Les islamistes marocains alertent sur le danger chiite au maroc

Le chiisme est dans le collimateur de plusieurs conférences au Maroc. Une campagne menée par les islamistes de tous bords. Même le MUR, la matrice du PJD, a rejoint le front anti-chiite.

Craignant les effets d’une vague chiite sur la stabilité du Maroc, les islamistes passent à l’attaque. Ils ont mis de côté leurs divergences pour se consacrer à l’ « ennemi » qui menacerait « la sécurité religieuse » des Marocains.
Dimanche, le salafiste Mohamed Maghraoui, sinistrement célèbre pour sa fatwa sur les mariages des filles de neuf ans, était la vedette d’une conférence organisée à Chamaâia, dans la région de Safi, placée sous le thème : « les dangers du chiisme sur l’individu et la société ».

Des religieux de moindre calibre ont également participé à la réunion. Les orateurs estimaient que les adeptes de la 2ème branche de l’Islam tentent d’induire en erreur les gens en relayant qu’ils ont uniquement des « différends » avec les salafistes et les wahhabites. Une version que les religieux marocains ont démentie pour ensuite surenchérir que le chiisme constitue une menace pour l’ensemble de la communauté sunnite. Une idée largement répandu dans la majorité des pays du Golfe, à l’exception du Sultanat d’Oman, et qui commence à se frayer un chemin au royaume, notamment après l’affaire de la fondation du Khat Rissali à Tanger.


Le MUR s'invite dans la campagne

Le Mouvement unicité et réforme (proche du PJD) s’invite également à cette campagne. Le samedi 21 mars à Rabat, la section locale du MUR accueillera trois religieux pour disserter sur « le chiisme, le phénomène, les dangers, la protection ».
Il y a quelques jours à l’occasion d’une conférence organisée à Agadir, le cheikh Abdellah Nahari, proche du MUR et libéré des contraintes politiques et de la tutelle du PJD, a déjà tiré à boulets rouges sur les jeunes marocains qui déclarent, publiquement sur des chaînes iraniennes, leur conversion au chiisme. Le prédicateur a mis en garde contre la poussée chiite sur la sécurité et la stabilité des pays musulmans.

Par ailleurs, il convient de souligner que plusieurs déclarations de responsables iraniens ont contribué à ce contexte de méfiance et de craintes, partagés par les religieux sunnites, vis-à-vis du chiisme.
La semaine dernière, Ali Younsi, un conseiller du président iranien annonçait la résurrection de l’ « empire iranien avec Bagdad comme capitale ».
Actuellement, la zone d’influence politique de Téhéran comprend la Syrie, le sud Liban, l’Irak et le Yémen du nord.

Source : Les islamistes alertent sur le danger chiite au Maroc
 
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