Aux journaleux de la presse occidentale dont les pupilles se dilatent et les papilles s'éveillent dès qu'il y a mention d'islam et qui titrent "Les Islamistes vainqueurs" aux législatives au Maroc, sachez que le PJD est "au pouvoir" depuis 2011. Il n'y a donc pas de quoi faire flipper les petits retraités européens qui viennent siroter leur cognac à la Mamounia.
Rien ne changera, car justement avec le PJD rien n'a jamais risqué de changer. D'ailleurs, cela fait 5 ans que Benkirane est au pouvoir et qu'il n'arrive toujours pas à y croire, nous non plus. Ceux qui nous font peur, ce ne sont pas les gens du PJD qui sont sous les feux des projecteurs, mais ce sont les partis qui opèrent dans l'ombre et qui ont été pondus par le système, les partis d'opportunistes et de certains technocrates qui changent de veste dès que le vent tourne.
Aussi, d'après la Constitution, Abdellah Benkirane est certes le "chef du gouvernement" (article 47) mais Sa Majesté le Roi est le "chef de l'Etat" (article 42), il ne faut pas être expert dans le normativisme kelsénien pour comprendre qui est au dessus de l'autre. Pour les domaines stratégiques tels que la sécurité, la politique internationale ou l'économie, seul le Roi du Maroc, au dessus du jeu politique et garant de la continuité de l'Etat, en est coutumièrement le décideur.
Par ailleurs, l'Islam est religion d'état au Maroc (article 3), la référence à l'Islam en politique est présente au sein de tous les partis avec des degrés variables.
Il faut aussi rappeler que l'existence du PJD n'a donc rien d'anticonstitutionnel. C'est dans un pays qui est constitutionnellement laïc qu'il faudrait se demander pourquoi il y a des références à la religion en politique. Qualifie-t-on pour autant Erdogan d'islamiste?
Qualifie-t-on l'AKP de parti musulman/islamiste au pouvoir? Parle-t-on de parti "christianiste" pour le FN en France? De parti "judaïste radical" pour qualifier le Likoud? Encore faut-il que le PJD soit du calibre de ces partis-là et surtout qu'il soit tout aussi intolérant, ce qu'il est loin d'être dans les faits.
Le PJD n'est pas un parti religieux, mais pieux, je dirais. C'est un parti modéré qui pédale sur un tandem qu'il croit pédaler tout seul et qui se targue de pouvoir le faire avancer facilement.
Rien ne changera, car justement avec le PJD rien n'a jamais risqué de changer. D'ailleurs, cela fait 5 ans que Benkirane est au pouvoir et qu'il n'arrive toujours pas à y croire, nous non plus. Ceux qui nous font peur, ce ne sont pas les gens du PJD qui sont sous les feux des projecteurs, mais ce sont les partis qui opèrent dans l'ombre et qui ont été pondus par le système, les partis d'opportunistes et de certains technocrates qui changent de veste dès que le vent tourne.
Aussi, d'après la Constitution, Abdellah Benkirane est certes le "chef du gouvernement" (article 47) mais Sa Majesté le Roi est le "chef de l'Etat" (article 42), il ne faut pas être expert dans le normativisme kelsénien pour comprendre qui est au dessus de l'autre. Pour les domaines stratégiques tels que la sécurité, la politique internationale ou l'économie, seul le Roi du Maroc, au dessus du jeu politique et garant de la continuité de l'Etat, en est coutumièrement le décideur.
Par ailleurs, l'Islam est religion d'état au Maroc (article 3), la référence à l'Islam en politique est présente au sein de tous les partis avec des degrés variables.
Il faut aussi rappeler que l'existence du PJD n'a donc rien d'anticonstitutionnel. C'est dans un pays qui est constitutionnellement laïc qu'il faudrait se demander pourquoi il y a des références à la religion en politique. Qualifie-t-on pour autant Erdogan d'islamiste?
Qualifie-t-on l'AKP de parti musulman/islamiste au pouvoir? Parle-t-on de parti "christianiste" pour le FN en France? De parti "judaïste radical" pour qualifier le Likoud? Encore faut-il que le PJD soit du calibre de ces partis-là et surtout qu'il soit tout aussi intolérant, ce qu'il est loin d'être dans les faits.
Le PJD n'est pas un parti religieux, mais pieux, je dirais. C'est un parti modéré qui pédale sur un tandem qu'il croit pédaler tout seul et qui se targue de pouvoir le faire avancer facilement.