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VIB
Des centaines de sadhus indiens, des sages ayant fait vu de pauvreté, ont manifesté lundi 18 juin à New Delhi contre un projet de construction de plus de cinquante barrages sur le Gange, dont les eaux sont considérées comme sacrées par des millions d'hindous.
Sadhus et écologistes estiment que les projets de barrages - 14 ouvrages en construction, 39 dans les cartons - sur le fleuve et ses nombreux affluents risquent de l'étrangler à sa source et de menacer l'écosystème. "Notre mère le Gange est en train d'être assassinée par le gouvernement. Il va s'assécher si tous les barrages sont construits", dénonce Swami Mukteshawar, un militant de l'association Ganga Mukti Mahasangram ("Bataille pour sauver le Gange").
"Les barrages vont transformer ce fleuve puissant en un filet d'eau. Nos eaux sacrées vont être détournées et utilisées pour générer de l'hydroélectricité. C'est choquant", ajoute-t-il. Une dizaine de sadhus, en robe traditionnelle safran, ont débuté depuis lundi une grève de la faim dans le centre de New Delhi pour alerter l'opinion.
"Les barrages seront construits sur nos cadavres. Ils peuvent mélanger notre sang au ciment", a lancé un autre sage, Swami Aseemanand, 65 ans, qui se baigne dans les eaux du Gange depuis plus de trente-cinq ans, dans l'Uttar Pradesh (nord). Les fidèles hindous pensent que le fleuve sacré a le pouvoir de purifier les péchés et de les libérer du cycle des réincarnations. Ainsi, les cendres des défunts y sont déversées pour leur garantir une meilleure vie future.
Au-delà des superstitions religieuses, un récent rapport (PDF) présenté par un organisme gouvernemental, le Wildlife Institute of India, recommande d'abandonner trente-quatre projets de barrage sur le Gange sur les rivières Alaknanda et Bhagirathi - les deux principaux affluents du Gange de l'état d'Uttarakhand -, au nom des préoccupations environnementales.
"Le Gange est en sérieux danger", estime Himanshu Thakkar, un expert en ressources aquatiques au sein du Groupe de recherche sur les barrages, les rivières et les populations en Asie du sud. "On devrait abandonner la construction de barrages, parce qu'ils causent des dommages irréversibles sur la biodiversité", préconise-t-il.
LÉGER RECUL DU GOUVERNEMENT
Faisant suite à ce rapport, trois membres de la National Ganga River Basin Authority (NGRBA) ont menacé de démissionner, si rien n'était fait pour préserver l'environnement. Créé en 2009, cet organisme est chargé d'élaborer une approche globale des problèmes du fleuve en rassemblant le gouvernement, les Etats traversés par le fleuve et la société civile.
Sadhus et écologistes estiment que les projets de barrages - 14 ouvrages en construction, 39 dans les cartons - sur le fleuve et ses nombreux affluents risquent de l'étrangler à sa source et de menacer l'écosystème. "Notre mère le Gange est en train d'être assassinée par le gouvernement. Il va s'assécher si tous les barrages sont construits", dénonce Swami Mukteshawar, un militant de l'association Ganga Mukti Mahasangram ("Bataille pour sauver le Gange").
"Les barrages vont transformer ce fleuve puissant en un filet d'eau. Nos eaux sacrées vont être détournées et utilisées pour générer de l'hydroélectricité. C'est choquant", ajoute-t-il. Une dizaine de sadhus, en robe traditionnelle safran, ont débuté depuis lundi une grève de la faim dans le centre de New Delhi pour alerter l'opinion.
"Les barrages seront construits sur nos cadavres. Ils peuvent mélanger notre sang au ciment", a lancé un autre sage, Swami Aseemanand, 65 ans, qui se baigne dans les eaux du Gange depuis plus de trente-cinq ans, dans l'Uttar Pradesh (nord). Les fidèles hindous pensent que le fleuve sacré a le pouvoir de purifier les péchés et de les libérer du cycle des réincarnations. Ainsi, les cendres des défunts y sont déversées pour leur garantir une meilleure vie future.
Au-delà des superstitions religieuses, un récent rapport (PDF) présenté par un organisme gouvernemental, le Wildlife Institute of India, recommande d'abandonner trente-quatre projets de barrage sur le Gange sur les rivières Alaknanda et Bhagirathi - les deux principaux affluents du Gange de l'état d'Uttarakhand -, au nom des préoccupations environnementales.
"Le Gange est en sérieux danger", estime Himanshu Thakkar, un expert en ressources aquatiques au sein du Groupe de recherche sur les barrages, les rivières et les populations en Asie du sud. "On devrait abandonner la construction de barrages, parce qu'ils causent des dommages irréversibles sur la biodiversité", préconise-t-il.
LÉGER RECUL DU GOUVERNEMENT
Faisant suite à ce rapport, trois membres de la National Ganga River Basin Authority (NGRBA) ont menacé de démissionner, si rien n'était fait pour préserver l'environnement. Créé en 2009, cet organisme est chargé d'élaborer une approche globale des problèmes du fleuve en rassemblant le gouvernement, les Etats traversés par le fleuve et la société civile.