Israël demande le retrait d'une œuvre

Ahava

Bénis soient ceux qui doutent !
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ISRAËL DEMANDE LE RETRAIT D'UNE ŒUVRE DE PIGNON-ERNEST, «LIBÉRATION» REFUSE

Après une exposition au Palais de Tokyo, la vente des unes de «Libé» customisées par des artistes en partenariat avec Reporters sans frontières est en suspens.

Né en 1942 à Nice, figure de l’art urbain, l’artiste est connu pour ses silhouettes dessinées et collées à même les murs des rues. Il s’est emparé de la une de Libé du 12 novembre 2004, évoquant la mort de Yasser Arafat. Ce jour-là, Libération montrait un simple keffieh et titrait «Et maintenant ?» Sur cette couverture célèbre, Ernest Pignon-Ernest a dessiné en 2015 le visage de Marwan Barghouti, un activiste palestinien, avec la légende : «En 1980, quand j’ai dessiné Mandela, on m’a dit que c’était un terroriste.»

Liberté de création


Ce travail a déplu à l’ambassade d’Israël qui, par courrier, réclame à Artcurial d’extraire ce travail de la vente, le comparant à un «projet terroriste» qui mettrait en avant un activiste palestinien enfermé en Israël depuis 2002. Artcurial répercute alors sur Libération et RSF cette requête, appuyée par François Tajan, président délégué de la maison de vente, lequel demande le retrait de l’œuvre, non seulement de la vente mais aussi du catalogue, en cours d’édition. Au motif des attentats récents, de la prorogation de l’état d’urgence et des potentiels troubles à l’ordre public. Libération refuse, au titre de la liberté de création.
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