Hollande-Ayrault : l’autisme comme ligne politique ?
Ce n’est pas un leader de l’opposition qui le dit mais un élu de la majorité, Malek Boutih, dans un entretien accordé au Parisien : nous nous heurtons à un « pouvoir politique claquemuré dans ses palais ».
L’enfermement. Syndrome connu.
De fait, ce gouvernement ressemble à une assemblée de malades dirigeant le monde depuis le pavillon des fous.
Violemment interpellé mardi à l’Assemblée par Christian Jacob, président du groupe UMP, qui lui lançait « Dix-huit mois après avoir pris le pouvoir, vous êtes impuissants et usés », le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répondu que « rien ne [l]’impressionne ». Si cela est vrai, c’est sans doute bon pour sa santé mais fort inquiétant pour le pays. Plus inquiétant encore, il a lancé à son adversaire : « Vous êtes en train de faire croire qu’il y a une crise institutionnelle. Mais de quoi parlez-vous ? Remettez-vous en cause la légitimité de l’élection présidentielle au suffrage universel ? » Si donc l’on comprend bien le Premier ministre, avoir des doutes sur les capacités du gouvernement à sortir le pays de l’ornière est en soi une contestation de la démocratie ! Si Ayrault le pense vraiment, alors il est, lui, mûr pour un régime dictatorial.
Rien ne l’impressionne, comme rien ne peut faire dévier François Hollande des mantras qu’il récite à chaque prise de parole : « Nous allons inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. » En six semaines, et avec les 1.000 plans sociaux qui se dessinent à l’horizon ?
Rien ne l’impressionne, comme rien ne peut faire douter Vincent Peillon qui continue d’affirmer que sa réforme est en bonne voie. Pourtant, les parents sont dans la rue avec les animateurs. Jeudi, les écoles seront fermées, et 55 maires ont déjà annoncé qu’ils refuseraient d’appliquer ladite réforme.
Rien ne l’impressionne, mais ce mercredi les commerçants et artisans manifestent contre les taxes, la hausse de la TVA et l’absurdité fiscale.
Rien ne l’impressionne, mais les bonnets rouges seront de retour dans la rue le 30 novembre, et l’on voit déjà fleurir de tous côtés les bonnets de couleur de la contestation. Bientôt, l’arc-en-ciel sera total : bonnets verts des usagers contre la hausse de la TVA dans les transports publics ; bonnets roses de la Manif pour tous contre la PMA, la GPA et le matraquage fiscal des familles ; bonnets orange contre la hausse de la TVA dans les centres équestres ; bonnets bleus de la police qui proteste contre le gel des salaires et des conditions de travail terriblement dégradées ; bonnets jaunes de ceux qui exigent une remise à plat du système de Sécurité sociale français.
On pourrait même demain y rajouter les képis des militaires s’ils n’étaient encore tenus par leur devoir de réserve.
C’est peut-être cela le problème, au fond : nous avons un gouvernement que rien n’impressionne. Et comme si cela ne le concernait pas, Jean-Marc Ayrault a ajouté : « Il est temps qu’un sursaut intervienne. » Ah oui, par où ? Un coup de pied au *** du président peut-être, histoire de le sortir de la léthargie satisfaite ?
Marie Delarue
mam
Ce n’est pas un leader de l’opposition qui le dit mais un élu de la majorité, Malek Boutih, dans un entretien accordé au Parisien : nous nous heurtons à un « pouvoir politique claquemuré dans ses palais ».
L’enfermement. Syndrome connu.
De fait, ce gouvernement ressemble à une assemblée de malades dirigeant le monde depuis le pavillon des fous.
Violemment interpellé mardi à l’Assemblée par Christian Jacob, président du groupe UMP, qui lui lançait « Dix-huit mois après avoir pris le pouvoir, vous êtes impuissants et usés », le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répondu que « rien ne [l]’impressionne ». Si cela est vrai, c’est sans doute bon pour sa santé mais fort inquiétant pour le pays. Plus inquiétant encore, il a lancé à son adversaire : « Vous êtes en train de faire croire qu’il y a une crise institutionnelle. Mais de quoi parlez-vous ? Remettez-vous en cause la légitimité de l’élection présidentielle au suffrage universel ? » Si donc l’on comprend bien le Premier ministre, avoir des doutes sur les capacités du gouvernement à sortir le pays de l’ornière est en soi une contestation de la démocratie ! Si Ayrault le pense vraiment, alors il est, lui, mûr pour un régime dictatorial.
Rien ne l’impressionne, comme rien ne peut faire dévier François Hollande des mantras qu’il récite à chaque prise de parole : « Nous allons inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. » En six semaines, et avec les 1.000 plans sociaux qui se dessinent à l’horizon ?
Rien ne l’impressionne, comme rien ne peut faire douter Vincent Peillon qui continue d’affirmer que sa réforme est en bonne voie. Pourtant, les parents sont dans la rue avec les animateurs. Jeudi, les écoles seront fermées, et 55 maires ont déjà annoncé qu’ils refuseraient d’appliquer ladite réforme.
Rien ne l’impressionne, mais ce mercredi les commerçants et artisans manifestent contre les taxes, la hausse de la TVA et l’absurdité fiscale.
Rien ne l’impressionne, mais les bonnets rouges seront de retour dans la rue le 30 novembre, et l’on voit déjà fleurir de tous côtés les bonnets de couleur de la contestation. Bientôt, l’arc-en-ciel sera total : bonnets verts des usagers contre la hausse de la TVA dans les transports publics ; bonnets roses de la Manif pour tous contre la PMA, la GPA et le matraquage fiscal des familles ; bonnets orange contre la hausse de la TVA dans les centres équestres ; bonnets bleus de la police qui proteste contre le gel des salaires et des conditions de travail terriblement dégradées ; bonnets jaunes de ceux qui exigent une remise à plat du système de Sécurité sociale français.
On pourrait même demain y rajouter les képis des militaires s’ils n’étaient encore tenus par leur devoir de réserve.
C’est peut-être cela le problème, au fond : nous avons un gouvernement que rien n’impressionne. Et comme si cela ne le concernait pas, Jean-Marc Ayrault a ajouté : « Il est temps qu’un sursaut intervienne. » Ah oui, par où ? Un coup de pied au *** du président peut-être, histoire de le sortir de la léthargie satisfaite ?
Marie Delarue
mam