Les homophobes ne sont pas des homos refoulé(e)s

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
C’est une réponse que je faisais dans un autre sujet qui m’a donné l’idée de ce sujet. Je reprend le principe en exposant plus longuement.

Une réaction courante devant les homophobes, est de les accuser d’être des homos refoulés. Au début, je voyais ces répliques comme des piques, mais avec le temps, à force de lire que untel, réactionnaire ou anti‑libéral ou passéiste, est un homo refoulé, ça finit par associer les homos à ce type d’individu, et c’est désagréable de voir cette image se déployer.

Pour cette raison, je crois que c’est mieux d’éviter de faire cette association.

Il y a une deuxième raison, qui est que je doute que ça réveil les homophobes. Ils/elles ne le prennent probablement pas comme un argument recevable, et au mieux, quand ils/elles lisent ça, ils/elles trouvent ça ridicule parce qu’ils/elles (*) sont à tord ou à raison, persuadé de ne pas l’être, et en fait, il est probable que beaucoup ne le soient pas.

Probablement peu le sont, parce qu’on sait que les homos sont en proportions constantes depuis toujours, de 6 à 10% de la population masculine selon les sources, et la moitié de ce taux de la population féminine.

Dans certaines régions du monde, l’homophobie atteint, pour être optimiste, peut‑être à vue de nez, 50 à 60% de la population. Il n’est pas crédible de croire que 50 à 60% de la population d’un pays soit des homos refoulés ; ce n’est pas crédible. Pire encore si l’homophobe est une femme … comment pourrait‑elle être un homo refoulé, ou un homme, une lesbienne refoulée ; quoique si vous demandez à environ n’importe quel homme, il vous dira que s’il avait été une femme, il aurait sûrement été lesbienne, mais ça c’est une autre histoire :D .

En fait, les homophobes sont homophobes, parce que la société est homophobe ; c’est tout.

Ça se démontre : pourquoi y‑a‑t‑il des homos refoulés (parce que je ne prétend pas qu’ils n’existent pas) ? Réponse : parce qu’il y a de l’homophobie. Sans homophobie, pas d’homos refoulés, parce qu’ils n’auraient rien à en refouler. CQFD, c’est l’homophobie de la société qui ferait des homos refoulés des homophobes, de toutes manières.

La même logique s’applique aux transexuel(le)s. Le terme est difficile à définir, mais disons qu’est accusé d’être trans (le mot est toujours utilisé péjorativement, contrairement au mot homo, qui n’est pas toujours utilisé péjorativement), toute personne, le plus souvent un homme, qui a des habitudes jugée féminine, qu’elle soit vestimentaire, ou comportementale.

Même logique : les hoministes, équivalent masculin des féministes (je vais encore énerver du monde, mais je m’en bas les ovaires … heu, non, autre chose, mais je préfère pas me les battre, ça ferait trop mal :D ), n’utilisent le mot « trans » comme une insulte, que parce que la société est sexiste.

Ça se démontre aussi : pourquoi parle‑t‑on de trans’ ? Réponse : parce que des choses qui n’ont pourtant rien à voir avec la biologie féminine ou masculine, sont arbitrairement et traditionnellement (et non‑pas religieusement, la religion n’a rien à voir dans l’histoire, même si elle est utilisé comme prétexte), associé à un sexe. Ceci inclus, comme dit plus haut, principalement les vêtements, les comportements, les centres d’intérêt. Si la société n’était pas sexiste, il n’y aurait pas ce déterminisme traditionnel et non‑biologique / non‑naturel, et on ne parlerait même pas de trans’. En conclusion, les phallocrates ne sont pas des trans refoulés, parce que s’ils peuvent être qualifiés de trans’ refoulés, ce n’est que parce que la société est sexiste, sans quoi le concept n’existerait même pas.


(*) mes excuses pour les ils/elles lourd à lire, mais l’homophobie n’est pas le propre de l’homme avec un petit h, et le français est pénible avec son absence de troisième personne neutre.
 
Dernière édition:
En fait, les homophobes sont homophobes, parce que la société est homophobe ; c’est tout.
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Oui bien sûr mais il aurait fallu peut-être distinguer les différentes formes d'homophobies.

Entre des ados de 15 ans qui sont en groupe et pour qui les réflexions homophobes ne reflètent pas tant la peur ou le mépris des homos mais plutôt la peur de passer pour des homos, et des religieux littéralistes qui s'appuient sur leurs textes sacrés par exemple, il y a un monde...

Les études scientifiques sur le côté refoulé sont toutes discutables. Google est ton sex friend.

Dans la conversation courante, soutenir qu'un homophobe est un homo refoulé n'est que le reflet de la "stratégie" de l'autre camp qui consiste à faire des défenseurs des homos des "amis" des homos, avec un sous-entendu que l'on devine.

Reste, au-delà des petites combines discursives usées jusqu'à la corde, qu'il y a des gens pour qui la figure de l'homosexuel devient obsessionnelle, comme pour d'autres "l'Arabe", le musulman, ou le juif...

Je connais une personne qui, si je lui parle pendant une heure, va systématiquement et quels que puissent être les sujets de conversation, évoquer les "pédales", les "tapettes" etc...C'est obsessionnel et tu finis pas t'interroger sur les raisons qui peuvent en être la cause.
 
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