Une voix du désert s’élevait du sud-est marocain, dans la pampa entre les versants Est du haut Atlas et le Nord de l’anti-Atlas. Une voix mystique, d’un jeune homme qui venait de répandre dans la kermesse de l’Ahidous son premier Izli, comme baptême du chantre qu’il allait devenir. C’était à Ighrem n Gardmiyt à Tinejdad en 1940. Dans la douleur d’un long parcours, plein d’embauches et parfois maugrée par la force endurée du subie, cette voix allait sévir, pour plus tard servir de réveille des consciences des décennies durant. Savante, mais soufrante, elle avait pris la mesure de se faire peut être entendre par un monde dit libre ; mais assurément sourd. Elle interpellait, et toujours encore, les valeurs universelles, défendues pourtant par le même habitant de la terre ! A l’image d’une locomotive, sa langue tire des wagons des injonctions de la noblesse de l’âme, la haine contre la tyrannie, la douceur du tempérament, l’indulgence devant les croyances des autres, la bonté pour les malheureux et le respect de l’humain. Elle était libre. Elle était Amazighe. C’était celle d’un poète pas comme les autres, né en 1924 à Ighrem n Igwelmimen et disparu le 7/12/2006. C’était celle de Aâchaq Sekou. C’étais celle de SAKKOU.
Voici par ailleurs un extrait des Izlan du défunt poète, échangés avec un autre grand poète feu Ouâsta en 1953.
Voici par ailleurs un extrait des Izlan du défunt poète, échangés avec un autre grand poète feu Ouâsta en 1953.