Imider: l'eau des berbères, l'argent du roi.

UNIVERSAL

---lcdcjve---
VIB
Les effets dévastateurs de la mine d'Imider sur les populations Les populations amazighes qui vivent près de la mine d'argent d'Imider, au Maroc, dénoncent ses effets dévastateurs sur leur écosystème.
A 1500 mètres de hauteur, sur le mont Alban, des hommes semblent assurer la garde. Posté sur une colline du «toit du Maghreb», comme est communément appelé le massif du Haut-Atlas, leur immense guérite de pierre est recouverte de graffitis et de banderoles. Etrange endroit que ce relief désertique pour une manifestation.

Cela fait deux ans et demi que ces militants reclus tiennent des rassemblements, mais les sommets environnants ne font toujours pas d’écho à leurs revendications. Issus de la commune voisine d’Imider, ils viennent régulièrement tutoyer les cimes pour protester contre une entreprise minière qui pompe l’eau de la région et pollue ses sols.

En 2011, quelques Berbères ont initié la fronde, raconte The New York Times. Excédés de ne recevoir de la mine que des rejets polluants, ils sont montés sur la colline pour couper l’approvisionnement en eau de la société métallurgique d’Imider (SMI). Depuis, ils n’ont cessé d’en dénoncer les atteintes à l’environnement.

«Nous étions prêts à discuter. Mais personne n’a fait attention à nous, donc nous avons fermé l’arrivée d’eau. Ils prennent l’argent et nous laissent des déchets», s’emporte Brahim Udawd, un des leaders du mouvement. Tous réclament que la compagnie, qui exploite la mine d’argent la plus productive d’Afrique, réduise son empreinte écologique et fasse travailler plus de gens de la communauté.

«Nous sommes ici depuis deux ans et demi et personne n’entend nos appels à l’aide. J’ai voté en faveur de la nouvelle Constitution car j’espérais du changement, plus d’égalité. Mais nous sommes seulement égaux dans la pauvreté», explique Mina Ouzzine.

En 2011, quand le printemps arabe a désarçonné Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte, le roi du Maroc, Mohammed VI, a réussi à contenir les manifestations en offrant de réformer la Constitution et en garantissant plus de pouvoir au gouvernement élu et plus de liberté aux Marocains. Mais cela n’a pas aidé la population qui vit à Imider.

«Dans les années 1990, nous avions des arbres, des fruits, de l’huile, des amandes. Mais tout ça n’existe plus depuis que la mine a commencé à pomper l’eau. Depuis que nous avons coupé leur eau, en 2011, nos puits commencent à se remplir de nouveau», observe Bou Tahar, un agriculteur de 70 ans.

L'entreprise, qui a été contrainte de trouver une nouvelle source d'eau, a vu sa rentabilité chuter après les premières manifestations. Mais ses dirigeants ne se démontent pas. Pour l'un d'eux, Farid Hamdaoui, les études d’impact indiquent que la mine n’a pas d’influence sur l’approvisionnement en eau des populations locales et ne nuit pas à l’environnement.

«Nous recyclons 62% des eaux usées, et nous avons l’autorisation de l’Etat pour pomper l’eau dont nous nous servons», se défend M. Hamdaoui.
http://www.slateafrique.com/433913/maroc-effets-devastateurs-mine-imider-populations
 

Siphax1

ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ - Tamazɣa
VIB
Aman w'winthen aith bu R'ɣman...!
ⴰⵎⴰⵏ ⵡ'ⵡⵉⵏⵝⴻⵏ ⴰⵢⵝ ⴱⵓ ⵕ'ⵖⵎⴰⵏ
Abu Nahab et sa clique ont laissé quand même un peu d'eau parmi les cailloux pour les chèvres. C'est "l'argento" qu'ilS ne laissent pas. Parceque les "Berberi" ne savent pas quoi en faire.


L'eau des Berbères.jpg
 
Dernière édition:
Haut