Impôts : le gabon réclame 800 millions de dollars à total

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Le gouvernement du Gabon a déclaré que la filiale locale du pétrolier français Total devait encore payer 805 millions de dollars d'impôts pour la période 2008 - 2010, rapporte l'agence de presse Reuters.
Alors que le Gabon a tout juste soldé un litige fiscal avec Addax Petroleum, filiale du chinois Sinopec, qui a conduit la société à verser au gouvernement un peu plus de 400 millions de dollars, il vient d'annoncer qu'il réclamait 805 millions de dollars à Total Gabon. Cette demande du gouvernement gabonais correspond à un ajustement fiscal pour la période 2008 - 2010 et fait suite à un audit de l'industrie pétrolière entamé en 2010 par l'État. Total Gabon a déclaré qu'il contesterait cette demande d'impôt, ajoutant qu'elle était "infondée" et se disant confiant que les discussions avec le gouvernement trouveraient une issue favorable.

Le gouvernement a quant à lui déclaré que le rejet par Total de sa demande d'imposition prouvait sa "mauvaise foi". "L'administration déplore cette attitude, caractérisée par une tendance à ne tenir compte que de son point de vue", a affirmé le directeur général des impôts du Gabon, Joël Ogouma, dans un communiqué envoyé à Reuters le vendredi 21 février, mais daté de jeudi. "Les autorités déplorent la mauvaise foi de Total Gabon qui, malgré sa taille, reste un contribuable comme les autres, soumis aux lois et règlements de la République gabonaise", a-t-il encore déclaré.

La dispute entre Total et le Gabon est suivie de très près par les potentiels nouveaux investisseurs dans le secteur énergétique du pays d'Afrique centrale. En effet, le gouvernement est en pleine restructuration du secteur alors qu'il essaie de doubler la production à 500 000 barils par jour. "D'autres entreprises seront soumises à des contrôles fiscaux similaires", a déclaré un haut fonctionnaire du ministère du Pétrole à Reuters, sous condition d'anonymat.

Total est la plus ancienne compagnie pétrolière étrangère au Gabon et détient 58,28 % de Total Gabon. Le gouvernement gabonais en détient quant à lui 25 %. Une source du secteur a déclaré que cette participation du gouvernement était susceptible d'aider à accélérer la résolution du litige.


Source : Jeune Afrique
 
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