Hymne aux damnes de la neige au moyen atlas

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Résumé d'un article paru dans la version arabe en ligne du journal Al ittihad ( http://www.alittihad.press.ma/def.asp?codelangue=29&id_info=211317&date_ar=2015-2-2 13:34:00&wss=1Y09io000101). Il décrit, en détails, la souffrance des habitants du Moyen Atlas sous la neige et l'indifférence des autorités et des hommes politiques. L'article est rédigé sous forme d'hommage à une liste de victimes. Pour chaque personne ou groupe de victimes, l'auteur, un activiste associatif, rapporte des faits insupportables pour un être humain en donnant des détails sordides, dont voici le résumé :

A la paysanne qui meurt, sur le chemin pour l'hôpital, en voulant donner la vie, elle laisse 4 orphelins, un mari qui brave la loi et va chercher du bois pour chauffer l'eau qui servira à laver le cadavre de son épouse

A ceux qui, sous l'effet de la douleur, ont entamé une marche de protestation vers la préfecture, pour protester, sous la neige ...

Aux villages fantômes éparpillés dans les forêt de chêne et de cèdre dont on se souvient uniquement au moment des élections

Aux dignes amazighs d'Ajdir qui ont mis leur colère en sourdine pour ne pas gâcher la fête du jour de l'an amazigh qui a accueilli un politicien de renom venu, les mains vides, pour la chasse aux voix et dont le parti a toujours fait la sourde oreille à la misèsre des populations

A ceux qui ont cru, en voyant la neige abondante tomber, qu'ils auront une part de l'aumône distribuée : une couverture, un sac de lentilles et de haricots sec qu'ils pourront donner à leurs bêtes, leurs enfants étant habitués aux pommes de terre, navets et carottes; ceux-là même qui ont vu que les aides sont distribuées à certaines personnes seulement ...

A ceux qui ont vu par le son et l'image les 9 hélicoptères et les hôpitaux mobiles et ont rêvé en bénéficier - Aux amazighs qui ont très bien décrit leur situation aux caméras, espérant être secourus et dont les paroles n'ont pas trouvé d'oreilles bienveillantes.

A ce berger mort sous la neige avec son troupeau, à ceux qui sont morts dans la neige et ont tiré leur révérence en silence, sans déranger personne.

A tous je leur dis qu'ils méritent le titre des "damnés de la terre". - Aux élèves qui ont terminé leurs examens à la lumière des bougies, aux enfants de Khénifra qui n'ont pas pu passer leurs examens ce jour-là, à ceux qui, le jour où les maisons d'accueil des enfants scolarisés avaient fermé leurs portes, n'ont pu atteindre leurs domiciles que tard la nuit après une longue marche, dans le froid et la neige, sur les chemins sinueux de la montagne.

A ceux dont le père de famille est parti chercher du ravitaillement et n'est revenu qu'au bout d'une semaine d'errance dans la montagne car le véhicule qui transportait les provision s'est englué dans la boue et la neige.

A ceux qui font commerce de la cause amazighe, à ceux qui ont pris les besoins immédiats et vitaux à la légère, à nos sommités nationales qui n'ont pas réagit à la douleur de ceux qui ont perdu leur mère ou un être cher dans les montagnes, à cause du froid, de la neige, de la maladie, des inondation et du manque de moyens.

Signé : un actif associatif, le 2/02/2015
 
intolérable et inadmissible que lETat n agisse pas concrètement en faveur de ces populations démunies ...
mourrir de froid dans la quasi indifférence en 2015
que Dieu puisse leur venir en aide
:pleurs:
 
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