Hollande veut aider l'islam de france à assumer la laïcité

Reuters

Le chantier de la formation des imams, entre autres, s'annonce immense.


En France, la laïcité est une loi d'airain et le président François Hollande a confirmé une interprétation très stricte du principe républicain, d'autant qu'«il n'est pas question de modifier la loi de 1905». Mais il annoncé dans le même temps que le gouvernement poussait le Conseil français du culte musulman (CFCM) à une réforme fondamentale pour que «les règles de la République» soient partout «respectées» au sein de l'islam de France sans que «l'État» ne se mette toutefois «à la place» des responsables musulmans.

La laïcité, pour le président, n'est donc «pas négociable» et ne doit «pas subir d'accommodements». Elle doit par conséquent «être comprise pour ce qu'elle est: la liberté de conscience, donc de religion». Son rôle étant notamment une «garantie contre les intolérances» venant «de l'intérieur» et «contre les influences» issues «de l'extérieur». L'enseignement de la laïcité, a-t-il annoncé, doit donc être renforcé «tout au long de la scolarité», mais la loi ne sera pas touchée car François Hollande estime «qu'il y a aujourd'hui toutes les façons pour permettre au culte musulman de pleinement assurer la liberté de conscience».

Cela dit, il appelle à une réforme du CFCM qui «n'a pas la capacité suffisante de faire prévaloir un certain nombre de règles, de principes, partout sur le territoire». Il a demandé au gouvernement d'aider cette institution - fondée en mai 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, mais dont le principe fut pensé par Jean-Pierre Chevènement - à travailler vers trois directions: les «aumôniers» (armée et prisons) ; la «sécurité des mosquées» et la «formation des imams».

Mais, sur ce dernier point, le président a posé cette question: «Est-ce que devons recevoir des imams venant de l'étranger sans règles, sans contrôle, sans formation ?
 
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