Interprétation coranique

Comment sait on qu'il faut interpréter un verset d'une certaine maniere et pas d'une autre, comment sait on s'il faut prendre le verset d'une manière littéral où imagée ?
 

Prizma

musulman
VIB
Comment sait on qu'il faut interpréter un verset d'une certaine maniere et pas d'une autre, comment sait on s'il faut prendre le verset d'une manière littéral où imagée ?
Non, à moin d'ête prophète ! En islam il n'y a pas d'inspiration qui interfère dans l'exégèse coranique... En revenche, la taqwa ouvre le voile des passion et on est pénétré par la science divine. Le Messager a dit :"Celui à qui Allah souhaite du bien, il le renforce en sciences religieuses".
 
Dernière édition:
Il faut faire ce qu'on appelle une analyse distributionelle des champs sémantiques, et contexualiser les versets dans les sourates et en calibrant les mots utilisés les un en fonction des autres selon leurs sens permis jusqu'à identifier le sens recherché initial. Il faut aussi tenir à l'oeil la synchronie et la diachronie : les mots changent de sens d'une époque à une autre, il faut donc maîtriser l'arabe liturgique médiéval, la linguistique et si possible la rhétorique sémitique.

Ou alors juste tu as l'inspiration Divine.
 

Prizma

musulman
VIB
Ou alors juste tu as l'inspiration Divine.
Non Cause01, cela n'a aucune influence sur la compréhension du Coran. Tout sens potentiel valide du Coran est sahih ou mubah, car c'sst la parole d'Allah, donc infaillible ! Mais chaque ta'wil doit être soutenu de façon vérifiable par tous sans inférence extérieure.
 
Dernière édition:
Non, à moins d'être un prophète. En islam il n'y a pas d'inspiration qui interfère dans l'exégèse coranique... En revenche, la taqwa ouvre le voile des passions et on est pénétré par la science divine. Le Messager a dit : "Celui à qui Allah veut du bien, il le renforce en sciences religieuses".

Et le Kashf ?
 

Prizma

musulman
VIB
Et le Kashf ?
Non Cause01, cela n'a aucune influence sur la compréhension du Coran. Tout sens potentiel valide du Coran étant sahih ou mubah, car c'est la parole d'Allah ! Mais chaque ta'wil doit être soutenu de façon vérifiable par tous.
 
Dernière édition:
Non Cause01, cela n'a aucune influence sur la compréhension du Coran. Tout sens potentiel valide du Coran est sahih ou mubah, car c'est la parole d'Allah, donc infaillible ! Mais chaque ta'wil doit être soutenu de façon vérifiable par tous.

Donc tu soutiens que l'approche scientifique permet de comprendre si il faut interpréter littéralement ou au figuré ?
 

Prizma

musulman
VIB
Tu crois ? Très bien passons.

Et ça donne quoi tes recherches du coup ? Le Coran est à prendre au sens littéral ou figuré, ou ça varie selon les versets ? (en excluant les "expressions" typiquement arabes bien sûr)
Il faut tenir compte de l'usage de la langue de l'époque et cerner le sens recherché de façon systématique, comme je l'ai mentionné supra.
 
Donc pour l'interpréter il faut prendre le verset dans son contexte (par exemple pour qui a t il était écris) mais comment sait on quand le verset fut ecrit ?
 
De fait. Prends l'exemple de dtaraba : dtaraba mathalan, fal-yadtibna bi khumurahenna etc.

Ah ça me donne envie d'ouvrir un topic mais y'en a trop de nouveaux, je vais attendre que ça se tasse in sha Allah.

Juste pour info, donne-moi ton avis sans argumenter à cause du HS : verset 4-34 tu ne crois pas que c'est "frapper" ?
 

Prizma

musulman
VIB
Ah ça me donne envie d'ouvrir un topic mais y'en a trop de nouveaux, je vais attendre que ça se tasse in sha Allah.

Juste pour info, donne-moi ton avis sans argumenter à cause du HS : verset 4-34 tu ne crois pas que c'est "frapper" ?
Non, il s'agit de l'idée de "se coller contre elle" après une période de séparation des couches, en sorte que si elle devient conciliante, le différent soit réparé : ou alors justifier le divorce. J'en traite sur mon blog ci-dessous si cela t'intéresse :

http://la-femme-en-islam.blogspot.be/2013/09/le-coran-autorise-t-il-de-battre-les.html
 

Prizma

musulman
VIB
Donc pour l'interpréter il faut prendre le verset dans son contexte (par exemple pour qui a t il était écris) mais comment sait on quand le verset fut ecrit ?
Il y a tout un travail en arrière plan, comme la paléographie, la philologie, les mots choisis dans le verset étudié et dans les versets précédants et suivants... Autrement on ne sait pas isoler un sens particulier de façon vérifiable.
 

Prizma

musulman
VIB
Donc pour l'interpréter il faut prendre le verset dans son contexte (par exemple pour qui a t il était écris) mais comment sait on quand le verset fut ecrit ?
Parfois des exemples concrets sont plus parlants, je vais citer deux exemples qui sont assez simples à comprendre...

1. Le Coran mentionne dans la sourate al-Ahzab un chatiment double aux épouses du Prophète, et la moitié de celui de personnes libres aux esclaves... Ces deux versets qui sont parfois utilisés pour soutenir qu'il s'agirait de 200 ou de 50 coups de fouets sont un anachronisme. En effet, la sourate al-Ahzab est antérieure à la sourate al-Nur qui institue les cent coups de fouets. Les deux versets du dédoublement ou de la moitié de chatiment est donc une allusion au chatiment de l'au delà, d'ailleurs le mot utilisé dans ces deux versets est adhaab, pas jaza'.

2. Le fammeux verset (4,36) soutenu pour soutenir que le mari pourrait frapper son épouse est de même antérieur au verset (4,128) qui institue dans la même sourate le droit de divorce unilatéral de la femme.

-- > Or, al-Bukhari et d'autres sources rapportent que le Prophète a séparé Fatimah de Thabit ibn Qays qui l'a frappé en proposant à Fatimah de lui rendre le jardin qu'il lui avait offert comme dot de mariage : donc cet incident est postérieur au verset censé autoriser aux maris de frapper leurs épouses, or le Prophète a séparé Fatimah de son mari pour cause de violence conjugale.

-- > Donc, la contextualisation des versets dans le temps et dans le Coran est d'une importance centrale pour en avoir une bonne compréhension.
 
Dernière édition:

Amir45

Prince du 45
Comment sait on qu'il faut interpréter un verset d'une certaine maniere et pas d'une autre, comment sait on s'il faut prendre le verset d'une manière littéral où imagée ?

L'interprétation des textes n'est pas une pratique sunnite, mais chiite, et aussi de certains courant dit moderniste/reformiste tel que le coranisme par exemple.

Les musulmans de l'orthodoxie sunnites (dans les madhab) ont un rapport au texte different, ils ne doivent pas interpréter, mais expliquer le texte, c'est un travail qui se veut être objective.

L'ijtihad n'est pas de l'interprétation, c'est un effort de compréhension, c'est le fruit d'une methodologie.

Par exemple les malikites accordent énorment d'importance aux habitudes et traditions des premiers musulmans de Médine, c'est habitudes sont considéré comme une sunna héritée par l'action, et c'est pour les malekites une source juridique supérieure à la sunna orale (les hadiths). Cet methode a pousser l'imam Malik ibn Anas a ne pas appliquer plus de 70 hadiths qu'il a lui même rapporter.

On doit observer le Coran, la vie du prophète - pbsl -, les avis des compagnons, de leurs dissiples etc. On observe le texte, l'authenticité, la chronologie, le contexte, le bute visé etc.

Les écoles sont très sourcées, c'est énormément d'ouvrage qui nous a été transmi: muwatta, muwadana, muqadimat etc.

Les juristes émettent des avis juridiques basé (une étude, donc expliquable et vérifiable), sur des sujets et des contextes donnés. Le sheikh récoltes, presente et expliques les avis des juristes (de son école de réfférence) sur la question.

"L'opignons majoritaire est celui-ci et ils se basent sur ça ça et ça, le deuxieme avis est celui la et il ce base sur ça ça et ça etc."

(le sheikh peut éventuellement cité les avis des autres écoles sur la question).

Le fait de presenter les avis et les expliquer montre que aucun juriste en islam n'a le monopole de la vérité.

La division est interdite en Islam, mais la différence d'avis (avec ses convenances et ses conditions) entre les savants (compétents) est permise et c'est même une richesse intellectuel et une miséricorde pour la communauté.
 
Dernière édition:

Prizma

musulman
VIB
L'interprétation des textes n'est pas une pratique sunnite, mais plutôt chiite, et de certains courant dit moderniste/reformiste tel que le coranisme.

Les musulmans de l'orthodoxie sunnites ont un rapport au texte different, ils ne doivent pas interpréter, mais expliquer le texte, c'est un travail qui se veut à être objective.
Oui et non, c'est-à-dire qu'on n'impute pas de sens qui ne se trouve pas initialement dans les versets comme ça... Mais le ta'wil et le tafsir existe dans toutes les branches de l'islam. Le ta'wil est très grossièrmenet la façon de dériver le sens exact d'une racine de façon vérifiable... Le mot tafsir vient de la racine fa-sin-ra, qui dérive de l'araméen pchar et signifie l'idée de résoudre une chose...


((Sans s'hasarder trop loin, on peut rapprocher phonétiquement le terme tafsir du mot "bachar" (pchar), qui signifie "peau" ou "une personne physique, l'enveloppe charnelle", on retrouve l'idée de donner corps à une chose obscure...

Peut-être le rapprocher aussi sur le plan structurel des mots charh (développer, ouvrir) et jarh (ouvrir, blesser, etc.)... Dans une série de racines arabes trilitères, on retrouve de cette façon la lettre ha en troisième position qui semble différencier un même sème à partir d'une racine plus ancienne bilitère. On avait vu le cas avec çalat et çalaH...

La première lettre aussi répond à une variation similaire comme dans : waçat, bist ou qist...))
 
Dernière édition:

Amir45

Prince du 45
Il me semble que les sunnites n'utilisent pas le terme "interpréter" (ta'wil) contrairement aux chiites , mais utilisent le terme expliquer (charh), non ?

T'es partit trop loin pour moi avec la racine des mots, j'ai du mal a suivre. :timide:

Mais ma3liche, ça va me pousse a faire des recherches.
 
Dernière édition:

Prizma

musulman
VIB
Il me semble que les sunnites n'utilisent pas le terme "interpréter" (ta'wil) contrairement aux chiites , mais utilisent le terme expliquer (charh), non ? Apres Allahu Ahlem, j'ai répondu comme je crois savoir, mais je ne suis pas suffisament savant pour affirmer.
Non, le ta'wil existe dans le sunnisme aussi. Le charh concerne les ouvrages de hadith, de fiqh ou autre ouvrage classique...

Tu es partit trop loin pour moi avec la racine des mots, j'ai du mal a suivre.

Mais ma3liche, ça va me pousse a faire des recherches.
C'était disons un vol d'oiseau, attention il n'est pas question de rapprocher tout et n'importe quoi ! Il y a des règles rigoureuses à respecter en liguistique, autrement on peut faire dire n'importe quoi à un texte. Mon dernier post était une approche grossière, pour soutenir de tels liens il faut assembler des éléments de façon rigoureuses, je voudrais insister là-dessus.
 

IbnSalah

الله اكبر
L'interprétation n'est réalisable que sous certaines règles strictes sinon elle est acceptée que par l'ignorant qui l'a ferait et ses acolytes
 
Il me semble que les sunnites n'utilisent pas le terme "interpréter" (ta'wil) contrairement aux chiites , mais utilisent le terme expliquer (charh), non ?

T'es partit trop loin pour moi avec la racine des mots, j'ai du mal a suivre. :timide:

Mais ma3liche, ça va me pousse a faire des recherches.

Salam, Al Boukhary a parlé du ta'wil d'ailleurs il y a même un soit disant shaykh sunnite qui l'a critiqué la dessus ...
 

Prizma

musulman
VIB
Ibn al Jawzi a prouvé que le ta'wil n'est pas interdit (entre autre)
ibn Taymiyya aussi tient le ta'wil comme permis, et ne considère pas celui qui le fait comme pécheur. Je pense qu'on ne parlait pas du mot ta'wil dans le même sens. Le ta'wil au sujet des attributs Divins ou de la aqida ne sont pas identiquement reçus dans ahla al-Sunnah que le ta'wil en général. Par exemple, nombreux Sahabas expliquaient le sens visé dans certains versets en usant de synonymes pour les mots qu'ils voulaient "calibrer". Ta'wil signifiant le fait de faire parvenir une chose à sa destination.
 

Sohail777

Prends ton envol!
Ah bon où c'est écrit dans le Quran ''sciences religieuse''?
Non, à moin d'ête prophète ! En islam il n'y a pas d'inspiration qui interfère dans l'exégèse coranique... En revenche, la taqwa ouvre le voile des passion et on est pénétré par la science divine. Le Messager a dit :"Celui à qui Allah souhaite du bien, il le renforce en sciences religieuses".
 

compassion

il y a, un 3aflite dans chaque bougie
VIB
Comment sait on qu'il faut interpréter un verset d'une certaine maniere et pas d'une autre, comment sait on s'il faut prendre le verset d'une manière littéral où imagée ?
Dieu le dit quant le verset est imagée
66.10Allah a cité en parabole pour ceux qui ont mécru la femme de Noé et la femme de Lot. Elles étaient sous l´autorité de deux vertueux de Nos serviteurs. Toutes deux les trahirent et ils ne furent d´aucune aide pour [ces deux femmes] vis-à-vis d´Allah. Et il [leur] fut dit: "Entrez au Feu toutes les deux, avec ceux qui y entrent",
 
[8:29] Yaa ayyuhal ladziina aamanuu in tattaqullaaha yaj-'al lakum furqaanaw wa yukaffir 'ankum sayyi-aatikum wa yaghfir lakum wallaahu dzul fadhlil 'azhiim

Ainsi, on peut dire qu'un verset est sensé contenir un enseignement qui nous permet de discerner mieux les choses et gagner en prudence... et lire un verset de manière à chercher cet enseignement, ne pas se contenter de ce qui semble une simple description par exemple...
 

compassion

il y a, un 3aflite dans chaque bougie
VIB
Ainsi, on peut dire qu'un verset est sensé contenir un enseignement qui nous permet de discerner mieux les choses et gagner en prudence... et lire un verset de manière à chercher cet enseignement, ne pas se contenter de ce qui semble une simple description par exemple...
Je sait pas moi je suis partisan de se qui est simple ;)
 
Haut