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L’arrivée d’un petit nouveau dans la fratrie n’est pas une mince affaire. Face aux changements de comportement de l’aîné, les parents ont souvent du mal à gérer. Pourtant, cette jalousie est inévitable et même indispensable pour votre enfant. Explications.
La jalousie n'est pas un vilain défaut ! Et oui, elle est même normale lorsqu'un petit frère ou une petite soeur pointe le bout de son nez. « Cette rivalité qui va l'opposer à l'autre aide l'enfant à grandir et à penser » explique Sabine Litwak, psychologue à l'Institut de puériculture de Paris.
Les relations entre frère et soeur touche au « thème de la fraternité, une notion qui s'apprend, et qui n'est pas innée » insiste la psychologue. Pour surmonter la rivalité, l'aîné doit comprendre cette ambivalence entre amour et haine, qui créer la jalousie. Cette mixité affective est un équilibre fragile mais structurant pour l'enfant. Le rôle des parents est alors d'aider l'enfant à trouver sa place dans la fratrie et dans le monde qui l'entoure. Ce sont ces étapes de réflexions qui vont être primordiales à l'identification et à la construction de l'enfant.
Si la jalousie est inévitable, il ne faut pas la minimiser pour autant. En effet, « les aînés ont un réel sentiment de rage à l'intérieur d'eux-même et en tant que parents on ne se rend pas compte de l'intensité de ce qu'ils vivent » explique Sabine Litwak. En fait, à ce moment-là, l'enfant se sent exclu d'une relation qu'il croyait exclusive avec sa mère. Il prend aussi conscience de la relation d’amour qui existe entre son papa et sa maman et se sent trahi. C'est pourquoi il peut se montrer jaloux envers ce bébé, qui en est la preuve.
Sachez que cette jalousie est souvent plus dure à gérer lorsque les enfants ont entre 18 mois et 4 ans d'écart. Lorsque l'écart d'âge est plus grand, la jalousie s'estompe, car l'enfant s'identifie plus à l'adulte.
Quels sont les signes de jalousie ?
La rivalité entre frère et sœur peut se traduire chez l'aîné de différentes façons. Il peut avoir des comportements agressifs et violents, comme serrer bébé très fort pour lui faire un câlin ou le taper.
Certains enfants, au contraire, ne manifestent pas leur rivalité directement sur leur petit frère ou petite sœur, mais contre leurs parents.
Ils font des crises et ne vous laissent pas une minute de répit.
L'aîné peut aussi adopter des comportements régressifs ou encore vouloir affirmer son autorité. Par exemple, il exige que vous lui donniez à manger à la cuillère alors qu'il sait manger seul ou reste sans cesse collé à vous. Il peut aussi refaire pipi au lit ou éprouver des difficultés à s'endormir...
La psychologue observe que la rivalité peut aussi réapparaître lorsque bébé a entre 8 à 12 mois. « Il commence à marcher, à empiéter sur le territoire de l'aîné, à devenir un véritable rival.»
Comment gérer cette rivalité ?
Pour permettre à l'enfant de trouver sa place, il est important de le valoriser par son âge et de passer du temps seul avec lui. Emmenez-le faire une activité de préférence en dehors de la maison.
Faire des différences est aussi un moyen d'aider votre enfant.
Par exemple, n'hésitez pas leur donner des jouets différents. Votre aîné n'est pas obligé de les prêter au plus petit. « Pour apprendre le partage, il faut d'abord apprendre à distinguer » ajoute le psychologue. Faites aussi des différences dans vos relations avec vos enfants. Évitez de leur dire que vous les aimez tous pareils, mais plutôt que vous aimez chacun pour sa personnalité.
Face au conflit, votre couple doit se montrer unis devant l'enfant en colère.
Pour apaiser les relations violentes, la psychologue conseille aux parents (ou à l’entourage de l’enfant) de raconter leurs propres situations vis-à-vis de leur frère et soeur. La mise en récit, le fait que les parents aient vécu la même chose peut aider l'enfant à prendre conscience et à construire son histoire personnelle.
N'hésitez pas aussi à dire à votre aîné qu'il a le droit de pas aimer son petit frère ou sa petite sœur. Il faut faire une place à cette jalousie, pour la transformer au fur et à mesure du temps. En revanche, il n'a pas le droit de lui faire du mal.
http://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/sante-psycho/jalousie-enfant-frere-et-soeur-20515
L’arrivée d’un petit nouveau dans la fratrie n’est pas une mince affaire. Face aux changements de comportement de l’aîné, les parents ont souvent du mal à gérer. Pourtant, cette jalousie est inévitable et même indispensable pour votre enfant. Explications.
La jalousie n'est pas un vilain défaut ! Et oui, elle est même normale lorsqu'un petit frère ou une petite soeur pointe le bout de son nez. « Cette rivalité qui va l'opposer à l'autre aide l'enfant à grandir et à penser » explique Sabine Litwak, psychologue à l'Institut de puériculture de Paris.
Les relations entre frère et soeur touche au « thème de la fraternité, une notion qui s'apprend, et qui n'est pas innée » insiste la psychologue. Pour surmonter la rivalité, l'aîné doit comprendre cette ambivalence entre amour et haine, qui créer la jalousie. Cette mixité affective est un équilibre fragile mais structurant pour l'enfant. Le rôle des parents est alors d'aider l'enfant à trouver sa place dans la fratrie et dans le monde qui l'entoure. Ce sont ces étapes de réflexions qui vont être primordiales à l'identification et à la construction de l'enfant.
Si la jalousie est inévitable, il ne faut pas la minimiser pour autant. En effet, « les aînés ont un réel sentiment de rage à l'intérieur d'eux-même et en tant que parents on ne se rend pas compte de l'intensité de ce qu'ils vivent » explique Sabine Litwak. En fait, à ce moment-là, l'enfant se sent exclu d'une relation qu'il croyait exclusive avec sa mère. Il prend aussi conscience de la relation d’amour qui existe entre son papa et sa maman et se sent trahi. C'est pourquoi il peut se montrer jaloux envers ce bébé, qui en est la preuve.
Sachez que cette jalousie est souvent plus dure à gérer lorsque les enfants ont entre 18 mois et 4 ans d'écart. Lorsque l'écart d'âge est plus grand, la jalousie s'estompe, car l'enfant s'identifie plus à l'adulte.
Quels sont les signes de jalousie ?
La rivalité entre frère et sœur peut se traduire chez l'aîné de différentes façons. Il peut avoir des comportements agressifs et violents, comme serrer bébé très fort pour lui faire un câlin ou le taper.
Certains enfants, au contraire, ne manifestent pas leur rivalité directement sur leur petit frère ou petite sœur, mais contre leurs parents.
Ils font des crises et ne vous laissent pas une minute de répit.
L'aîné peut aussi adopter des comportements régressifs ou encore vouloir affirmer son autorité. Par exemple, il exige que vous lui donniez à manger à la cuillère alors qu'il sait manger seul ou reste sans cesse collé à vous. Il peut aussi refaire pipi au lit ou éprouver des difficultés à s'endormir...
La psychologue observe que la rivalité peut aussi réapparaître lorsque bébé a entre 8 à 12 mois. « Il commence à marcher, à empiéter sur le territoire de l'aîné, à devenir un véritable rival.»
Comment gérer cette rivalité ?
Pour permettre à l'enfant de trouver sa place, il est important de le valoriser par son âge et de passer du temps seul avec lui. Emmenez-le faire une activité de préférence en dehors de la maison.
Faire des différences est aussi un moyen d'aider votre enfant.
Par exemple, n'hésitez pas leur donner des jouets différents. Votre aîné n'est pas obligé de les prêter au plus petit. « Pour apprendre le partage, il faut d'abord apprendre à distinguer » ajoute le psychologue. Faites aussi des différences dans vos relations avec vos enfants. Évitez de leur dire que vous les aimez tous pareils, mais plutôt que vous aimez chacun pour sa personnalité.
Face au conflit, votre couple doit se montrer unis devant l'enfant en colère.
Pour apaiser les relations violentes, la psychologue conseille aux parents (ou à l’entourage de l’enfant) de raconter leurs propres situations vis-à-vis de leur frère et soeur. La mise en récit, le fait que les parents aient vécu la même chose peut aider l'enfant à prendre conscience et à construire son histoire personnelle.
N'hésitez pas aussi à dire à votre aîné qu'il a le droit de pas aimer son petit frère ou sa petite sœur. Il faut faire une place à cette jalousie, pour la transformer au fur et à mesure du temps. En revanche, il n'a pas le droit de lui faire du mal.
http://www.femmeactuelle.fr/enfant/enfants/sante-psycho/jalousie-enfant-frere-et-soeur-20515