Hôtel adrar agadir : l'exemple d'une mauvaise gestion qui a mené au désastre

Si quelques établissements hôteliers se retrouvent en difficultés financières et déposent leurs bilans ce n'est pas dû uniquement à la conjoncture ou aux problèmes géopolitiques ou à une crise économique mondiale, mais c’est dû également aux manques de compétences chez certains responsables qui gèrent ces unités touristiques. L'exemple de l’hôtel Adrar à Agadir saute aux yeux !

Depuis sa nomination au début de l’année 2014 au poste de directeur, et au lieu de mettre l’hôtel sur ses pieds et redresser la situation critique qu’il passait, les choses sont aggravées et l'établissement à fait faillite et se trouve actuellement en état de liquidation judiciaire.

A la date d'aujourd'hui, plus de 70 employés ne sont pas payés depuis le mois de mars et aucun parmi eux ne bénéficie d'aucune couverture médicale (même pas l'AMO), ils travaillent dans des conditions insupportables et celui qui ose réclamer ses droits fondamentaux est vite mis hors d’état de nuire. Ainsi une dizaine d'employés ont été licencié sans raison et d'autres sont quotidiennement harcelés pour les pousser à partir.

Le manque d’expérience et des connaissances dans le secteur du tourisme de ce pseudo directeur sont un secret de polichinelle. Technicien agricole de formation, il a épuisé presque toute sa carrière dans les fermes, loin de l’hôtellerie et de la vente des services, avant d’être parachuté dans le secteur touristique du jour au lendemain. Dans un domaine auquel il est étranger ! Et depuis son arrivée, et à cause de sa mauvaise gestion, la situation est devenue dramatique, et pour le personnel et pour les clients. L’établissement a été boudé par les tours opérateurs les plus importants, par les clients habituels et par plusieurs organismes nationaux avec lesquels il collaborait depuis plusieurs années. Désormais le taux d’occupation ne dépasse pas 10% dans les meilleurs jours !

Et dans l’incapacité de promouvoir son produit et construire un plan d’action commercial pour se positionner sur le marché, la direction n’a trouvé de mieux que de s’orienter vers la réduction de la masse salariale et par conséquent massacrer le personnel. Harcèlement, mutations abusives, mises à pied et avertissements sont distribuées à tort et travers et sans le moindre respect au code du travail. Plus grave encore, des employés sont poussés par la direction à porter de faux témoignages contre d’autres. Ainsi, des mères et de pères de familles qui avaient bossé plus de 30 ans dans cet établissement se sont retrouvés dans la rue d’une manière abusive. Aujourd’hui on ne compte plus les plaintes adressées à l'inspection du travail, ni celles déposées au tribunal contre la direction de l’hôtel, et pourtant les responsables restent silencieux !

Face à ce drame, nous tirons la sonnette d’alarme et signalons aux responsables qu’il est temps d’intervenir et au plus vite pour arrêter l'hémorragie avant que cette unité touristique ne sombre dans un coma profond. Il est temps que les responsables locaux, l’inspection du travail et la délégation du tourisme enquêtent sur le drame qui se passe à l’intérieur de cette bâtisse qui menace ruine ! Il est temps que le ministère exige des diplômes et de l’expérience aux responsables dans le secteur afin de limiter son accès aux intrus qui le salissent et qui font honte aux hôteliers de grandes compétences dont notre royaume abonde.

P.S : Cet article a été écrit sur la base de documents et correspondances reçues de la part de plusieurs employés de cet établissement.
 
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