"Inspire", la bible du djihadiste solitaire

De Mohamed Merah, auteur présumé de l'assassinat de sept personnes en France en mars 2012, aux frères Tsarnaev, responsables présumés de l'attentat de Boston en avril 2013, en passant par Michael Adebolajo et son complice qui ont assassiné à coups de couteau de boucher un jeune soldat à Londres, la menace djihadiste tend à s'incarner ces dernières années dans la figure de "loups solitaires".

Des petits soldats du djihad mondial autoradicalisés sous l'influence des discours de prédicateurs islamistes radicaux entendus sur Internet. Les forums de discussion et les réseaux sociaux sont devenus un espace de recrutement de nouveaux adeptes et un lieu d'échange privilégié de ressources idéologiques et opérationnelles. Et, dans cette sphère du "djihad électronique", le magazine Inspire est souvent désigné comme l'inspirateur de ces loups solitaires.

Lancé en juillet 2010 par Al-Qaida en péninsule Arabique (AQPA), ce magazine trimestriel a marqué un tournant dans la stratégie de communication et de recrutement d'Al-Qaida. Alors que plusieurs magazines existaient déjà en arabe, Inspire est le premier rédigé en anglais. Sur quelque 70 pages, le magazine égrène des contenus politiques et théologiques, ainsi que des conseils pratiques pour mener le djihad, mis en valeur par un travail d'édition léché, riche en photographies couleur et en infographies.

Diffusé en PDF sécurisé sur des listes de diffusion et des forums spécialisés, Inspire est aisément accessible en ligne et ne cesse de gagner de nouveaux lecteurs. Le nombre de téléchargements est passé de 12 000 en 2011 à 82 000 pour le dernier numéro, paru en mars 2013. Ce numéro 10 a également été retwitté 7 300 fois et mentionné par des internautes 217 000 fois. "Il y a une attente et un intérêt renouvelé à l'approche de la publication d'un nouveau numéro. Quinze jours avant, les internautes en discutent déjà sur les forums. Chacun de ses articles est repris et suscite des thèmes de discussion", commente Mathieu Guidère, islamologue. En fins communicants, ses créateurs font monter la pression quelques jours avant chaque parution.

La suite ici:

http://www.lemonde.fr/international...ble-du-djihadiste-solitaire_3421026_3210.html
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Il y a ça aussi, qui est intéressant et éclaire sur les processus de radicalisation.

Je cite plus bas, juste pour résumer : la radicalisation ne se ferait apparemment pas dans un contexte communautaire, et serait plutôt un processus individuel.

« La radicalisation dans les mosquées est devenue quasiment impossible » (religion.blog.lemonde.fr). 31 Mai 2013.
Je ne crois pas à la prédominance d’une radicalisation interpersonnelle suite à la rencontre avec un prêcheur ou un imam radical. Tout comme la figure du « grand frère positif », modèle d’intégration dans les banlieues, qui ne fonctionne pas vraiment, celle du « grand frère » radical n’est pas forcément opérante. Le canal de radicalisation est aujourd’hui principalement virtuel et individuel. Il n’est pas communautaire. […]

[…] Mais, aujourd’hui, ceux qui ont l’intention de passer à l’acte se coupent des mosquées ou quand ils y restent, ils normalisent leur comportement. "L’islam de France", les « imams républicains » n’empêcheraient pas le passage à l’acte de gens comme Alexandre. En outre, il faut rappeler que les personnes concernées sont souvent à la fois à la marge de la société mais aussi à la marge de la « communauté » musulmane.
 

Ruh75

VIB
De Mohamed Merah, auteur présumé de l'assassinat de sept personnes en France en mars 2012, aux frères Tsarnaev, responsables présumés de l'attentat de Boston en avril 2013, en passant par Michael Adebolajo et son complice qui ont assassiné à coups de couteau de boucher un jeune soldat à Londres, la menace djihadiste tend à s'incarner ces dernières années dans la figure de "loups solitaires".

Des petits soldats du djihad mondial autoradicalisés sous l'influence des discours de prédicateurs islamistes radicaux entendus sur Internet. Les forums de discussion et les réseaux sociaux sont devenus un espace de recrutement de nouveaux adeptes et un lieu d'échange privilégié de ressources idéologiques et opérationnelles. Et, dans cette sphère du "djihad électronique", le magazine Inspire est souvent désigné comme l'inspirateur de ces loups solitaires.

Lancé en juillet 2010 par Al-Qaida en péninsule Arabique (AQPA), ce magazine trimestriel a marqué un tournant dans la stratégie de communication et de recrutement d'Al-Qaida. Alors que plusieurs magazines existaient déjà en arabe, Inspire est le premier rédigé en anglais. Sur quelque 70 pages, le magazine égrène des contenus politiques et théologiques, ainsi que des conseils pratiques pour mener le djihad, mis en valeur par un travail d'édition léché, riche en photographies couleur et en infographies.

Diffusé en PDF sécurisé sur des listes de diffusion et des forums spécialisés, Inspire est aisément accessible en ligne et ne cesse de gagner de nouveaux lecteurs. Le nombre de téléchargements est passé de 12 000 en 2011 à 82 000 pour le dernier numéro, paru en mars 2013. Ce numéro 10 a également été retwitté 7 300 fois et mentionné par des internautes 217 000 fois. "Il y a une attente et un intérêt renouvelé à l'approche de la publication d'un nouveau numéro. Quinze jours avant, les internautes en discutent déjà sur les forums. Chacun de ses articles est repris et suscite des thèmes de discussion", commente Mathieu Guidère, islamologue. En fins communicants, ses créateurs font monter la pression quelques jours avant chaque parution.

La suite ici:

http://www.lemonde.fr/international...ble-du-djihadiste-solitaire_3421026_3210.html
Vous croyez vraiment à ces chose là ?
 
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