Hommage au Silence.

Silence s'il vous plait!

Au milieu du quotidien, de toutes cette cacophonie de palabres sans fin, de discours mélés les uns aux autres, des tons et des cris suggestifs, du Verbe qui fait "entre autre" la marque déposée de l'Homme, je vous propose un hommage écrit (composé par vos soins et choix) au Silence :


"Elle, silencieuse la plupart du temps, et disposant à peine de quelques mots pour s´exprimer; lui, parlant sans cesse et incapable de trouver à travers des milliers de mots ce qu´elle pouvait dire à travers un seul de ses silences".

A.CAMUS ( La mère et le fils," Le premier homme").


---------------------------

Le silence

Silence... silence...
Sur les cimes, dans les vallées,
Sur la neige immaculée,
Dans les parcs, dans les plaines...
Le monde retient son haleine.

Les ruisseaux ne murmurent plus
Comme dans les caves,
Comme dans les vignes
C'est le silence, c'est le silence

Le ciel se tait...
Le vent se tait
Comme si c'était un jour d'été...
C'est le silence, c'est le silence
Mais ceci n'est
Qu'une apparence! ...
Interroge-le !
Est-il muet ?
Ecoute-le bien
Entends-le bien

Il te dira combien je t'aime

Sous ma poitrine mon coeur se tait
De nostalgie et d'espérance...
Dans le bonheur, dans la souffrance
Le mot sublime est le silence,
C'est le silence, c'est le silence,
C'est l'ivresse de l'espérance ! ...

Puis-je espérer ? tu seras mienne ?
C'est un mot vain,
Je le sais bien...
Le désespoir dans l'espérance
C'est le silence, c'est le silence

Mais ceci n'est
Qu'une apparence
Interroge-le !
Est-il muet?
Ecoute-le bien
Entends-le bien
Il te dira combien je t'aime


Emir Kamuran.



Que le Silence continue.
 
“L'inconnu sur la terre”. JMG. Le Clézio.



“Je voudrais vous parler, longtemps, avec des mots qui ne seraient pas seulement des mots, mais qui conduiraient jusqu'au ciel, jusqu'à l'espace, jusqu'à la mer. J'entends ce langage, cette musique, ils ne sont pas étrangers, ils vibrent autour, ils brillent autour, sur les rochers et sur la mer, ils brillent au centre des villes, même dans les yeux des passants.
Comment parler? Les mots de cette musique viennent d'un pays où le langage n'existe pas, où le langage est scellé, enfermé en lui-même, est devenu comme la lumière, visible seulement de l'extérieur. J'attends le moment, j'attends le moyen. Cela va venir, cela arrive peut-être. Au bord des nuages, comme sur une dune de sable, un petit garçon inconnu est assis et regarde à travers l'espace (...)
Il est assis dans le ciel, comme sur une dune de sable, devant la mer, devant l'espace, et il regarde.Qui est-il? Je ne sais pas encore. Il n'a pas de nom. Il n'est pas encore tout à fait né (...)
Il n'a pas encore de nom. Peut être qu'il n'en aura jamais. Peut-être qu'il est né avec la musique, un jour, la musique libre des mots. C'est un enfant mystérieux, un enfant qui n'appartient à personne (...)
 
Le silence

Je chante le silence qui résonne en moi
Dans un azur de poésie dorée de lumière
Quand mes visions ne sont que chimères
Qu’elles s’embrument d’une pérenne lumière
Au sein de ma sourde voix
Pour les ranimer tous en moi
Ailleurs sous le ciel et ses étoiles
Je contemple la lune tendre sans voiles
Combien est délicieuse ma sérénité emplie d’éclat
Qui s’instaure à l’insu de mon âme
Qui s’élabore à l’intérieur de mes maux
Et me scande en langage sans mots
Des âmes réunies dont elle fait l’écho
Je me grise de solitude sévère
Pour désirer mes mystérieux poèmes
Qui dans le noir se lisent en constante extase
Quand les passions s’emprisonnent
Et les délires s’enterrent
Au clair de lune je murmure mes vers
Telle la plume muette d’un poète sous terre

Bousnina Imane
 
Le silence

Je chante le silence qui résonne en moi
Dans un azur de poésie dorée de lumière
Quand mes visions ne sont que chimères
Qu’elles s’embrument d’une pérenne lumière
Au sein de ma sourde voix
Pour les ranimer tous en moi
Ailleurs sous le ciel et ses étoiles
Je contemple la lune tendre sans voiles
Combien est délicieuse ma sérénité emplie d’éclat
Qui s’instaure à l’insu de mon âme
Qui s’élabore à l’intérieur de mes maux
Et me scande en langage sans mots
Des âmes réunies dont elle fait l’écho
Je me grise de solitude sévère
Pour désirer mes mystérieux poèmes
Qui dans le noir se lisent en constante extase
Quand les passions s’emprisonnent
Et les délires s’enterrent
Au clair de lune je murmure mes vers
Telle la plume muette d’un poète sous terre

Bousnina Imane


Je l'avais lu sur un de tes postes, très bien écrit.
 
Haut