Industrie automobile : Les atouts de la plateforme Maroc

  • 80% de la production dédiée à l'export
  • Investissements: 24,6 milliards de DH en 6 ans
  • L'ingénierie et la conception: les métiers pointus à développer

Les exportations, production et investissement observent un trend haussier depuis 2005. Leurs taux de croissance annuels respectifs sont de 20, 13 et 37,8%

L'industrie automobile a le vent en poupe. Le site Maroc se positionne désormais en plateforme régionale compétitive de production et d’exportation. Pour y arriver, une feuille de route industrielle dédiée à l’automobile a été mise en place par l’Etat.

Le site Maroc compte déjà trois zones industrielles majeures abritant les équipementiers automobiles. Il s'agit de Tanger free zone, Atlantic free zone et Tanger automotive city (TAC) sans oublier les zones de Nouaceur, Aïn Sebaâ et Bouskoura à Casablanca. "Le site de production Maroc est destiné principalement au marché international. Près de 80% de la production du secteur automobile est destinée à l’export. Pour le cas de Renault, plus de 90% de la production sera destinée au marché euro-méditerranéen", tient à préciser Ahmed Réda Chami, ministre du Commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies (MCINT).

Globalement, le secteur a généré des investissements de l'ordre de 24,6 milliards de DH depuis 2005 (hors investissements de Renault-Tanger), soit un taux de croissance annuel moyen de 37,8%. Le Maroc abrite près de 160 entreprises spécialisées qui emploient quelque 51.827 personnes. Des ressources spécialisées principalement dans l'emboutissage, le câblage, verre, pièces plastiques, mécanique, électronique.

. En revanche, "nous devrons développer d'autres métiers plus pointus, notamment l'ingénierie et la conception", signale Mohamed Ouzif, directeur de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce automobile (Amica). Pour sa part, la fabrication de blocs moteurs requiert un volume de production beaucoup plus important et de lourds investissements.
Les accords de libre-échange qu'a conclus le Maroc avec l'UE, les Etats-Unis, la Turquie et l'accord Quadra ont permis au Royaume d'ouvrir son économie sur l'environnement régional et international. "Par ces accords, le Maroc offre une réelle opportunité pour les investisseurs désirant une meilleure fructification de leurs capitaux, une forte diversification de leurs marchés, tout en ayant la possibilité de garder leurs clients dans leur sphère d’influence", explique Chami. A titre d'exemple, l'implantation de l'usine Renault à Tanger a généré près d'un milliard d'euros. De plus, ce site contribuera au développement massif et accéléré de l'industrie automobile marocaine. Sur le plan local, l’impact de ce projet sera bénéfique pour l’ensemble du secteur. En effet, Renault n’est que la partie visible de l’iceberg. Plusieurs équipementiers de renom s’installent depuis un an au Maroc. 18 équipementiers de rang 1 et une trentaine de rang 2 sont déjà présents au Maroc pour fournir l'usine.
 

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En fait, les exportations observent un trend haussier depuis 2005. Rien qu'en 2010, les exportations ont atteint près de 19 milliards de DH. En cumul, le taux de croissance annuel moyen est de 20,3% (depuis 2005). En volume, le Maroc devra produire près de 400.000 véhicules en 2015, dont 90% orientés vers le marché euro-méditerranéen. "Et ce n'est que le début", souligne Ouzif. Néanmoins, pour se positionner avec des pays tels que la Turquie (2 millions de véhicules produits), l'inde ou même la Chine (18 millions de véhicules), "le Maroc a du chemin devant lui", conclut le directeur de l'Amica.

Le développement des investissements dans l’industrie automobile a commencé à être perceptible à partir de la période 2003-2004. L’engouement pour TFZ (Tanger free zone), l’effet d’entraînement que suscite déjà l’usine de Renault et la dynamique enclenchée par le port de TangerMed ainsi que la visibilité qu’offre le plan Emergence… sont autant de facteurs qui expliquent les multiples investissements dans les équipements automobiles. Aujourd’hui, le pays suscite l’intérêt d’autres constructeurs et donneurs d’ordre internationaux. Des majors soucieux d’optimiser leurs coûts de production. Parmi ces derniers, l’on cite notamment PSA (Peugeot/Citroën), Volkswagen, BMW… C’est dire que le nouvel écosystème donne plus de crédibilité à la vocation industrielle du Maroc. Il devient un levier important qui positionne la plateforme sur le plan régional.

A terme, l’objectif est de se positionner dans un marché de 5 millions de voitures à portée logistique immédiate. Les exportations de voitures ont commencé avec la Logan en 2007. Elles ont concerné la France, l'Allemagne et l'Espagne. Les derniers marchés débouchés à l'export du Maroc sont l'Egypte et la Tunisie, mais les volumes sont encore faibles. Rien qu'en 2010, la Somaca a produit près de 50.000 véhicules, notamment les gammes Dacia Logan, Sandero et Sandero Stepway. Le plan de formation sectoriel dédié aux besoins de cette industrie concerne 70.000 nouveaux lauréats prévus pour 2015. Pour ce faire, le ministère de tutelle compte construire 4 instituts à travers le pays.

L'economiste
 
Je sais que d'autres pays exploitent déjà leurs gisements.. à l'image de la Lituanie.

L'heure est grave, le brut atteint des pic qui deviendront bientôt des cours normaux, et même les pays développés en souffrent, qu'en dire du Maroc.
 
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