Inondation au gahrb

Apres de longues années de sécheresse, Le Maroc a connu pendant ces deux dernières années des précipitations abondantes et fréquentes ; (Importantes en durée et en intensité) .Les inondations ont causés des dégâts considérables, plusieurs régions sont touchées ? Une catastrophe naturelle qui se répète deux années de suite et plus particulièrement dans le Gharb, cette plaine agricole fertile, qui joue un rôle important dans le développement et l’économie de toute la région .
La proximité des rivières, Sebou d’un coté et Ouergha de l’autre sans oublier baht, avec la forte pluviométrie, et la décharge des excès d’eau des barrages, des crues importantes sont provoquées emportant matériel, cheptel, et culture…
Plusieurs vergers sont englouties, des arbres et des animaux qui meurent sous le regard impuissant des producteurs, une grande tragédie qui se répète deux fois de suite ; des milliers d’hectares remplies d’eau et de boue, toutes les cultures détruites à cause de la stagnation des eaux .des jeunes plantations submergées par les eaux et la boue .des ruches emportées causant la mortalité d’un nombre important des abeilles ,en cette periode de l’année plusieurs especes fruitiers sont en fleur ,les agrumes ,certaines varietés de pommier et de pecher .
les fleurs qui echapperont à la chute à la suite de la stagnation des eaux et de la boue ,n’auront pas non plus la visite des abeilles ,soit donc une mauvaise pollinisation et par conséquent des rendements en qualité et en quantité mediocres .il est encore très tot en effet pour evaluer les dégats financiers qui sans doute sont importants pour l’ensemble des producteurs de la region ?
L’avenir des plantations et de l’agriculture en général dans toute la région est compromis.
Des maisons effondrées, des ponts détruits, des routes coupées, des dizaines de douars ont été anéantis, d’autres isolés ou complètement pris au piège, des familles ont perdu leur maisons, tout leur bien ont été emporté par la force de la crue..
Plusieurs bêtes de part et d’autres des fleuves sont mortes, des vaches, des brebis et des chèvres, il y’a aussi des ânes et des mulets.
Le froid, la pluie qui continue de tomber causant plus de victimes, des vents violents qui soufflent, des coupures d’eau et d’électricité, des enfants qui pleurent… ? La nuit longue et noire sans sommeil sous des abris de misères ! Des tentes couvertes de plastiques, l’angoisse, la peur, la panique, c’est un vrai désastre !
Une réflexion régionale, sérieuse et profonde faisant appel aux différentes compétences concernées doit être amplement discutée pour pouvoir apporter des solutions adéquates et définitives ; cette réflexion doit porter sur les aspects suivants :
-la construction d’autres barrages tout le long des fleuves à risque, au lieu de construire un énorme barrage ; cas du barrage Al Wahda ;(3milliards de mètre cube), Driss premier ou encore El Ganzra, il est plus prudent d’en construire plusieurs. Des retenues successives et bien étudiées tout le long du fleuve amortiront certainement le choc à la fois des inondations et les déversements des eaux des barrages.
-Un diagnostic précis et une analyse réelle de la situation en relation avec une volonté politique sérieuse sont de nos jours d’une urgente nécessité pour pouvoir non seulement trouver des solutions mais surtout pour les pratiquer de manière responsable sur le terrain.
-entretenir et élargir de manière préventive et permanente les lits de tous les fleuves :
-Voir même s’il y’a des possibilités de modifier quelques passages dans leur trajectoire et plus particulièrement les endroits à grand risque, ou proches des habitations !
-voir aussi des possibilités de provoquer des communications entre les dits fleuves notamment ceux qui sont proches l’un de l’autre, cas de Sebou et ouergha dans la région de KHenichet .
Le contrôle permanent et attentif doit porter aussi sur l’état des différents ponts qui se trouvent sur ses fleuves.
- une meilleure répartition et installation de drains et pourquoi pas d’autres fleuves artificiels qui pourront supporter les inondations à venir ; La plaine du Gharb nécessite en effet une expertise tout au long et au large, en se basant sur les réalités des dégâts causés par les débordements de ces fleuves et par les déversements des barrages ? Sachant bien entendu qu’avec le réchauffement climatique il faut s’attendre au pire ? La sécheresse tout comme les inondations doivent êtres sérieusement prises en considération à l’avenir en les intégrant comme variables dans l’équation du développement dans toutes les régions du pays.Chermed 03/2010
 
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