijites déclarent qu’il est apostat — il doit donc divorcer de sa femme et n’a pas droit à un enterrement islamique, etc.

Les mou‘tazila le situent entre le croyant et l’apostat.

Pour Al-Hassan Al-Baçrî et un groupe de successeurs, le grand pécheur est un hypocrite, car ce sont les œuvres qui témoignent de la foi et non la parole — dans le Coran, l’hypocrite est pire que l’apostat.

Pour la majorité des savants, c’est un croyant désobéissant, son issue dépend de la décision de Dieu Qui, soit lui pardonnera, soit le punira.

Quant aux mourji’a, ils déclarent que le péché ne nuit pas à la foi, et l’obéissance ne sert pas l’incrédulité. Certains adhérents de ce mouvement pensent néanmoins que le devenir du grand pécheur revient à Dieu le jour du Jugement (avis des sunnites).

Ce mouvement a été encouragé par des gouverneurs injustes pour que le peuple ne se révolte pas contre leur despotisme et diffère leur jugement pour l’au-delà.

Les origines.....................

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Les mâtourîdites

Au cours de la deuxième moitié du troisième siècle après l’Hégire émergea un courant de pensée appelé « al-mâtourîdiyya ». Son instigateur et éponyme Al-Mâtourîdî s’était fixé comme objectif de contrer les mouvements égarés de son époque tels que les mou‘tazilites ou les anthropomorphistes.

Bien qu’il ait atteint son but, il s’avère que sa doctrine comporte également certaines idées qui ne font pas l’unanimité des savants.

Le fondateur


Il s’agit d’Aboû Mansoûr Mouhammad Ibnou Mouhammad Ibnou Mahmoûd Ibnou Mouhammad Al-Mâtourîdî Al-Hanafî Al-Moutakallim, connu sous le nom simplifié d’Aboû Mansoûr Al-Mâtourîdî. Ce hanafite né à Mâtourîd, une région de Samarkand (actuel Ouzbékistan), était également surnommé : « l’imâm de la droiture », « l’érudit de la guidance », « l’imâm des moutakallimîne », « le correcteur de la foi des musulmans », « l’émulateur de Ahl as-sounna » ou encore « le porte-drapeau des notables de Ahl as-sounna wa-l-jamâ‘a ».

Son année de naissance n’est pas connue précisément, mais les historiens s’accordent pour dire qu’il est mort en 333 H (944 ap. J.-C.) dans sa ville natale.

Selon certaines sources, Al-Mâtourîdî n’entreprit pas moins de vingt-deux voyages à Bassora pour débattre sur le dogme avant de se consacrer aux études jurisprudentielles.

Sa longue existence lui permit de vivre sous l’autorité de douze califes de l’Empire abbasside à partir d’Al-Moutawakkil Ja‘far Ibnou-l-Mou‘taçim Ibnou Mouhammad Ibnou Hâroûn Ar-Rachîd et donc d’observer plusieurs événements politiques importants.

Contexte historique

Le débat prenait de l’ampleur entre les châfi’ites et les hanafites de son pays sur des questions jurisprudentielles, puis avec l’avènement des mou‘tazilites les polémiques portèrent sur des questions dogmatiques. Certains savants affirment que les avis dogmatiques d’Al-Mâtourîdî concordent avec ceux d’Aboû Hanîfa.
En effet, tous deux soutiennent que la foi consiste dans la conviction du cœur et l’affirmation par la langue, sans ajouter, comme le font les imâms Mâlik, Ach-Châfi‘î et Ahmad Ibnou Hanbal, la pratique avec les membres. Al-Mâtourîdî, à l’instar d’Aboû Hanîfa, alla même jusqu’à déclarer que les bases de la foi se limitaient à la conviction du cœur, l’affirmation par la langue étant un pilier supplémentaire.

Dans un contexte où la pensée mou‘tazilite répandait de plus en plus de mal, il fallait agir. Deux grands savants se levèrent pour éradiquer les idées fallacieuses des mou‘tazilites : Aboû-l-Hassan Al-Ach‘arî en Iraq et Al-Mâtourîdî à Samarkand.

Le dogme mâtourîdite.....................

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Les ach’arites

L’histoire de l’ach‘arisme commence avec le début du déclin du mou‘tazilisme. Les mou‘tazilites furent d’abord écartés du pouvoir par le roi Al-Mansoûr, puis à la fin du troisième siècle de l’Hégire, deux éminents savants se levèrent contre leur système de pensée :

Aboû Mansoûr Al-Mâtoûrîdî à Samarkand et Aboû-l-Hassan Al-Ach‘arî à Bassora (Al-Baçra).

Genèse de l’ach‘arisme

Aboû-l-Hassan Al-Ach‘arî, le fondateur de la pensée éponyme, naquit en 260 H et quitta ce monde en 330 H. D’abord mou‘tazilite et meilleur disciple de son beau-père Aboû ‘Alî Al-Joubâ’î, il finira par devenir le réfutateur le plus farouche de la doctrine déviante.

Aboû Al-Hassan Al-Ach‘arî demeura sous l’influence de son maître Al-Joubâ‘î une quarantaine d’années, mais il rompit tout lien spirituel avec lui le jour de sa prise de conscience du véritable danger que représentait la doctrine mou‘tazilite pour l’Islam. Il tourna le dos à l’i‘tizâl pour adhérer à la doctrine de l’orthodoxie sunnite « ‘ahlou-s-sounna wa-l-jamâ‘a ».
L’imâm As-Soubkî écrit dans Tabaqât ach-châfi’iyya al-koubrâ : « Al-Joubâ’î enseignait le sens rationnel de la souffrance et de la compensation d’Allâh . Cette doctrine mou‘tazilite énonce qu’Allâh fait toujours le bien (« as-salâh ») et est tenu de tout faire pour le mieux. »

Suivant la logique de cette vision théologique, Aboû Al-Hassan Al-Ach‘arî posa le problème suivant à son maître et non moins beau-père :

« Supposons qu’il y ait trois frères. L’un meurt adulte dans l’obéissance à Allâh (« mou’mine ») ; le second meurt adulte dans la désobéissance (« koufr ») ; le troisième meurt enfant (« çabiy »). Qu’adviendra-t-il d’eux ? »
Al-Joubâ’î lui répondit : « Le premier est récompensé par le Paradis, le second est puni par l’enfer, le troisième n’est ni récompensé ni puni ! »

« Soit ! rétorqua Aboû Al-Hassan Al-Ach‘arî. Mais si le troisième dit : « Ô Seigneur, pourquoi m’as-tu laissé mourir étant enfant et ne m’as-tu pas laissé vivre pour que je T’obéisse et que j’entre au Paradis ? » Que lui dira alors le Seigneur ? »

Al-Joubbâ’î répondit : « Le Seigneur lui dira : « Je sais que si tu avais grandi, tu aurais désobéi et tu serais entré en enfer ; aussi le mieux pour toi a été de mourir enfant ! »

Aboû Al-Hassan Al-Ach‘arî reprit alors : « Et si le deuxième dit : « Ô mon Seigneur, pourquoi ne m’as-tu pas laissé mourir enfant ? Je ne serais pas entré en enfer ? » Que dira le Seigneur ? »

Al-Joubbâ’î resta sans voix (« fa inqata’a Al-Joubâ’î ») devant l’impasse de la question.............................

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Al-qadiyâniya (Al-ahmadiya)


Mouvement sectaire datant de la deuxième moitié du 19ème siècle, al-qadiyâniya revendique son appartenance à l’Islam. Les adeptes qadiyânites sont présents dans plusieurs pays et pourraient presque passer pour des musulmans orthodoxes.

Mais en s’intéressant de près à cette secte, il est évident que ses adeptes s’attachent à un crédo irrespectueusement falsifié.

Rappels


L’Inde musulmane atteignit son âge d’or durant le règne de Mouhammad Al-Ghaznawî au 11ème siècle de l’ère chrétienne. Les dirigeants musulmans n’imposèrent à aucun moment l’Islam aux citoyens indiens, respectant toutes les convictions religieuses composant la société. Ainsi, plusieurs croyances cohabitent aujourd’hui en Inde : les musulmans représentent 12% de la population, soit 138 millions de personnes (cf. L’Islam en Inde) ; sont également présents le bouddhisme et le brahmanisme, mais la religion majoritaire est l’hindouisme qui rassemble 80% de la population indienne. Le christianisme n’est apparu en Inde qu’à partir de la colonisation du pays par les britanniques et ne compte que 2% d’Indiens.

Quelques hindous, notamment au nord de l’Inde, menés par un dénommé Tanak, ont cherché à former une religion hybride en introduisant des éléments de croyance hindous à l’Islam. Cette nouvelle religion ― le qadiyânisme ― se répandit parmi certains sikhs et se logea dans le cœur de musulmans à la foi fragile.

Genèse d’al-qadiyâniya


Le fondateur de cette doctrine se nomme Gholâm Ahmad Al-Qadiyânî. Son nom provient de sa ville natale, Qadiyân, où il vit le jour en 1838. Cette ville du Penjab (région du nord de l’Inde) abritait déjà sa famille d’origine persane, connue pour son hypocrisie à l’égard de l’Islam et sa traîtrise manifeste vis-à-vis de la nation. En effet, elle joua un rôle important en faveur des britanniques durant la rébellion de 1857.

Gholâm Ahmad Al-Qadiyânî reçut une éducation islamique dispensée par son père et d’autres enseignants de Qadiyân. Il travailla un certain temps au tribunal avant de passer des examens de droit, auxquels il échoua. À la suite de cet échec, il retourna chez lui pour s’occuper des terres familiales...........................

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Le bahaisme (al-bahâ’iyyah)

Parmi les diverses sectes issues du mouvement chi‘ite, al-ithnâ‘achariya (chiisme duodécimain, religion nationale en Iran) a donné naissance au bahâ’isme. Considérée comme une déviation sectaire par les musulmans orthodoxes,

cette doctrine est une religion abrahamique nouvelle aux yeux de ses adeptes. Elle s’apparente donc aux trois grandes croyances monothéistes (judaïsme, christianisme et islam), mais s’en distingue nettement avec ses lois spécifiques, ses livres saints spéciaux et son prophète particulier. Le bahâ’isme compte aujourd’hui plus de sept millions d’adeptes répartis dans 100 000 complexes cultuels et culturels à travers le monde entier. C’est à Haïfa, en Israël, que se situe leur siège principal.

Origines du bahaisme


Un certain commerçant répondant au nom ‘Alî Mouhammad Ach-Chirâzî (né en 1820/1152H à Chirâz, ville du sud-ouest de l’Iran) appartenait au mouvement duodécimain. Son intelligence et ses connaissances dans les domaines philosophique et psychologique suscitèrent chez ses congénères un respect inégalé de sa personne.

Les adeptes de cette secte croyant en l’existence d’un imâm caché, ‘Alî Mouhammad prétendit qu’il était son porte-parole et que le savoir de ce dernier s’était incarné en lui. La crédulité des sectaires duodécimains n’ayant pas de limite, Mirzâ (sayyid) ‘Alî Mouhammad alla ensuite jusqu’à s’autoproclamer Al-Mahdî Al-Mountadhar, personnage salvateur censé apparaître mille ans après l’absence de l’imâm (caché depuis 260H) selon leur croyance. Il finit même par affirmer qu’il était une incarnation humaine de Dieu et que son existence représentait une étape obligatoire avant le retour de Jésus et de Moïse. Il s’attribua le titre de « Bâb » (porte), appellation qui exprimait parfaitement son rôle d’intermédiaire entre Dieu et les adeptes du bâbisme. Ce mouvement fut officialisé en 1844.

Quelques éléments fondateurs de la secte bâbie trahissent incontestablement toute appartenance, voire ressemblance à l’Islam. Outre l’incarnation divine en la personne du prophète autoproclamé, le choix de sa demeure comme lieu saint à la place de la Mecque était caractéristique de sa déviance. En sus, plusieurs interdits et obligations issus de la loi musulmane n’étaient pas respectés. En révisant les lois islamiques, le Bâb a rédigé son propre livre saint intitulé Al-Bayân dans lequel il a consigné une série de rites et de lois censés préparer ses adeptes à l’arrivée de « Celui que Dieu rendra manifeste », parmi lesquels figurent :


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IbnSalah

الله اكبر
Je suis contre la publication de tels articles. Tout simplement parce que si un Musulman sans Science va le voir il va se dire que la Religion est très compliquée et très divisée et va se détourner de celle-ci alors que ce n'est pas vrai.
 

Drianke

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Il est instructif cet article au contraire comme ici la majorité des bladinautes qui sont dans cette section ne sont pas musulmans un peu d'histoire leur fera pas de mal au lieu d'écouter Zemmour, Valls sur TF1 ou Beur FM...voir des chalgoumi et boubakeur ou l'imam de bordeaux et son histoire de hijab...

ps : relisez vos derniers sujets c'est ce que vous faites il me semble...

Kheir insh'Allah



Je suis contre la publication de tels articles. Tout simplement parce que si un Musulman sans Science va le voir il va se dire que la Religion est très compliquée et très divisée et va se détourner de celle-ci alors que ce n'est pas vrai.
 
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