Depuis plusieurs années émergent des mouvements dits identitaires : fdesouche (lire français de souche), résistance laïque, iSSlame, etc.... Ces mouvements convergent tous sur une thèse : l'islam est intrinsèquement dangereux, et par voie de conséquence les musulmans constituent une menace.
Les éléments de ces groupes viennent d'horizons divers, on retrouve bien sûr l'extrême-droite classique qui a laissé de côté l'antisémitisme pour se concentrer sur les musulmans, mais on trouve également des libéraux, des communistes ou des socialistes.
Ces groupes développent des discours irrationnels autour des musulmans, en résumé ceux-ci sont sous-cultivés, sous-civilisés (je vous laisse le soin de définir ce que peut bien signifier "être civilisé"), n'ont aucune sympathie pour la Nature, la culture et l'humanité, ils sont dans une stratégie de conquête et si un musulman ne prie pas, ne jeûne pas et boit de l'alcool, alors nécessairement il fait selon leur propre terme "la taqyya", c'est à dire qu'il dissimule son identité islamique pour mieux tromper les français.
Il va sans dire que pour eux, les musulmans sont in-intégrables. Cette dernière proposition cache évidemment une terrible hypocrisie : si un maghrébin ou un turc épouse une française (et que donc cet immigré est dans une dynamique d'intégration, d'assimilation même, un père islamophobe refusera l'union... en gros même si un musulman s'assimile il restera in-intégrable à leurs yeux).
Ces mouvements sont, heureusement minoritaires, mais leurs idées trouvent un écho favorable dans une large partie de la population française (tout particulièrement les sympathisants de droite) et le phénomène est d'autant plus fort que les islamophobes ont leurs intellectuels : Ivan Rioufol (chroniqueur au Figaro), Éric Zemmour (que l'on ne présente plus), Éric Brunet (talkshow sur RMC) ou Patrick Buisson (ancien conseiller de N. Sarkozy).
Pourquoi une telle fixation sur l'islam et les musulmans ? Incontestablement le comportement de certains maghrébins (les racailles de cité) et l'actualité internationale jouent un rôle, mais la cause fondamentale est ailleurs et elle est bien plus inquiétante.
La France traverse une crise économique d'une violence inédite depuis la Seconde Guerre Mondiale. La manifestation la plus visible de cette crise est évidemment la dette souveraine qui devient bien trop importante, la cause vient de l'inadéquation du modèle économique et sociale français à ce nouveau monde plus compétitif et plus rude. La France a un problème avec l'islam car la France a un problème avec le monde, le pays n'est plus une superpuissance qui imprime au reste de la planète ses idées. La France a toujours vécu des mutations profondes de la planète (naissance des USA, création de l'URSS+ guerre froide, la montée des fascismes) mais c'est la première fois que la France n'est pas un des acteurs des changements et n'est pas non plus un des principes de ces changements. Il s'ensuit un désarroi des français. Ceux-ci ont le choix entre a) changer et s'adapter à la nouvelle donne ce qui suggère que la France doit importer des idées et des modes de réflexion étrangers ou bien b) chercher un bouc-émissaire qui servira d'exutoire à la non volonté des français de changer.
Or il semble que le peuple suivent la seconde option. De même que les juifs furent désignés les responsables de la crise dans les années 3à, aujourd'hui le musulman est le problème.
Les éléments de ces groupes viennent d'horizons divers, on retrouve bien sûr l'extrême-droite classique qui a laissé de côté l'antisémitisme pour se concentrer sur les musulmans, mais on trouve également des libéraux, des communistes ou des socialistes.
Ces groupes développent des discours irrationnels autour des musulmans, en résumé ceux-ci sont sous-cultivés, sous-civilisés (je vous laisse le soin de définir ce que peut bien signifier "être civilisé"), n'ont aucune sympathie pour la Nature, la culture et l'humanité, ils sont dans une stratégie de conquête et si un musulman ne prie pas, ne jeûne pas et boit de l'alcool, alors nécessairement il fait selon leur propre terme "la taqyya", c'est à dire qu'il dissimule son identité islamique pour mieux tromper les français.
Il va sans dire que pour eux, les musulmans sont in-intégrables. Cette dernière proposition cache évidemment une terrible hypocrisie : si un maghrébin ou un turc épouse une française (et que donc cet immigré est dans une dynamique d'intégration, d'assimilation même, un père islamophobe refusera l'union... en gros même si un musulman s'assimile il restera in-intégrable à leurs yeux).
Ces mouvements sont, heureusement minoritaires, mais leurs idées trouvent un écho favorable dans une large partie de la population française (tout particulièrement les sympathisants de droite) et le phénomène est d'autant plus fort que les islamophobes ont leurs intellectuels : Ivan Rioufol (chroniqueur au Figaro), Éric Zemmour (que l'on ne présente plus), Éric Brunet (talkshow sur RMC) ou Patrick Buisson (ancien conseiller de N. Sarkozy).
Pourquoi une telle fixation sur l'islam et les musulmans ? Incontestablement le comportement de certains maghrébins (les racailles de cité) et l'actualité internationale jouent un rôle, mais la cause fondamentale est ailleurs et elle est bien plus inquiétante.
La France traverse une crise économique d'une violence inédite depuis la Seconde Guerre Mondiale. La manifestation la plus visible de cette crise est évidemment la dette souveraine qui devient bien trop importante, la cause vient de l'inadéquation du modèle économique et sociale français à ce nouveau monde plus compétitif et plus rude. La France a un problème avec l'islam car la France a un problème avec le monde, le pays n'est plus une superpuissance qui imprime au reste de la planète ses idées. La France a toujours vécu des mutations profondes de la planète (naissance des USA, création de l'URSS+ guerre froide, la montée des fascismes) mais c'est la première fois que la France n'est pas un des acteurs des changements et n'est pas non plus un des principes de ces changements. Il s'ensuit un désarroi des français. Ceux-ci ont le choix entre a) changer et s'adapter à la nouvelle donne ce qui suggère que la France doit importer des idées et des modes de réflexion étrangers ou bien b) chercher un bouc-émissaire qui servira d'exutoire à la non volonté des français de changer.
Or il semble que le peuple suivent la seconde option. De même que les juifs furent désignés les responsables de la crise dans les années 3à, aujourd'hui le musulman est le problème.