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"HU" est il un nom d'AllaHU ?
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[QUOTE="tajali, post: 18018197, member: 401484"] [COLOR=rgb(26, 188, 156)]Il n’est pas étonnant dès lors que ce [I]huwa[/I], « lui » ou « il », ait pris dans l’islam le statut d’hyper-nom de Dieu, ou bien comme le dit Ibn Arabî (1164-1240) de « Nom de noms de Dieu » [I](’ism al-’asmâ’[/I]) et qu’il désigne la [I]huwya[/I] divine : son ipséité. On peut voir fréquemment l’écriture de ce [I]Huwa[/I] redoublée dans la calligraphie et affichée ou gravée dans les mosquées ([I]Huwa Huwa[/I]), parfois même écrite en miroir. Dans le langage courant comme dans la langue philosophique, [I]huwa huwa[/I] désigne [I]l’identique[/I]. Ainsi pour Avicenne : « [I]huwa huwa[/I] est l’union de deux, qui font deux en une position [/COLOR][URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no7'][7[/URL][URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no7'],…[/URL] ». Selon Al-Farabî, « [I]huwa huwa[/I] a pour sens l’unicité et l’être [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no8'][8][/URL] D’après Averroès, « [I]huwa huwa[/I] […] c’est comme lorsque tu dis : tu es moi dans l’humanité [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no9'][9][/URL] ce qui indique clairement que c’est la logique de l’identité comme altérité qui constitue l’appartenance à l’espèce. Sur ce redoublement pour dire l’identique, il y a eu tant de choses écrites sur [I]le deux en un[/I], ou [I]l’un dit en deux[/I], sur la question de l’unité et de l’unicité, sur l’amour et la passion qu’ils recèlent ontologiquement, que j’oserai à peine effleurer le sujet ici. [COLOR=rgb(147, 101, 184)]Soulignons simplement que sur le plan du signifiant au sens psychanalytique et non linguistique, [I]huww[/I]a est le trou, le précipice qui se rattache au verbe [I]hawaya[/I] lequel désigne la chute et la passion. [/COLOR] Mais, il y a divergence entre les linguistes arabes sur l’origine commune (h.w.y) de [I]hawâ[/I] et de [I]huwa[/I]. C’est donc une absence qui unit et disjoint deux absences. Autrement dit on ne restitue rien d’autre que l’absence. Or, la question de la restitution dans le problème de l’identité est fondamental, comme l’a souligné Heidegger en évoquant la parole de Platon dans le Sophiste 254 [I]d[/I], lorsqu’il fait dire à l’étranger : [COLOR=rgb(243, 121, 52)]« Chacun d’eux est différent des deux autres, mais il est lui-même à lui-même le même [URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no11'][11][/URL][URL='https://www.cairn.info/revue-champ-lacanien-2008-1-page-111.htm#no11'][11]Ibid., p. 258.[/URL]. » Ici le verbe [I]être[/I] restitue quelque chose du même, alors que dans la formulation arabe, il n’y a pas de reste : c’est-à-dire ab-sens, ou si l’on veut au plus près de l’étymologie latine d’absence (ab-esse) : éloignement de l’être. Je tirerai alors la conclusion suivante : le principe d’identité dans la langue arabe revient à dire l’éloignement sans retour ou infini de la chose d’elle-même, ou de l’être à sa mêmeté.[/COLOR] suite ... [/QUOTE]
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