Human Rights Watch épingle de nouveau le Maroc sur son non-respect des droits de l’Homme dans son dernier rapport.
Dans son rapport mondial 2014, l’ONG américaine Human Rights Watch estime que le royaume manque à ses promesses en matière de droits humains. « Quand il s'agit des droits humains, le Maroc ressemble à un vaste chantier où les autorités annoncent à grand bruit de vastes projets, mais retardent ensuite la finition des fondations », assène Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Police, justice…Tout y passe
Human Right Watch parle de "dysfonctionnement de la Justice", de "violence policières" envers les manifestants pacifistes et de "non-respect des droits de l’Homme" au Sahara. "La police a fait un usage excessif de la force pour disperser des manifestations pacifiques" et "les autorités ont réprimé les partisans de l'autodétermination", dénonce l'ONG. Sur le volet judiciaire, HRW estime que "les tribunaux marocains ont condamné des accusés dans des affaires politiquement sensibles sur la seule base de leurs aveux, sans enquêter sur les plaintes selon lesquelles la police a extorqué les aveux sous la torture et les mauvais traitements."
Lenteur des réformes
L’ONG rappelle que bien que le Maroc ait approuvé une réforme constitutionnelle en 2011 « le gouvernement n’a adopté aucune législation pour donner force de loi aux fortes protections des droits humains de la constitution ». Pareil pour la Justice, HRW reconnait qu'un projet de réforme du système judiciaire a été lancé en 2009 par le roi Mohammed VI, mais aux yeux de l'ONG américaine, il n’a aboutie qu’à des recommandations. Le ministre de la communication avait, selon l’ONG, promis de "supprimer les peines de prison pour les délits d'expression du code de la presse". HRW constate que cela n'a pas été fait.
Lueur d’espoir ?
Mais l’association de droits humains ne voit pas que noir. Elle concède que les Marocains et la société civile ont pu bénéficier « d’une certaine liberté de critique et de protestation contre les politiques du gouvernement en 2013 – tant qu’ils ont évité les sujets sensibles de la monarchie, de l'islam et de la revendication du Maroc sur le Sahara ». HRW salue aussi la coopération du royaume avec des experts en droits humains des Nations Unies lors de leurs visites au pays et au Sahara bien qu’il ait rejeté la proposition des Etats-Unis d’élargir les prérogatives de la MINURSO.
Recommandations au roi et aux autorités marocaines
L’association appelle le roi Mohammed VI « à tenir les promesses qu'il a faites en 2013 de soutenir la cessation des procès militaires de civils et la réforme du système d'examen des demandes d’asile » et les autorités à s'assurer que des lois soient adoptées pour donner force légale aux droits constitutionnels.
www.h24info.ma/maroc/politique/hrw-dresse-un-tableau-noir-des-droits-humains-au-maroc/19238#.Ut70b_u2zIU
Dans son rapport mondial 2014, l’ONG américaine Human Rights Watch estime que le royaume manque à ses promesses en matière de droits humains. « Quand il s'agit des droits humains, le Maroc ressemble à un vaste chantier où les autorités annoncent à grand bruit de vastes projets, mais retardent ensuite la finition des fondations », assène Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Police, justice…Tout y passe
Human Right Watch parle de "dysfonctionnement de la Justice", de "violence policières" envers les manifestants pacifistes et de "non-respect des droits de l’Homme" au Sahara. "La police a fait un usage excessif de la force pour disperser des manifestations pacifiques" et "les autorités ont réprimé les partisans de l'autodétermination", dénonce l'ONG. Sur le volet judiciaire, HRW estime que "les tribunaux marocains ont condamné des accusés dans des affaires politiquement sensibles sur la seule base de leurs aveux, sans enquêter sur les plaintes selon lesquelles la police a extorqué les aveux sous la torture et les mauvais traitements."
Lenteur des réformes
L’ONG rappelle que bien que le Maroc ait approuvé une réforme constitutionnelle en 2011 « le gouvernement n’a adopté aucune législation pour donner force de loi aux fortes protections des droits humains de la constitution ». Pareil pour la Justice, HRW reconnait qu'un projet de réforme du système judiciaire a été lancé en 2009 par le roi Mohammed VI, mais aux yeux de l'ONG américaine, il n’a aboutie qu’à des recommandations. Le ministre de la communication avait, selon l’ONG, promis de "supprimer les peines de prison pour les délits d'expression du code de la presse". HRW constate que cela n'a pas été fait.
Lueur d’espoir ?
Mais l’association de droits humains ne voit pas que noir. Elle concède que les Marocains et la société civile ont pu bénéficier « d’une certaine liberté de critique et de protestation contre les politiques du gouvernement en 2013 – tant qu’ils ont évité les sujets sensibles de la monarchie, de l'islam et de la revendication du Maroc sur le Sahara ». HRW salue aussi la coopération du royaume avec des experts en droits humains des Nations Unies lors de leurs visites au pays et au Sahara bien qu’il ait rejeté la proposition des Etats-Unis d’élargir les prérogatives de la MINURSO.
Recommandations au roi et aux autorités marocaines
L’association appelle le roi Mohammed VI « à tenir les promesses qu'il a faites en 2013 de soutenir la cessation des procès militaires de civils et la réforme du système d'examen des demandes d’asile » et les autorités à s'assurer que des lois soient adoptées pour donner force légale aux droits constitutionnels.
www.h24info.ma/maroc/politique/hrw-dresse-un-tableau-noir-des-droits-humains-au-maroc/19238#.Ut70b_u2zIU
