L homme et l alimentation

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Manger plus pour se nourrir moins
Il est communément admis que la maîtrise des cultures agricoles et de l'élevage a constitué un tournant décisif dans la satisfaction des besoins alimentaires de l'espèce humaine. Si c'est une évidence d'un point de vue quantitatif, sur le plan nutritionnel, en revanche, rien n'est moins certain [...]

Pendant des millions d'années, les Hommes se sont nourris de la cueillette des plantes et de la chasse occasionnelle d'animaux. Voilà environ 10 000 ans, les Hommes devinrent si malins qu'ils finirent pas percer les secrets de la nature, lesquels leur permirent de cultiver des céréales et d'apprivoiser des vaches. La vie épuisante et spartiate de chasseur-cueilleur allait enfin se terminer et laisser place à une vie de fermier repu.

Malheureusement, cette histoire dont on ne se lasse pas n'est que fabulation (1). Aujourd'hui, nous faisons directement les frais de cette grossière erreur d'appréciation. Que se passa-t-il vraiment aux alentours de 10 000 ans avant notre ère ?

Le secret des chasseurs-cueilleurs : la diversité
À cette époque, les Hommes sont des primates omnivores, nomades et vivants en petites bandes, qui se nourrissent de mets extrêmement variés.

Leur activité physique débordante les oblige alors à ingérer un nombre de calories bien supérieur à celui d'aujourd'hui.
N'allez pas croire que cela leur porte préjudice : bien que les Hommes d'alors se nourrissaient de façon opportuniste, le fourrage assurait la plupart du temps une nutrition idéale. Qui cela peut-il bien surprendre ?

Après tout, les Hommes se nourrissaient de cette manière depuis des centaines de milliers d'années ! Le corps y était donc parfaitement adapté. D'ailleurs, l'examen des squelettes fossiles révèle que les chasseurs-cueilleurs étaient moins exposés aux famines et en meilleure santé que leurs descendants cultivateurs (2). En ces temps reculés, déjà, les octogénaires n'étaient pas rares.

Cet impératif calorique leur permet surtout de bénéficier de nombreux nutriments et minéraux qui leur confèrent un fonctionnement physiologique optimal. À cette époque, plus on ingère de calories, plus on absorbe de nutriments.

Ce que la Révolution Agricole a changé

Mais cette règle générale se vérifie de moins en moins après la Révolution Agricole.

Au cours de celle-ci, les Hommes décident de s'installer et de consacrer leur temps à manipuler un nombre très réduit d'espèces vivantes : le blé, le riz, le maïs notamment.
Dès lors, les Hommes, moins actifs, vont trouver l'essentiel de leurs calories dans quelques cultures, auxquelles il manque irrémédiablement des vitamines ou des minéraux.
Les céréales ne constituaient jusque-là qu'une petite fraction de leur alimentation.

Ce changement de vie va cependant augmenter le nombre de ressources alimentaires disponibles et permettre un développement très rapide de la natalité. Autrement dit, la Révolution Agricole va permettre de maintenir plus d'Hommes en vie, mais dans des conditions pires (3). Travailler plus, pour manger moins bien, en somme.

Au fil du temps, les Hommes apprivoisent de plus en plus d'espèces vivantes, mais le problème n'est pas réglé pour autant. Les végétaux les plus beaux, les plus grands et les plus résistants sont sélectionnés, mais ils ne deviennent pas plus riches sur le plan nutritionnel. Au contraire. Dans le même temps, la dépense physique se réduit encore davantage, ce qui impose un apport alimentaire moindre. Le nombre de nutriments et vitamines absorbés n'en finit pas de se réduire.

Et aujourd'hui, où en sommes-nous ?

Aujourd'hui, malgré notre savoir technologique, plus de 90 % des calories qui nourrissent les Hommes proviennent des quelques plantes que nos ancêtres ont domestiquées.

Mais le coup de grâce a définitivement été donné avec l'avènement de l'industrie agroalimentaire. Plusieurs études montrent en effet que la teneur en nutriments des végétaux et des fruits n'en finit plus de diminuer au fil du temps. La tendance est particulièrement marquée depuis 1930 (4, 5).

Plusieurs responsables sont désignés : l'augmentation des rendements, l'appauvrissement des sols, la sélection de variétés moins intéressantes sur le plan nutritionnel en faveur de la résistance aux pesticides ou à leur aspect esthétique.

Cette diminution constante de l'absorption de vitamines et minéraux par l'Homme s'ajoute malheureusement à l'augmentation en parallèle de l'absorption de composés inutiles, voire néfastes : acides gras trans, sucres raffinés, sel, colorants...

Quelle sera la prochaine étape ? Jusqu'à quand l'Homme fermera-t-il les yeux sur l'importance de son alimentation ? Le bio peut-il nourrir la prochaine Révolution Alimentaire ?

http://f.info.synphonat.fr/o/?s=894-11461-2134-164ae1ac-5d4


mam
 

fracasse

Vous êtes né un original Ne devenez pas une copie
Manger plus pour se nourrir moins
Il est communément admis que la maîtrise des cultures agricoles et de l'élevage a constitué un tournant décisif dans la satisfaction des besoins alimentaires de l'espèce humaine. Si c'est une évidence d'un point de vue quantitatif, sur le plan nutritionnel, en revanche, rien n'est moins certain [...]

Pendant des millions d'années, les Hommes se sont nourris de la cueillette des plantes et de la chasse occasionnelle d'animaux. Voilà environ 10 000 ans, les Hommes devinrent si malins qu'ils finirent pas percer les secrets de la nature, lesquels leur permirent de cultiver des céréales et d'apprivoiser des vaches. La vie épuisante et spartiate de chasseur-cueilleur allait enfin se terminer et laisser place à une vie de fermier repu.

Malheureusement, cette histoire dont on ne se lasse pas n'est que fabulation (1). Aujourd'hui, nous faisons directement les frais de cette grossière erreur d'appréciation. Que se passa-t-il vraiment aux alentours de 10 000 ans avant notre ère ?

Le secret des chasseurs-cueilleurs : la diversité
À cette époque, les Hommes sont des primates omnivores, nomades et vivants en petites bandes, qui se nourrissent de mets extrêmement variés.

Leur activité physique débordante les oblige alors à ingérer un nombre de calories bien supérieur à celui d'aujourd'hui.
N'allez pas croire que cela leur porte préjudice : bien que les Hommes d'alors se nourrissaient de façon opportuniste, le fourrage assurait la plupart du temps une nutrition idéale. Qui cela peut-il bien surprendre ?

Après tout, les Hommes se nourrissaient de cette manière depuis des centaines de milliers d'années ! Le corps y était donc parfaitement adapté. D'ailleurs, l'examen des squelettes fossiles révèle que les chasseurs-cueilleurs étaient moins exposés aux famines et en meilleure santé que leurs descendants cultivateurs (2). En ces temps reculés, déjà, les octogénaires n'étaient pas rares.

Cet impératif calorique leur permet surtout de bénéficier de nombreux nutriments et minéraux qui leur confèrent un fonctionnement physiologique optimal. À cette époque, plus on ingère de calories, plus on absorbe de nutriments.

Ce que la Révolution Agricole a changé

Mais cette règle générale se vérifie de moins en moins après la Révolution Agricole.

Au cours de celle-ci, les Hommes décident de s'installer et de consacrer leur temps à manipuler un nombre très réduit d'espèces vivantes : le blé, le riz, le maïs notamment.
Dès lors, les Hommes, moins actifs, vont trouver l'essentiel de leurs calories dans quelques cultures, auxquelles il manque irrémédiablement des vitamines ou des minéraux.
Les céréales ne constituaient jusque-là qu'une petite fraction de leur alimentation.

Ce changement de vie va cependant augmenter le nombre de ressources alimentaires disponibles et permettre un développement très rapide de la natalité. Autrement dit, la Révolution Agricole va permettre de maintenir plus d'Hommes en vie, mais dans des conditions pires (3). Travailler plus, pour manger moins bien, en somme.

Au fil du temps, les Hommes apprivoisent de plus en plus d'espèces vivantes, mais le problème n'est pas réglé pour autant. Les végétaux les plus beaux, les plus grands et les plus résistants sont sélectionnés, mais ils ne deviennent pas plus riches sur le plan nutritionnel. Au contraire. Dans le même temps, la dépense physique se réduit encore davantage, ce qui impose un apport alimentaire moindre. Le nombre de nutriments et vitamines absorbés n'en finit pas de se réduire.

Et aujourd'hui, où en sommes-nous ?

Aujourd'hui, malgré notre savoir technologique, plus de 90 % des calories qui nourrissent les Hommes proviennent des quelques plantes que nos ancêtres ont domestiquées.

Mais le coup de grâce a définitivement été donné avec l'avènement de l'industrie agroalimentaire. Plusieurs études montrent en effet que la teneur en nutriments des végétaux et des fruits n'en finit plus de diminuer au fil du temps. La tendance est particulièrement marquée depuis 1930 (4, 5).

Plusieurs responsables sont désignés : l'augmentation des rendements, l'appauvrissement des sols, la sélection de variétés moins intéressantes sur le plan nutritionnel en faveur de la résistance aux pesticides ou à leur aspect esthétique.

Cette diminution constante de l'absorption de vitamines et minéraux par l'Homme s'ajoute malheureusement à l'augmentation en parallèle de l'absorption de composés inutiles, voire néfastes : acides gras trans, sucres raffinés, sel, colorants...

Quelle sera la prochaine étape ? Jusqu'à quand l'Homme fermera-t-il les yeux sur l'importance de son alimentation ? Le bio peut-il nourrir la prochaine Révolution Alimentaire ?

http://f.info.synphonat.fr/o/?s=894-11461-2134-164ae1ac-5d4


mam
J'ai lu ton article Jusqu'au Bout et tu sais quoi ? Il m'a ouvert l'appétit :joueur:
 

Tancredi

Moramora
VIB
Je veux devenir de ce pas chasseur-cueilleur ; mais il y a un problème : j'ai regardé sur la liste des formations disponible au pole-emploi, on m'a expliqué que l'option a été enlevée de la liste il y a 10.000 pour manque de candidats, suite au démarrage d'une soi disant nouvelle startup qui aurait ouvert un nouveau filon agraire, soit disant en Mésopotamie (c'est pas des colons juifs la bas ? :D); finalement tout se recoupe, il y a rien à dire ;)
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Je veux devenir de ce pas chasseur-cueilleur ; mais il y a un problème : j'ai regardé sur la liste des formations disponible au pole-emploi, on m'a expliqué que l'option a été enlevée de la liste il y a 10.000 pour manque de candidats, suite au démarrage d'une soi disant nouvelle startup qui aurait ouvert un nouveau filon agraire, soit disant en Mésopotamie (c'est pas des colons juifs la bas ? :D); finalement tout se recoupe, il y a rien à dire ;)
si
http://koide9enisrael.blogspot.fr/2015/07/paracha-matot-garder-la-tete-froide.html

mam
 
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