Le ministre de la Santé , Houcine El Ouardi (parti du PPS) a dressé, ce mercredi 24 juin, un bilan d'étape de son mandat.
Au siège de son département, où il a présidé une conférence de presse, il a défendu les projets et les programmes menés à terme par son département, et fait son autocritique.
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Autopsie d'un bilan, chiffres à l'appui.
1/ A l'actif du ministére de la Santé :
-Baisse des prix des médicaments :
Entre juillet 2014 et janvier 2015, le ministère de la Santé a procédé à la réduction des prix de près de 1.700 médicaments.
Ceux dont les prix ont connu les plus importantes baisses sont des médicaments utilisés pour le traitement du diabète, des maladies cardiovasculaires, de l’asthme ou encore des cancers.
A titre d'exemple, l'ANCINE 50mg, un médicament anti-hypertension, a vu son prix basculer de 160 dirhams à 64 dirhams, tandis que l'IMATINIB 100mg, un anticancéreux, est passé de 3.800 dirhams à 3.500 dirhams.
- Renforcement du contrôle sur les ventes de matériel médical
Si El Ouardi ne donne pas de détails sur la stratégie adoptée par son département pour mieux contrôler la qualité du matériel médical commercialisé au Maroc, il ne se passe pas un mois sans que les services du ministères ne sévissent.
Dernière en date, un scandale impliquant une espagnole accusée d'avoir vendu du matériel médical périmé au Maroc.
-Le ministère de la santé a promu le don et les greffes d'organes
Entre 2012 et 2014, 125 transplantations de reins et 5 de foie qui ont été enregistrées.
Ces chiffres, c'est le ministre de la Santé lui-même qui les a rendus publics en avril 2015, lors du lancement de la campagne nationale du don d'organes.
Le ministère de la santé a initié un programme qui pourrait porter ses fruits : quelque 50.000 imams seront formés et sensibilisés à la question, pour inciter les gens à faire don de leurs organes , et les centres hospitaliers marocains seront progressivement amenés à réaliser des opérations de greffe, de sorte qu'à l'horizon 2016, ils soient capable de réaliser un large éventail de greffes.
-Le ministère a accordé toute son importance à la santé mentale et psychiatrique
Il s'agit du cheval de bataille d'El Ouardi.
L'opération Karama, qui a été lancée plus tôt ce mois-ci, est l'un des plus grands chantiers entamés par le ministre de la Santé, qui avait mis un point d'honneur à fermer Bouya Omar.
Le médecin en chef du Maroc prévoit aussi de créer trois hôpitaux psychiatriques régionaux, pour atteindre 3.400 lits au Maroc au lieu des 2.453 existants.
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2/ Au passif du ministére de la Santé :
-Le monde rural souffre d'une difficulté d'accès aux soins
L'année 2015 est "l'année de la santé en milieu rural", selon El Ouardi, qui a lancé un programme censé améliorer l'offre de soins dans le monde rural : 70% des nouvelles recrues du ministère de la Santé seront affectées dans les zones rurales, et les médecins nouvellement diplômés devront exercer pendant deux ans dans les régions reculées du royaume.
Malgré tout, l'accès aux soins dans le monde rural reste toujours difficile : éloignement des hôpitaux, absence d'équipements ou de médecins dans les dispensaires, délabrement avancé des centres de soin.
Des chiffres du ministère de la Santé datant de 2010 estiment que 44% de la population rurale ne peut se soigner correctement.
- Le Maroc accuse toujours du retard en matière de traitement des déchets médicaux
Le Maroc produit près de 6.300 tonnes de déchets médicaux par an.
Où vont-ils ?
"La plupart des ordures produites par les hôpitaux publics et privés sont déversées dans des décharges publiques, ce qui constitue une source de pollution et de propagation de maladies infectieuses", indique un rapport réalisé par l'ONU et le ministère de l'Environnement.
Le rapport indique également que "les incinérateurs dont disposent certains hôpitaux sont, pour la plupart, obsolètes ou hors-service".
Reda Zaireg
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/06/24/bilan-el-ouardi-mandat_n_7655120.html
Au siège de son département, où il a présidé une conférence de presse, il a défendu les projets et les programmes menés à terme par son département, et fait son autocritique.
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Autopsie d'un bilan, chiffres à l'appui.
1/ A l'actif du ministére de la Santé :
-Baisse des prix des médicaments :
Entre juillet 2014 et janvier 2015, le ministère de la Santé a procédé à la réduction des prix de près de 1.700 médicaments.
Ceux dont les prix ont connu les plus importantes baisses sont des médicaments utilisés pour le traitement du diabète, des maladies cardiovasculaires, de l’asthme ou encore des cancers.
A titre d'exemple, l'ANCINE 50mg, un médicament anti-hypertension, a vu son prix basculer de 160 dirhams à 64 dirhams, tandis que l'IMATINIB 100mg, un anticancéreux, est passé de 3.800 dirhams à 3.500 dirhams.
- Renforcement du contrôle sur les ventes de matériel médical
Si El Ouardi ne donne pas de détails sur la stratégie adoptée par son département pour mieux contrôler la qualité du matériel médical commercialisé au Maroc, il ne se passe pas un mois sans que les services du ministères ne sévissent.
Dernière en date, un scandale impliquant une espagnole accusée d'avoir vendu du matériel médical périmé au Maroc.
-Le ministère de la santé a promu le don et les greffes d'organes
Entre 2012 et 2014, 125 transplantations de reins et 5 de foie qui ont été enregistrées.
Ces chiffres, c'est le ministre de la Santé lui-même qui les a rendus publics en avril 2015, lors du lancement de la campagne nationale du don d'organes.
Le ministère de la santé a initié un programme qui pourrait porter ses fruits : quelque 50.000 imams seront formés et sensibilisés à la question, pour inciter les gens à faire don de leurs organes , et les centres hospitaliers marocains seront progressivement amenés à réaliser des opérations de greffe, de sorte qu'à l'horizon 2016, ils soient capable de réaliser un large éventail de greffes.
-Le ministère a accordé toute son importance à la santé mentale et psychiatrique
Il s'agit du cheval de bataille d'El Ouardi.
L'opération Karama, qui a été lancée plus tôt ce mois-ci, est l'un des plus grands chantiers entamés par le ministre de la Santé, qui avait mis un point d'honneur à fermer Bouya Omar.
Le médecin en chef du Maroc prévoit aussi de créer trois hôpitaux psychiatriques régionaux, pour atteindre 3.400 lits au Maroc au lieu des 2.453 existants.
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2/ Au passif du ministére de la Santé :
-Le monde rural souffre d'une difficulté d'accès aux soins
L'année 2015 est "l'année de la santé en milieu rural", selon El Ouardi, qui a lancé un programme censé améliorer l'offre de soins dans le monde rural : 70% des nouvelles recrues du ministère de la Santé seront affectées dans les zones rurales, et les médecins nouvellement diplômés devront exercer pendant deux ans dans les régions reculées du royaume.
Malgré tout, l'accès aux soins dans le monde rural reste toujours difficile : éloignement des hôpitaux, absence d'équipements ou de médecins dans les dispensaires, délabrement avancé des centres de soin.
Des chiffres du ministère de la Santé datant de 2010 estiment que 44% de la population rurale ne peut se soigner correctement.
- Le Maroc accuse toujours du retard en matière de traitement des déchets médicaux
Le Maroc produit près de 6.300 tonnes de déchets médicaux par an.
Où vont-ils ?
"La plupart des ordures produites par les hôpitaux publics et privés sont déversées dans des décharges publiques, ce qui constitue une source de pollution et de propagation de maladies infectieuses", indique un rapport réalisé par l'ONU et le ministère de l'Environnement.
Le rapport indique également que "les incinérateurs dont disposent certains hôpitaux sont, pour la plupart, obsolètes ou hors-service".
Reda Zaireg
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/06/24/bilan-el-ouardi-mandat_n_7655120.html