« Je dois bosser à côté pour gagner ma vie » : multi championne de MMA, elle est aussi poissonnière

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Après plusieurs médailles d’or en boxe thaïlandaise et en kick-boxing, cette Brestoise de 34 ans est devenue trois fois championne mondiale d’arts martiaux mixtes (MMA). À côté, elle travaille comme poissonnière pour financer sa passion.
« J’ai eu une dizaine d’ouvertures de l’arcade sourcilière et du crâne. Une fois, je n’avais pas le temps de me faire recoudre donc j’ai mis de la glu pour refermer la plaie », s’amuse Stéphanie Ielö Page. À 34 ans, cette Brestoise collectionne les titres mondiaux dans les sports de combat : 5 en boxe thaïlandaise, 4 en kick-boxing et 3 en arts martiaux mixtes (MMA).

Depuis 2020, elle se consacre entièrement à ce dernier. Mais pour compléter ses revenus, la multi championne est également poissonnière au Conquet (Finistère).

Championne de boxe à 19 ans

Née à Brest, Stéphanie Ielö Page grandit avec le sport dans la peau : à l’école, elle suit un cursus adapté à sa pratique du handball. À 18 ans, elle découvre la boxe thaïlandaise par le biais d’un ami. « Au début, c’était bizarre. Ce n’est pas naturel de taper sur quelqu’un ! Mais je me suis sentie ensuite comme un poisson dans l’eau », raconte l’athlète. L’année suivante, elle décroche sa première médaille d’or en championnat mondial. Elle déménage ensuite à Paris, où se déroulent les compétitions, et y réside pendant 13 ans.

En 2013, la boxeuse essaie le MMA : une discipline qui mêle plusieurs sports de combat et arts martiaux. Dans la cage, presque tous les coups sont permis, que ce soit debout ou au sol. « Lors de mon premier combat, j’ai perdu sur une clé de bras. Ça m’a donné envie d’apprendre des techniques de lutte et de jiu-jitsu que je ne connaissais pas », confesse-t-elle. En 2020, après le confinement et la légalisation du MMA en France, la trentenaire décide de rentrer dans sa ville natale pour se focaliser uniquement sur ce sport.

Poissonnière le matin, combattante l’après-midi et la nuit

« Je ne dispose pas du statut de sportive de haut niveau donc je dois travailler à côté pour gagner ma vie », explique-t-elle. Agente d’entretien, hôtesse d’accueil, vendeuse en magasin… La multi médaillée enchaîne les petits boulots. « Elle est obligée de faire des jobs précaires car ils sont flexibles au niveau de l’emploi du temps », argumente Erik Renon, son entraîneur. Depuis 2 ans, Stéphanie Ielö Page est donc poissonnière à La Conquetoise....................

 
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