Incendie de la mosquée Yassouf en Cisjordanie

Espiegle69

Evil Halouf
Dans le petit village palestinien de Yassouf, en Cisjordanie, les ruines d'une mosquée ravagée par les flammes vendredi sont devenues le symbole d'un inextricable conflit autour du sort des colons juifs.

Ces derniers sont accusés d'avoir commis cet acte qui était certain d'attiser les tensions, dans l'espoir de torpiller toute velléité de négociation israélo-palestinienne ou d'initiative diplomatique américaine.

Le geste de ces colons constitue une réponse directe à l'annonce, fin novembre, par le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, d'un gel -partiel et très sélectif- de la construction de nouvelles colonies pendant dix mois. Un geste beaucoup plus adressé à Washington et à Barack Obama, plutôt qu'en direction des Palestiniens, qui l'ont d'ailleurs jugé insuffisant.

Mais ce geste modeste, puisqu'il excluait Jérusalem-Est et comportait de très nombreuses exceptions pour des raisons de « sécurité », a enflammé les colons de Cisjordanie, qui s'estiment trahis par le gouvernement le plus à droite depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948. Ils ont bruyamment manifesté cette semaine sous les fenêtres du Premier ministre à Jérusalem, sous le mot d'ordre « stop au gel ».

Et, comme à plusieurs reprises depuis le début du processus de paix avec les Palestiniens en 1993, les plus extrémistes d'entre eux sont passés à l'acte pour saboter les décisions gouvernementales, avec l'incendie de cette mosquée. La violence appelle la violence : une Israélienne a été poignardée par un Palestinien samedi soir, et légèrement blessée.

Le président israélien Shimon Pérès, le premier ministre Benyamin Netanyahou et le ministre de la défense Ehud Barak, tentent depuis trois jours de calmer la tension en condamnant fermement ce geste « contraire à tous les principes moraux de l'Etat d'Israël », selon Péres. Netanyahou a ordonné qu'on arrête les auteurs de cet acte.

Le problème est que la crédibilité du gouvernement est bien mince. Benny Begin, ministre sans portefeuille appartenant à l'aile droite du cabinet, mais surtout fils de son père, l'ancien chef du Likoud Menahem Begin, a semé le trouble en déclarant que malgré le « gel », il y aurait 10 000 colons de plus en 2010 en Cisjordanie.

Begin a affirmé que la construction en cours de 3 000 logements de plus dans les territoires palestiniens conquis en 1967 serait menée à son terme.

Embarras du gouvernement, d'autant qu'au même moment, Netanyahou a fait approuver ce dimanche par le Conseil des ministres un plan de financement de colonies dites de « priorité nationale », contenant des zones de « sécurité » exclues du moratoire annoncé quelques jours plus tôt.

Les travaillistes, pourtant membres de la coalition, ont eu la surprise d'y trouver des zones situées au coeur de la Cisjordanie et pas seulement aux frontières avec Israël, contrairement aux assurances qui leur avaient été données, et leurs cinq ministres ont voté contre ce plan lors de la réunion du cabinet.

Au cours de la réunion de dimanche, selon Haaretz, le ministre de la défense Ehud Barak a mis en garde qu'une partie des sommes débloquées « risque de terminer entre les mains de l'extrême droite ». De quoi sérieusement entamer le crédit des annonces officielles successives.

Cette confusion, doublée de la tension suscitées par l'agitation des colons, crée une nouvelle situation dangereuse, susceptible de déboucher sur une nouvelle explosion de violence.

La Cisjordanie compte aujourd'hui près de 300 000 colons juifs, auxquels il faut ajouter les quelque 180 000 habitants israéliens de Jérusalem-Est, également considérés comme des résidents illégaux par la communauté internationale, comme vient de le réaffirmer une déclaration européenne qui qualifie Jérusalem de « future capitale de deux Etats ».

Situation d'autant plus préoccupante que Barack Obama, après avoir annoncé haut et fort qu'un déblocage au Proche Orient était sa priorité, s'est singulièrement dévalorisé dans cette région. Le petit tour de piste diplomatique d'Hillary Clinton, sa ministre des Affaires étrangères, et de son émissaire spécial Georges Mitchell n'a donné aucun résultat.

Cet épisode a été perçu par la partie palestinienne comme une capitulation devant l'intransigeance de Netanyahou, suscitant un peu plus de désespoir et de sentiment d'abandon.

Tout ceci n'augure rien de bon alors qu'on approche du premier anniversaire de la guerre de Gaza, le 26 décembre, et que rien n'est réglé sur ce front-là non plus.

Il n'y a pas au Proche-Orient aujourd'hui de guerre comme en Afghanistan, d'attentats à répétition comme à Bagdad ou à Peshawar, pas non plus de tension diplomatique extrême comme avec l'Iran.

Il y a une succession de symboles inquiétants, de décisions hasardeuses, de petites humiliations et d'absence de perspective qui donne envie de crier : attention, danger !

Source : Rue 89
 
quand c'est une mosquée qui brule en France, tout le monde en parle,mais quand c'est dans un pays arabe tout le monde sans fou
je vois juste que ce sujet n'attire pas beaucoup de commentaire...
 
quand c'est une mosquée qui brule en France, tout le monde en parle,mais quand c'est dans un pays arabe tout le monde sans fou
je vois juste que ce sujet n'attire pas beaucoup de commentaire...

Il n'y a aucun commnetaire à faire ...juste à lire et relire les mêmes choses depuis des années....avec un sentiment d'imouissance !

Les droits de l'homme sont baffoués au quotidien par la soit disant seule démocratie de la région....et certains vont me critiquer pour mes posts "antisionistes"...de quoi me faire sourire jaune !
 

Espiegle69

Evil Halouf
Il n'y a aucun commnetaire à faire ...juste à lire et relire les mêmes choses depuis des années....avec un sentiment d'imouissance !

Les droits de l'homme sont baffoués au quotidien par la soit disant seule démocratie de la région....et certains vont me critiquer pour mes posts "antisionistes"...de quoi me faire sourire jaune !

J'ai l'impression que Israël a de plus en plus de mal à cacher empecher les exactions de ses citoyens.

Cet Etat devient de plus en plus religieux, il y a 40 ans, Tsahal était totalement laïque et les colons étaient minoritaires.

Le sionisme originel laic socialisant des Kibboutz à dominante ashkénaze a laissé sa place à un sionisme religieux Russo-séfarade quasi fasciste.
 

limadala

Où suis-je?
quand c'est une mosquée qui brule en France, tout le monde en parle,mais quand c'est dans un pays arabe tout le monde sans fou
je vois juste que ce sujet n'attire pas beaucoup de commentaire...
A titre info, des mosquées qui brulent ne touchent pas uniquement la palestine. As-tu oublié la guerre en irak et autres où des mosquées sont tous les jours la cible de bombes...
Et personne n'en parle non plus...
 
J'ai l'impression que Israël a de plus en plus de mal à cacher empecher les exactions de ses citoyens.

Cet Etat devient de plus en plus religieux, il y a 40 ans, Tsahal était totalement laïque et les colons étaient minoritaires.

Le sionisme originel laic socialisant des Kibboutz à dominante ashkénaze a laissé sa place à un sionisme religieux Russo-séfarade quasi fasciste.

Russo-séfarade ? Je voudrais bien voir ce qu'il en est vu que c'est encore les ashkénaze qui on main mise sur tout dans le domaine religieux en Israël...
 
A titre info, des mosquées qui brulent ne touchent pas uniquement la palestine. As-tu oublié la guerre en irak et autres où des mosquées sont tous les jours la cible de bombes...
Et personne n'en parle non plus...

Exactement ... Pakistan, Irak, etc. Mais bon ça ne compte pas, eux détruisent des mosquées pour la bonne cause j'en suis certain !!

Voilà un beau geste qui en entraînera d'autres j'espère !

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu..._evoque_la_shoah_face_a_une_mosquee_ince.html
 
quand c'est une mosquée qui brule en France, tout le monde en parle,mais quand c'est dans un pays arabe tout le monde sans fou
je vois juste que ce sujet n'attire pas beaucoup de commentaire...

où est l'intérêt de se soucier de tout si on ne se préoccupe de rien? Cette philosophie est le mal du siècle.
 
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