Histoire : la puissance aérienne dans la guerre du rif

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Tayri nem tuder g-ul inu
Dans les conflits insurrectionnels qui suivent la Première Guerre mondiale, les fondamentaux du combat contre-insurrectionnel que ce sont la réactivité, la mobilité et la prise d’initiative, sont amplifiés par l’apparition de l’aviation devenue, depuis 1923, officiellement la « 5e arme » de l’armée française.

Cette évolution d’un type de combat souvent qualifié d’irrégulier est perçue de manière particulièrement forte lors de la guerre du Rif, où la doctrine de la « tâche d’huile », promue par Lyautey, trouve en partie ses limites face aux discours cultuels et sociaux développés par Abd el-Krim.

Développé et propagé par le colonel Paul Armengaud, commandant et organisateur de l’ensemble de l’aéronautique au Maroc, lors des opérations contre les Rifains, l’emploi tactique et coordonné de l’aviation, en appui direct des troupes au sol se révèle l’un des facteurs clés d’abord de la défense des unités terrestres françaises avant de permettre leur rétablissement et la reprise de l’initiative face aux troupes du chef berbère.

Formalisé, en 1928, dans un ouvrage intitulé Quelques enseignements de la campagne du Rif en matière d’Aviation, l’expérience d’Armengaud sert plus tard de fondement aux premières théories françaises en matière d’appui tactique et de bombardement d’assaut à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

La suite : http://rha.revues.org/7510
 

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Tayri nem tuder g-ul inu
L’emploi de l’aviation au cours de la guerre du Rif, mai 1926


Mai 1926. La révolte des tribus rifaines dure depuis cinq ans déjà. Face au pouvoir du Sultan marocain, soutenu au sud par l’administration coloniale française, et au nord par l’Espagne, Mohammed Ben Abd El Krim al Khatabi a entrepris à partir de 1921 le rassemblement des différentes tribus berbères du massif montagneux. Son projet est d’ériger une république indépendante du Rif. Après avoir chassé du Maroc la majorité des forces espagnoles, Abd-El-Krim se retourne, à partir d’avril 1925, vers le sud et la zone française. Les Rifains remportent alors de fulgurants succès contre les postes français, avant de tourner leur attention vers les villes de Taza et de Fez qu’ils approchent au cours de l’été. Pour les quelques garnisons françaises encore en place, la situation devient vite dramatique, et certaines préfèrent se faire sauter plutôt que de tomber entre les mains des Rifains.

Les troupes françaises se rétablissent cependant in extremis, grâce à des actions désespérées dans laquelle l’aviation joue un rôle de tout premier ordre. L’arrivée des pluies puis de la saison hivernale bloque la poursuite des opérations et le remplacement du maréchal Lyautey par le maréchal Pétain incite Paris à attendre le printemps suivant et la collaboration des Espagnols avant de reprendre l’initiative militaire. Pétain abandonne alors la stratégie des colonnes volantes adoptée jusqu’ici par Lyautey, au profit de groupements tactiques interarmes qui lui permettent d’appliquer efficacement le principe de concentration des efforts...

Déclenchée le 8 mai 1926, l’offensive franco-espagnole vise directement la capture d’Abd-el-Krim et rassemble du côté français six divisions et dix-sept escadrilles.
La suite : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Colloques-et-journes-d-tudes.html
 
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