Hommage à nos chibanis

Bladi

Webmaster
Administrateur
Ils sont venus en Europe il y a 40, 50 ou 70 ans. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux souffrent en silence. Un petit hommage à nos chibanis, qu'ils soient du Maroc, d'Algérie ou de Tunisie

Une très belle phrase à la fin :
"je rêve en français, je vois en français, je m'exprime en français. Sauf quand ça m'arrive de pleurer et là, je pleure en kabyle "


 
Et oui ils méritent un grand hommage surtout des jeunes MRE et de leu pays d'origine.
Ce que j'Adorais chez eux, c'Est que malgré leur différences (aâroubi , medini, Kabyle, Rifi, Soussi, avec short et chapeaux ou avec Rezza et Djellaba...) ils se respectaient énormément et s'entraidaient et se considéraient sur la même longueur d'onde.
Hélas les nouvelles générations n'ont pas souvent ce caractère, et y en a qui détestent les leurs comme la peste.
À méditer
 
Dernière édition:

Tamurtiw Tin Aazizen - Slimane Asem

Cfigh am ass-a as mi d-r'uhegh
Mi d-refdegh tibalizin
D'efr'en-iyi-d widen akº h'emmlegh
Yemma akº d bab-a di sin
Nitni ttrun ma d nek h'eznegh
Mi d-nemsefr'aq ddjigh-ten din
Amzun d lmut ay mmutegh
Mi yi-d-ih'err' lebh'er' akkin

Tamurt-iw a tin azizen
Ddjigh-kem mebla lebgh-iw
Matci d nek i g-xtar'en
Akk-a i g-ura di lbext-iw
Nek zedghegh anda nnid'en
Ma d kemmini tzedghed' ul-iw

Rrigh leh'sab i yiman-iw
Seg wasmi lligh mezz'iyegh
Nfigh d aghrib si tmurt-iw
Ur nghigh ur ukiregh
Ddjigh leh'bab d imawlan-iw
Akº d lh'umma nni deg i lulagh
Ttghennigh ttsebbir'egh ul-iw
Am ass-a a d-ughelgh

Tamurt-iw a tin azizen...

Skedd anida ur ddigh
D aghrib di tmura m-medden
D la Akº d lwah'c akº d lemh'ayen
Tur-a mi jerr'begh z'righ
La d-cennugh i yeghriben
T-tamurt i sen-d-ttmennigh
A ttekfu lghºerba d ayen

Tamurt-iw a tin azizen...

Lghºerba ur tettdum ur tettfukku
I g- Tessru, tettceggib, testewh'ac, tettghurru
I s'ebr'en yergazen i lmeh'nat
Cfut a wi bghan ad yecfu, yerna-d wayen nghil ur d-irennu
Tur-a ttgherrbent ula d lxalat

Tamurt-iw a tin azizen...




L'Algérie, mon beau pays
Je me rappelle cette nuit d'orage
Entouré de mon père et de ma mère
En exil dès mon jeune âge
J'ai préparé mes affaires
Pour mon premier voyage
M'exiler au-dela des mers

Je revois d'ici mon village
Et tous ceux qui me sont très chers
Pour moi ce paysage
Est le préféré de la Terre

L'Algérie, mon beau pays
Je t'aimerais jusqu'à la mort
Loin de toi, moi je veillis
Rien empêche que je t'adore
Avec tes sites ensoleillés
Tes montagnes et tes décors
Jamais je ne t'oublierais
Quelque soit mon triste sort

Seul, je me parle à moi-même
J'ai failli à mon devoir
J'ai mené une vie de bohème
Et vécu dans le cauchemar
Quand je chante ce poème
Je retrouve tout mon éspoir

L'Algérie, mon beau pays
 

madalena

Contributeur
Contributeur
Et oui ils méritent un grand hommage surtout des jeunes MRE et de leu pays d'origine.
Ce que j'Adorais chez eux, c'Est que malgré leur différences (aâroubi , medini, Kabyle, Rifi, Soussi, avec short et chapeaux ou avec Zezza et Djellaba...) ils se respectaient énormément et s'entraidaient et se considéraient sur la même longueur d'onde.
Hélas les nouvelles générations n'ont pas souvent ce caractère, et y en a qui détestent les leurs comme la peste.
À méditer


salam

je me souviens qu'on appelais chibanis à mon père!:p
 
Moi je n aime pas que les enfants des chibanis devenus adultes dénigrent les anciens.

En disant par exemple, " nos parents courbaient l échine". C est totalement faux! Ils étaient seulement humbles et moins grande gueule. Plus occuper à travailler qu à polimiquer ou chouiner sur leur statut d immigrés .

En tout cas, j ai de mes parents, une image de gens forts et dignes bien loin de la caricature.

Je n 'aime pas aussi quand on fait limite passer nos parents pour des mauvais musulmans parce qu'ils n étaient pas en mode machallah boys and girls.

Je profite de ce post pour dire à nos chibaniaïtes et chibanis qu ils ont mon profond respect.
 

KINGjulian

Modérateur
hommage aux mineurs Marocains a mon papa en particulier :love:


Personne n’ignore aujourd’hui, dans notre région , ce que les Polonais ont apporté aux mines. Pas sûr qu’il en soit de même pour les Marocains. Pourtant les conditions dans lesquelles s’est effectué leur recrutement par les HBNPC sont sensiblement les mêmes. Et leur contribution à l’économie du Nord et du Pas-de-Calais n’est pas moins méritante.

Aux confins de l’Atlas

S’appuyant sur un contrat passé entre l’État français et le Royaume du Maroc, les recruteurs qui connaissaient le pays pour y avoir vécu au temps du Protectorat, sont allés prospecter aux confins de l’Atlas, du côté de Marrakech, Ouarzazate, Agadir ou Taroudant. Avec un nom qui revient souvent : M. Mora qui a joué un rôle important dans ce recrutement effectué avec le concours des autorités locales.
Taroudant est la commune d’où est originaire Abdellah Samate, président de l’Association des mineurs et anciens mineurs marocains située à Dechy. Comme lui en 1963, des milliers de jeunes Marocains, vivant dans une ruralité profonde, illettrés pour la plupart, se sont laissés convaincre d’aller travailler en France dans les mines de charbon, essentiellement en Lorraine et dans le Nord - Pas-de-Calais. « Une main-d’œuvre pas chère, autorisée et encadrée… Mais on a oublié qu’il s’agissait d’êtres humains » dit M. Samat.





Au contraire des Polonais qui, pour nombre d’entre eux avaient travaillé dans les mines de Westphalie, les Marocains ne connaissaient rien aux métiers de la mine, rien des risques qu’ils couraient, rien de la silicose. Ils ont été mis au travail sans ménagement, envoyés sur les tâches les plus rudes, dans les endroits les plus dangereux. Et pendant des années, sans doute un peu naïfs, ils n’ont rien dit, travaillant toujours plus pour gagner plus.



Contrat de 18 mois
Pour mieux les maîtriser et prévenir d’éventuelles revendications, à partir de 1967, ce sont des contrats de 18 mois qui étaient proposés. Le moindre faux pas et c’était le retour au pays. Même chose en cas de maladie, silicose, surdité… 90 % des personnes concernées ont signé ; incapables de se défendre. « Ce contrat a fait des dégâts jusqu’en 1980 »


progressivement, les mineurs marocains ont pris conscience de la discrimination dont ils étaient l’objet. En 1980, éclate une grève qui n’était pas « officielle » puisque les mineurs marocains n'étaient pas syndiqués. Pas toujours bien comprise, elle a néanmoins permis de faire avancer les choses. Enfin, les Marocains se voyaient accorder le statut de mineur qui leur avait toujours été refusé. La chose était extrêmement importante car du même coup ils obtenaient le droit au congé de reconversion, aux pré-retraites, à la retraite…
 
J'appelle pas ça des chibanis certains n'ont plus de cheveux^^ et puis j'aime pas ce terme,les appeler par une caractéristique physique,je trouve pas ça respectueux

Mais oui la première génération est très respectable,dont bcp meurt dans l'indiférrence,abandonnée parfois par leurs propres enfants et petits enfants,on oublie que derrière ces personnes il y a eu une vie mouvementée et dure,dont certains ont du tout laisser derrière eux familles,biens... pour espérer meilleure vie, autre chose que le pti confort dont nous bénéficions aujourd'hui
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Chibani cest affectueux de ma part...certains sont morts à l'hôpital public sans qu'on l'ai su, sans qu'on ait prié sur leurs corps, sans qu'on les ait lavé, ils sont morts dans l'anonymat, l'indifférence la plus totale et enterrés dans le carré des indigents sans que leurs familles au bled soient informées...faut pas oublier que nombreux n'ont amené personne ici...dans les foyers sonacotras y'a encore des vieux qui ne sortent plus et qui touchent une misère en retraite...peuvent plus rentrer chez eux car ils ne connaissent plus personne et n'ont gardé aucun contact et ici n'ont pas plus de famille non plus...

"Perdus entre deux rives, les Chibanis oubliés"




J'appelle pas ça des chibanis certains n'ont plus de cheveux^^ et puis j'aime pas ce terme,les appeler par une caractéristique physique,je trouve pas ça respectueux

Mais oui la première génération est très respectable,dont bcp meurt dans l'indiférrence,abandonnée parfois par leurs propres enfants et petits enfants,on oublie que derrière ces personnes il y a eu une vie mouvementée et dure,dont certains ont du tout laisser derrière eux familles,biens... pour espérer meilleure vie, autre chose que le pti confort dont nous bénéficions aujourd'hui
 
Haut