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Histoire : un captif de guerre français raconte "la barbarie marocaine" à salé
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[QUOTE="Kayne, post: 14980582, member: 379766"] [U]Suite et Fin[/U] [I] Vendu à un notable local, un "Alcaïd" selon lui, il part alors à la découverte de la ville de Salé, et ses descriptions de la ville de l’époque valent leur pesant d’or. "Je fus employé aux services les plus vils de sa maison. Depuis deux mois que je le sers, je me suis montré si officieux et si exact, qu’il me laisse un peu de liberté. C’est ce qui fait que j’ai le loisir d’examiner en curieux toutes les particularités de cette ville. Elle est située sur l’océan, à trente lieux de Maroc (ndlr : Meknès), la capitale du Royaume. Son terroir est très fertile, il s’y trouve quantité de bétail, la volaille y est à vils prix, puisque les perdrix et les poules se vendent que deux sous la pièce. L’on y voit aussi plusieurs jardins remplis de beaux arbres fruitiers". Ses heures d’oisiveté lui permettent même de prendre connaissance du système politique : "Le gouvernement de cette ville approche assez de la république. Tous les ans, on élit au mois de mai deux gouverneurs appelés vulgairement Alcaïds. Ces deux chefs jugent souverainement. Mais ils ne se mêlent qu’aux affaires de l’État. La justice, tant civile que criminelle, est entre les mains des cadis". Les rapports entre le soldat captif et son maître évoluent et prennent une dimension supérieure, il raconte ainsi que "par un fatal et dangereux excès de bonté pour moi, il m’a déjà engagé plusieurs fois à embrasser le mahométisme, mais je lui ai répondu, en lui baisant la main, que je ne pourrais être heureux qu’en demeurant fidèle à ma religion". Malgré ce refus, il le nomme dans sa suite et l’accompagne dans ses différentes missions, notamment à Tétouan, où il découvre d’une part, l’architecture mauresque, mais également une pratique de l’Islam plus "rigoriste", et paradoxalement, "plus humaine". Après plusieurs années de captivité, il apprend de la part de son maître son "prochain retour à sa patrie". Une joie incommensurable s’empare de lui : "Le Ciel a enfin exaucé les vœux des âmes sensibles, les cris et les sanglots de tant de misérables gémissant dans la plus cruelle des servitudes, viennent enfin de se faire entendre (…) Sa Majesté Louis XV, qui est au dessus de toute louange, vient de donner une nouvelle preuve de sa bienfaisance en permettant à l’Ordre de la trinité et de Notre Dame de la Mercy, de racheter les captifs françois en Barbarie". Il s’agissait en réalité d’une manœuvre diplomatique de Moulay Ismail, souverain marocain de l’époque. En effet, les rapports entre le Royaume et la France connaissaient une phase de déclin en raison de l'échec des rachats des captifs chrétiens par les missions religieuses catholiques, et en raison également du sort des galériens musulmans retenus en France. Pour contenter Louis XV, le Sultan avait alors décidé de libérer les otages des corsaires de Salé. Une opération conduite principalement par les chanoines réguliers de la Sainte-Trinité, la plus ancienne institution officielle de l’église catholique, créée à l’origine pour racheter les prisonniers chrétiens des Maures. [/I] [/QUOTE]
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